Criterium Bianchi historic rally Duval Bourdeaud’hui … vainqueurs à domicile.

Eddy Coppée    2010-06-24 20:38:09   


Avec trente cinq voitures au départ en sport et 38 en classic , cette nouvelle édition du Criterium Bianchi historic rally se présente humblement , sans vedette, simplement avec des habitués du championnat de régularité venus se faire plaisir sur des RT fermés, nettement plus sécurisants. Une nouvelle fois le Criterium Bianchi historic rally va tenir toutes ses promesses.
L’enfant du pays François Duval, a toute une région qui le soutient, mais il doit s’adapter à la BMW 323i, qu’Hubert DEFERM lui a confiée. « Pas facile cette propulsion. Plus large et plus puissante que Ma Toyota de l’an passé. » François est confiant.

Avec un découpage autour de trois entités, Sivry, Beaumont et Couvin ,c’est d’abord Thirimont, Sivry et Renlies que les concurrents vont parcourir à trois reprises.

Bien vite les candidats à la victoire se dessinent. Le pointage à « zéro »permet d’identifier les plus réguliers. Christian DELLEUSE est tout content il vient de signer « un scratch » devant Duval, il n’en revient pas. Delhez – Gully, s’appliquent l’ Escort est un peu limitée en puissance ; le « Pinto » n’a rien à voir avec les 240cv dont peuvent disposer des Escort GR4 , Julien – Camus profitent allègrement de la puissance et du couple de la Toyota Supra, Durbeck Penders, font tournoyer la BMW M3 , qui en a vu d’autres.

Chavan- Chaudière étonnent. Christophe n’en revient pas , » à 69 ans, j’aimerais encore avoir ce battant. Il attaque comme un jeune de 20 ans , je croyais faire un rallye tranquille en Porsche et voilà que je dois me concentrer au maximum. Vraiment un grand Monsieur car dans le vite, il ne se traîne vraiment pas. On a juste pris trois secondes dans la première spéciale suite à un problème d’interphone, nous avons roulé à vue. Une grande leçon pour moi ce Bianchi 2010. ».

Evrard - Burniat aussi sont dans le tempo, même si une bouteille d’eau baladeuse va contrarier Evrard le temps du 1° RT. Boire ou conduire, ….

Les premiers Rt sont catastrophiques avec des abandons et non des moindres Deferm termine Thirimont avec un bloc moteur explosé, Herman - Grandgagnage, connaissent de gros soucis moteur , Reuter – Vandevorst aussi rentrent à la maison après 3 rt, un fil de bobine sectionné leur a fait perdre trop de temps et l’embrayage donnait des signes de faiblesse, exit aussi Noirhomme et De Sordi.

Au terme des trois boucles Nord, huit équipages restent en lice. L’ averse dans Renlies et Sivry a quelque peu calmé la nervosité des uns et piégé les autres, Anciaux est de ceux – là , il frotte la Talbot dans une haie privée.
Les stratégies aussi se dessinent « Avec une moyenne de 50, il est difficile ,de nous départager. Si on attaque, on a largement le temps de pointer sur le sec . J’ai choisi d’épargner ma voiture « signale Vande. C’est un malheureux pointage en avance de 2 minutes au regroup de Couvin qui va lourdement sanctionner Vande de 120 points. Et c’est reparti pour un Rt digne du Rac. Les organisateurs du Bianchi ont négocié avec les eaux et forêts l’utilisation d’un chemin de terre très roulant. Deux passages sont prévus. C’est en partie sur cette portion de terre que le rallye devrait se jouer.
François Duval est souverain, il prend 3 secondes , Vande 4, Lausberg 12 et Durbeck 15.
« Un bel RT, une belle terre que je ne connaissais, pas, » l’enfant du pays qui sillonne régulièrement la région en quad, sait de quoi il parle.

