Pays du GIERS : Victoire de Sévelinge en VHC et Coel en VHRS

Bob d’Automag    2016-03-31 00:14:20   

RALLYE PAYS DU GIER - 2016


Après une édition 2015 morose, l’épreuve organisée par l’ASA de la Loire avait cette fois des équipages helvétiques et une météo printanière. Comptant pour la Coupe de France et seule manche à l’étranger du championnat suisse, le rallye moderne avait un plateau plus étoffé et inaugurait un système de géolocalisation.

Cette année, le plateau VHRS s’était étoffé.

L’initiative de baisser l’inscription a étoffé le rallye moderne (113 participants) et VHRS (19) mais pas le VHC (12) qui ne commence la compétition que le samedi matin en tête de l’épreuve.

De gauche à droite : Jean Deriaz et Bruno Rizzi étaient confiants au moment des vérifications techniques.

Champion suisse de VHC avec sa Ford Escort MK1, le pilote franc comtois Bruno Rizzi qui a repris une licence française, est accompagné du suisse Jean Deriaz qui a remporté l’épreuve en 2011 avec Laurent Reuche en Peugeot 207 S2000. L’autre MK1 groupe qui n’a jamais roulé en course, est pilotée par Eddy Bérard. Après avoir roulé en moderne, le pilote du Valais s’est entiché de l’historique en achetant une Opel Ascona 400 pour ses 40 ans avant de passer à la Ford Escort MK2 puis à la MK1.

Maurice Perraud est sorti de la route avec sa Ford Escort MK2 avant de tomber en panne.

Avec sa Ford Escort MK2 groupe 2 avec un moteur 2 litres Pinto à simple arbre à cames (190 cv), Maurice Perraud, deuxième en 2015, s’est inscrit au challenge de l’ASA Loire à la mémoire de son ami et ancien directeur de course Jean-Paul François disparu en début d’année.

Venus du rallye et de la course de côte, Rudy et Valérie Ginard ont acheté spécialement une Opel Kadett GSI pour le VHRS.

Venu de l’Isère, Jean-Julien Sévelinge pilote la voiture de son père : une Opel Kadett GTE groupe 2 de 1976 (190 cv). « Je ne l’ai conduite qu’au rallye de l’Ardèche. Il faut des bras, savoir tourner et accélérer au bon moment. Ce sont des spéciales rapides que j’ai empruntées déjà en moderne avec une Renault Clio Ragnotti ».

Le vainqueur, Jean-Julien Sévelinge et son père devant l’Opel Kadett GTE.

Jean-Charles Sévelinge a remporté le trophée Opel en 1976 après le trophée NSU. « Lorsque j’ai gagné le groupe 2 au Tour de Corse 1976 en terminant 5e au scratch (les voitures d’usine avaient abandonné), j’ai eu le statut de pilote semi officiel chez Opel car Henri Gréder et moi avions marqué des points au championnat du monde. Le constructeur m’a donné les moyens pour courir le Monte-Carlo et d’autres épreuves internationales. Par le biais de l’importateur et de concessionnaires, j’avais des véhicules et des bons d’essence ».
L’ancien pilote aimerait conduire à nouveau cette Opel en Corse à l’occasion d’un rallye historique.

Auteur du meilleur temps, le suisse Christian Blanchard a cassé le moteur de sa BMW M3 dans la seconde spéciale.

Au volant de sa BMW M3, Christian Blanchard crée un écart considérable sur les 22,70 km de Valfleury (à 96 km/h de moyenne) où les deux Ford Escort MK1 sont éliminées ; Bruno Rizzi est parti en tonneaux et Eddy Bérard a cassé un doigt d’allumeur. La M3 casse son moteur dans la spéciale suivante, laissant le champ libre à Jean-Julien Sevelinge qui va gérer son avance jusqu’à l’arrivée.

Le passage au col de la Gachet (ES de Valfleury) est très spectaculaire comme le montre Jean-Pierre Roux, inscrit avec une R5 Alpine en VHC.

Les VHRS en queue de peloton

Michel et Jean Carret auraient surement gagné sans une crevaison dans la spéciale de Valfleury.

Cette année, un boitier de géolocalisation est placé dans les voitures. Des balises dissimulées derrière des buissons permettent le chronométrage. Jugées trop basses par les participants, les moyennes de l’an passé ont été rehaussées (entre 60 et 75 km/h) pour rendre l’épreuve plus sportive tout en jouant la sécurité.

