LE 2ème LCF-ROTHSCHILD BELGIUM CLASSIC

Bob d’Automag    2007-08-14 20:09:41   

LIEGE – ANVERS – BRUGES


Samedi 8 et dimanche 9 septembre 2007

« Puis-je vous en offrir un petit peu plus ? » Tel pourrait être le slogan du LCF-Rothschild Belgium Classic, qui en sera à sa 2ème édition le weekend des 8 et 9 septembre prochains. Il ne s’agit pas seulement d’un rallye pour voitures exceptionnelles, voire uniques ; les villes étapes ont elles aussi d’une manière ou d’une autre une signification spéciale.

Le LCF-Rothschild Belgium Classic démarrait l’an passé de Bruxelles, capitale de l’Europe, pour rallier Lille (F) et Bruges, deux villes ayant porté le titre de capitale culturelle de l’Europe et qui sont de véritables vitrines historiques donnant presque vie à leur patrimoine artistique.

Cette année le 2ème LCF-Rothschild Belgium Classic relie deux autres ’capitales’ : Liège où le départ sera donné dans la cour du Palais des Princes-Evêques – et Anvers.

Faisons un petit bond en arrière dans le temps vers la fin du 19ème siècle et le début du 20ème. L’automobile prend son envol en Belgique très peu de temps après que Karl Benz ne lance son tricycle motorisé (1885) ; cette nouvelle industrie s’est concentrée autour de trois grandes villes : Bruxelles, Liège et Anvers.

QUELLE EFFERVESCENCE

Le remarquable livre des historiens Jacques et Yvette Kupélian, "L’histoire de l’automobile belge » (Paul Legrain editeur, Bruxelles 1980)] nous révèle que ces deux villes furent un terrain fertile pour de nombreuses marques.

Tout le monde connaît la FN (1897) à Herstal, le fabriquant d’armes qui, pour des raisons économiques, a également construit des motos et des voitures. Et naturellement Impéria, qui est pour l’instant très en vogue dans les media. La marque est née au numéro 63 de la rue de Fragnée à Liège mais a déménagé il y a presque 100 ans vers une fabrique automobile moderne à Nessonvaux, le long de la Vesdre. Nagant, une autre marque connue , est née en 1895 au numéro 48 du quai de l’Ourthe et a fabriqué sous licence la marque française Gobron. Pieper (+/- 1898) a également vu le jour à Liège, rue des Bayards, mais a ensuite déménagé vers des bâtiments neufs de 2000 m2 qui seront repris plus tard par Imperia.

Le pavé vous montre combien l’industrie automobile était importante pour Liège et les Liégeois ; il vous présente quasi toutes les marques liégeoises plus ou moins par ordre d’importance. On ne sait que peu de choses de certaines, d’autres ont fusionné avec de plus grands fabricants, comme Impéria, pour pouvoir survivre. Il est également dommage de constater que d’autres encore n’ont simplement pas marché. Nommons par exemple Gillet-Herstal qui adaptait une mécanique de moto dans de petites voitures super légères et qui a battu le record du monde de Cyclocars 500cc avec une ‘Gillet Spécial’ le 22 septembre 1929 à la vitesse de 117,647 km/heure. Ou Laviolette (1913), le technicien liégeois qui a joué un rôle important dans le développement de la marque néerlandaise Spijker, et dont la voiture à traction avant avait une tenue de route exceptionnelle. Auto-Mixte, la marque qui construisait des voitures et des véhicules utilitaires et vendit des camions d’incendie aux pompiers anversois. La marque a pris en 1912 le nom de Pescatore, celui de son nouveau propriétaire. Ou encore la Duryea belge, connue comme une voiture d’avant-garde.

Parlant de l’industrie automobile liégeoise, nous ne pouvons bien sûr pas passer sous silence la marque de pneus Englebert, fondée en 1877 par Oscar Englebert dans la rue des Vennes à Liège. Notre marque de pneus nationale a gagné des coupes jusque dans les plus hautes sphères du sport automobile et les plus grands pilotes du monde étaient heureux de pouvoir poser devant un poster Englebert (non… rien à voir avec les posters Pirelli …).

respect

Le 2ème LCF-Rothschild Belgium Classic est réservé aux voitures de sport et de prestige des années 20 jusqu’à 1969 compris. Nous parlons donc de Bentley, Aston Martin, Bugatti, Ferrari, Jaguar, Alvis, Lagonda, Talbot, Iso Rivolta, Bizzarini, Alfa Romeo, Lancia, Austin Healey, Porsche, Lamborghini et autres BMW. En un mot, des voitures qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de l’automobile du siècle dernier. Elles viennent à Liège pour signifier leur respect à une ville qui s’est penchée sur le berceau de la voiture en Europe et même dans le monde.

Voici un avant-goût de quelques voitures inscrites, des modèles que vous ne verrez que très rarement sur la route. Jean-Pierre Dupret nous montre son Aston Martin DB6 de 1969 et Jean-Marc Grison sa DB6 Volante de 1966. Robert Eyben conduira une Talbot T14LS Coupé Spécial de 1956 et pas moins de deux AC seront au départ : Eric Mestdagh avec une Bristol de 1959 et Marc Vandendijk avec une Ace Bristol de 1957. Une petite voiture très spéciale est sans conteste la Morris Cooper S de 1968 de Wilfried Bettens, une véritable voiture d’usine. George Hewitt nous présente une Fraser-Nash Le Mans de 1952, Michel Leempoel nous propose une Chevrolet Corvette de 1963 tandis que Paul Van Sande se présentera avec son impressionnante Bentley 4 ½ Le Mans Open Tourer de 1927.