Delleuse est raisonnable. « Je me suis bien amusé sur le terre, mais je n’ai pas envie de casser l’auto. » Julien lui y laisse 42 points « j’ai crevé deux pneus. »Elleboudt Joassin sont particulièrement bruyants. « Une pierre a cassé l’échappement juste après le collecteur. On continue ainsi, On ne sait pas réparer. »

Après la terre c’est la descente vers Couvin dans le RT de Pesche qui va faire des dégâts. Spectaculaire à souhait cette épingle en descente proche du centre de Couvin est particulièrement difficile d’autant qu’elle conditionne la remontée vers Pesche.
Delhez-Gully tirent tout droit dans les ballots , ils auraient du y laisser quelques secondes mais le Rt est annulé. Idem pour Molle qui lèche le ballot avec pare - choc de la M3 , qui se décroche, Vande aussi emporte quelques fétus de paille dans son pare-choc arrière. Delhez perd sa première place pour Duval après cette première boucle Sud .

La seconde boucle Gérard Clause tente de départager plus sûrement les équipages, les moyennes passent de 80 à 83 ultime handicap……l’arrivée est en vue.

Dans ces conditions , grosse attaque de Vandewauwer - Marnette , ils signent le meilleur temps à Bruly sur la terre et prend 1 point juste devant Duval qui a fait remonter les suspensions arrières de la BMW .Je crains de frotter , après le premier passage des concurrents. Duval prend 2 points , Delhez signe le 3° temps il prend 17 points…..Lausberg-Joassin , Durbeck-Penders, Delleuze- Delleuze, Evrard-Burniat sont au coude à coude. Lausberg-Joassin sont plus rapide que Durbeck-Penders, mais au classement final c’est la M3 qui prend la seconde place devant la Kadett de Lausberg-Joassin.

Brillante victoire de Duval-Bourdeaud’hui, avec 13 scratch sur 17 Rt , quelques passages brillants pour un pilote qui mérite certainement mieux , mais c’est un autre débat…

Un fantastique Bianchi 26 équipages classés, nous noterons la finale de la Talbot de la famille
« je me suis retrouvé sans phare. J’avais une note droite après la ferme. J’ai essayé de tourner , nous sommes allés au fossé. Après 30 minutes deux spectateurs et le commissaires nous ont aidé et nous sommes repartis pour finir loin, mais nous y sommes…

Bravo aussi à Gravy - Szabo, pas facile d’aligner une cox sur un tel parcours. Ils y sont arrivés, cependant .

TRANSITION 80/50

HOLVOET- ALBERT LEUR TOYOTA EST FANTASTIC….

Aussi disputée que la catégorie reine « les 50 » comme on les nomme n’avaient pas tâche facile. Les premiers Rt étaient houleux et les spécialistes de la discipline FBVA , Beyers, Pirotte, Hayez, Albert , Délincé n’arrivaient pas à trouver leurs marques. Trop perfectionnistes pour un road book, qui ne reflétait la hauteur de leurs exigences ce qui les perturbaient.
Ainsi, les premiers Rt voyaient une application stricte des équipages et dans les premiers classements c’est La Ford de Loquet – Marez qui domine devant Horgnies-Beyers et Coel-Coel.

Il semble que les pénalités des deux premiers RT font l’objet de réclamations, et à la direction de course ont attend les explications des contrôleurs. Dans la seconde boucle , comme les legend, les classic sont piégés à Renlies et Sivry. Les pilotes Holvoet- Albert, Lempereur - Hayez , Delincé – Minguet, nous montrent leurs talents sur une route très piégeuse. « Un vrai verglas , ce tarmac usé sous la pluie ».
Avec le retour à Couvin, le Rt de Bruly était attendu avec anxiété . et largement les concurrents 50 ont reconnu que ce Rt n’était pas facile, mais aussi sélectif que l’épingle de Couvin. Notos à ce niveau qu’après avoir examiné les réclamations des concurrents sur les deux premiers RT de la boucle 1, une décision tombe à deux RT de l’arrivée.
Holvoet apprend qu’il ést en tête et Delincé qu’il est second.
« Nous sommes repartis le couteau entre les dents, la crainte de l’erreur fatale , du mauvais calcul hantait l’habitacle de la Toyota. Le plus dur était derrière nous , mais lors des deux passages à Bruly, nous l’ignorions. Dans ce Bianchi, nous avons vaincu le signe indien qui nous poursuivait. C’est ma première victoire avec Dominique. Je ne ferai pas l’éloge de Dominique , mais sûr que la Celica a fait la clémentine à Spa et Bruly au Bianchi, sans jamais faire souffrir la voiture. Bref une voiture bien née… »
Ils devancent la Cortina de Delincé - Minguet, plus avantagée par le coéficient ancêtre Jean-François a une nouvelle fois conquis avec l’humilité qu’on lui connaît, n’oublions pas qu’il était déjà 4° à Spa , qu’il a déjà remporté les boucles de Charleroi.