Déjà présent à l’édition VHRS 2015 avec Thomas Bisiaux, le garagiste de Saint-Just-Saint- Rambert, Patrick Laurent, a engagé sa Lancia Stratos, construite à partir d’un châssis et une carrosserie avec un moteur Alfa-Roméo V6 3 litres, moins onéreux que le moteur Ferrari.

Les VHRS quittent le centre de Saint-Chamond vers midi et font bonne impression au col de la Gachet dans la première spéciale de Valfleury. Mais le peloton va se déconnecter du rallye moderne et passera très tard dans les deux spéciales du Pilat de Sainte-Croix-en-Jarez et Doizieux, la route devant être ouverte à la circulation pour laisser passer un car. Le gros décalage sera récupéré grâce au parc de regroupement de deux heures avant le second tour. Michel et Jean Carret, les leaders, seront retardés par une crevaison et dépassés par les belges Christian et Didier Coel qui finiront par s’imposer.

Les vainqueurs du VHRS sont les belges Christian et Didier Coel, en BMW 2002 ti avec un kit Zender, venus en France où l’inscription au est trois fois moins chère que dans leur pays avec des reconnaissances autorisées pour les prises de notes. Dans la voiture, un dispositif avec des témoins lumineux permet au pilote de voir sans consulter le navigateur s’il est en retard ou en avance.

Le classement VHRS :
 1ers Christian et Didier Coel (BMW 2002) 271 points
 2e.Patrick Laurent et Thomas Bisiaux (Lancia Stratos) 519 points
 3e Benoit Faya et Christophe Riffard (Simca 1000 Rallye 2) 675 points

Première participation de Didier Cheynel avec une Porsche 2,8 l RSR en VHC classic.

Le classement VHC :
 1ers Jean-Julien et Valérie Sévelinge (Opel Kadett GTE)
 2e Maurice Perraud et Julien Giraud (Ford Escort MK1)
 3e Didier et Johan Cheynel (Porsche 911 RSR)

Après l’abandon des favoris, Jean-Julien et Valérie Sévelinge (Opel Kadett GTE) ont géré leur avance.

PRATIQUE :
 Date : 18-19 mars
 Chiffres : 113 engagés en moderne-12 en VHC-19 en VHRS
 Engagement : VHC : 420 € (soit – 50 € par rapport à l’an dernier)-Tarif réduit pour les licenciés ASA Loire : 370 € (compris 2 repas, vendredi et samedi soir)
VHRS : 370 € (soit soit – 50 € par rapport à l’an dernier)-Tarif équipage 50% Asa Loire : 320 € (compris 2 repas, vendredi et samedi soir)
 ASA de la LOIRE B.P 172 42403 SAINT - CHAMOND CEDEX Tél / Fax 04 77 80 98 98 asadelaloire@wanadoo.fr


Gérard Maurin (organisateur)

LE MOT DE L’ORGANISATEUR :
Gérard Maurin, président de l’ASA Loire :
« Nous aurions pu avoir 30 équipages en VHRS »
« J’aurais pu avoir 30 équipages en VHRS mais plusieurs ont déclaré forfait car ils craignaient d’abimer leur voiture de collection sur des routes enneigées et salées. Avec la FFSA, nous essayons de ne pas tomber dans le piège de la règlementation sinon on exige l’arceau et le Hans, on tuera le VHRS. Le VHC traverse une période difficile et nous avons du mal à attirer les concurrents français avant le Lyon-Charbonnières ».

Les cousins Bernard et Patrick Delabre (Innocenti Mini-Cooper 1275 cc de 1973 préparée avec un moteur de 95 cv) avaient choisi la moyenne haute. « Dans les ZR, grâce au tripmaster programmé selon la moyenne à suivre, il faut faire le point tous les 100 m pour dire au conducteur si on est en avance ou en retard ».
Ancien pilote de R5 GT turbo, Alain Gay vient d’acheter une Peugeot 309 GTI 8 soupapes pour 5000 €. « Dans le VHRS, on retrouve l’ambiance des rallyes dans les années 80. En choisissant la moyenne haute, on s’amuse même sans équipements pour la régularité ».
Dans l’ES de Doizieux, Eric Sirieix (Porsche 911 2 litres) a rattrapé Jean-Luc Frieh, créateur de la Brocante de l’auto à St Etienne qui possède son Alfa-Roméo Giulia Ti Super depuis 29 ans.
Florian Raymond et son navigateur de 17 ans, Cyrille Genton, a fait glisser sa Peugeot 309 GTI groupe A achetée 3000 € avec le train arrière à refaire.
Pierre Foulon (Simca 1000 Rallye 2) a raté le virage au croisement dans la montée vers Le Planil au-dessus de Doizieux.

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