Venues du sud, nous verrons une Alfa Romeo Giulia CSS Superleggera de 1957, avec carrosserie italienne Touring, qui a déjà gagné de nombreux ‘concours d’Elégance’. Seuls 854 exemplaires ont été construits ! Alexandra Vandepapeliere conduira sa Lancia Flaminia Convertible de 1964 et au moins deux Bugatti sont déjà inscrites : la Type 40 de 1929 de Luc Janssens et la Type 57 C de 1939 Aravis Letourneur & Marchand, qui a également déjà remporté divers concours d’élégance. Détail piquant : cette voiture a été achetée en 1939 par le grand-père du propriétaire actuel et est toujours restée dans la famille depuis.

D’autre part, différentes voitures inscrites seront pilotées par de grands noms de la course automobile des années 60 et 70, comme par exemple le à de multiples reprises champion Willy Braillard au volant de sa Porsche 911, avec sa fille Alexia comme copilote. D’autres participants relèvent de la catégorie ‘Gentlemen Drivers’ et ont déjà participé à des rallyes de régularité réputés à l’étranger comme le Rallye Monte Carlo Historique, le Tour Auto, l’Inca Trail…

Il reste un peu moins de deux mois et les inscriptions sont toujours ouvertes.
Pour plus d’information en trois langues : www.lcf-rothschildbelgiumclassic.be
Ou adressez-vous à : TRAJECTOIRE ORGANISATION ASBL, rue les Communes 38a, 4540 Amay, Belgique, +32 474 660 144, office@trajectoire.be

Info in het Nederlands / information in English : Axi Press, Leo van der Linden, Groenstraat 20, 26547 Lint (Antwerpen), +32(0)475 455 261, fax :+32(0)3 45 400 45. LCF-RothschildClassic@interaxi.be

Les marques automobiles liégeoises

 Impéria (1904), Rue de Fragnée 64.

 FN (1897) Herstal.

 Nagant (1895), Quai de l’Ourthe 48.

 Dasse, père et 2 fils (1894) Verviers, Rue de Dison.

 Linon (1898), Ensival près de Verviers.

 Sarolea (1896), la marque de motos s’est aussi essayée à l’automobile.

 Pieper (+/- 1898) Liège, Rue des Bayards (plus tard Nessonvaux).

 Construction Liégeoise Automobile (1897) Liège, Rue des Wallons et plus tard Rue Lairesse. Ils ont tout d’abord fabriqué la marque française Knap et ensuite la marque américaine Duryea et ont gagné en 1902 le Critérium de l’Automobile Club Liégeois.

 Snoeck (1899) Ensival.

 Antoine, Liège-Tilff, Quai St.Léonard.

 Legria (1900) Herstal.

 Ruhl, Dison-Verviers.

 Koppel (1901) L !ège, Rue de Fétinne 60.

 Springuel (1907) Huy, Rue de la Motte.

 De Cosmo (1903) Liège, Rue de la Vieille Montagne.

 Mécanique et Moteurs (1903), Rue Lairesse (dans l’ancien bâtiment de Duryea).

 Auto-Mixte (1906) Herstal, Rue Hayeneux.

 Hermes – Hisa (1906) Rue Lairesse et en 1907 Bressoux (fabrique moderne).

 Bastin (1912) Liège, Rue de Sclessin. Déménagent en 1912 vers de nouvelles installations à Angleur.

 Alfa-Légia (1914).

 Mathis-Hermes (1912) Bressoux.

 Laviolette (1913). Joseph Valentin Laviolette serait l’inventeur de la ‘prise directe’ et était précédemment entre autres un des techniciens importants chez Spijker aux Pays-Bas.

 RAL (+/-1910) Garage Raskin, rue Frederic Nyt, Liège

 Preud’homme (1912) Huy.

 Taunton (1914) Bressoux (dans l’ancienne fabrique Mathis).

 Frenay (1913).

 ATA (Ateliers de Construction d’Automobiles Texeira) (1914), Trooz.

 FLAID (Ateliers Depireux) (1920) Liège.

 PM (Atelier Auto-Mécanique) (1921) Sclessin.

 Gillet-Herstal, connu pour les moteurs, a construit en ’28 des tricycles légers.

 Astra (1929) Herstal, Rue Petite Voie (anciens bâtiments de Jewel).

 Jewel (1922) Herstal (mais possédaient également une fabrique à Waremme).

 Salve (+/-1908) Herstal.

Vos commentaires

  • Le 17 août 2007 à 00:36, par A.P. En réponse à : LE 2ème LCF-ROTHSCHILD BELGIUM CLASSIC

    Wow, quelle information complète !!! Est-ce vraiment possible de retracer ces marques jusqu’il y a 100 ans ?!

  • Le 2 septembre 2007 à 17:59, par Emerson En réponse à : LE 2ème LCF-ROTHSCHILD BELGIUM CLASSIC

    heu Bob, tu n’aurais pas oublié, quoique plus pres de nous, Apal, Mean et Ritter ?

  • Le 6 mars 2008 à 22:09, par Deresteau David En réponse à : LE 2ème LCF-ROTHSCHILD BELGIUM CLASSIC

    bonjour,

    Pourriez vous me dire ou je pourrais trouver a vendre une Méan (quelque soit le modéle) même a restaurer !
    d’avance je vous en remercie !

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