Troisième Horgnies-Beyers, n’ont pu rééditer leur victoire 2009, quelques soucis de chronos comme d’autres. Idem pour Van Rompuy –Pirotte , Cédric avec la mononucléose , n’était pas au mieux de sa forme. Beau résultat des BMW des Coel et des Tomsen , ils n’ont pas ménagé leur peine pour rejoindre Couvin. Satisfaction pour Dominczak, longtemps incertains dans ses chronos, il souffle d’un point la place de Lempereur - Hayez la première place de l’écurien Lucien Bianchi.

Un Bianchi où se sont bien amusés nos voisins français, si les alsaciens Wutmann Wutmann ont été un peu attardé, ils ont largement amusé les habitants de sivry,

les deux Nissan de Xellent-Hot et Kunegel-Claude , bien que dominés par la voiture de Compère- Helas 6°, ont apprécié l’accueil et l’ambiance du Criterium Bianchi Historic rally et ont promis d’y revenir. A revoir l’an prochain bien sûr.

Un Bianchi qui se termine sur une note positive, mais qui mérite toute attention. Il n’est pas facile de construire pareille épreuve. Le Criterium Bianchi Historic rally a le mérite d’exister, par les amateurs et pour les amateurs . Le prix de l’engagement illustre parfaitement cette approche . Le Bianchi n’a pas le battage médiatique des legend boucles de Spa, ni d’un rallye historique comme Ypres. Il est devenu un rallye de régularité historique et il serait souhaitable qu’il garde cette orientation.

Laissons à Gérard Clause et Pierre Marmignon et leur équipe le temps de se perfectionner , d’analyser cette édition . Ce qu’ils proposent est exceptionnel, aussi les idées et les coups de main pour un avenir constructif sont plus attendus que les critiques acerbes qui ne manquent pas. Il est plus facile de détruire que de construire, soyons en conscients.

 Classements sur le site du Bianchi !

 Les PHOTOS de Jean-Marc PITZ

Vos commentaires

  • Le 24 juin 2010 à 23:22, par jpansiaux En réponse à : Criterium Bianchi historic rally Duval Bourdeaud’hui … vainqueurs à domicile.

    Belle réussite pour ce rallye.
    Avec notre Sumbeam Talbot Lotus, nous nous sommes régalés toute la journée. La moyenne de 80 était un peu facile à suivre sur le sec. Mais il en aurait été autrement sur la pluie. Nous en avons fait l’expérience. Nous avons fait ES5 sous l’orage la route s’est tranformée en paninoire.
    Nous appréhendions la terre : elle était très roulante et peu cassante. Extra.
    Une coupure de phares au bout d’une ligne droite, à fond de 5ème, m’a quelque peu déboussolé et nous nous sommes retrouvés au fossé, sans trop de dégats mais malheureusement sans personne pour nous sortir de cette facheuse position. Finalement, 2 spectacteurs sont venus à notre rescousse après 30 min. Ce fut ensuite la course en liaison pour rejoindre le départ de la dernière spéciale avant la mise hors course.

    Dommage nous aurions peu faire un top 10.

    JP Ansiaux / Talbot Lotus

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