Une rallye en Porsche 911, le rêve est devenu réalité à Huy.
2006-05-28 15:13:00
10 Heures de Huy 2006.
Ayant disputé cinq fois le rallye du Condroz en « moderne », les 10 heures de Huy en 1999, le Rallye de Huy en 2000 et le Condroz Classic en 2003, je ne résiste jamais à une épreuve organisée en territoire hutois. Aussi lorsque, venu en tant que journaliste, j’ai vu l’an dernier la qualité de la reprise de l’organisation des 10 heures de Huy par Jean-Luc Fraikin, je me suis promis d’être de la partie pour la seconde édition.
Il me fallait donc trouver une voiture et un équipier. Pour l’auto, un contact pris l’hiver dernier lors d’un reportage consacré à la location de trois Porsche en région bruxelloise allait rapidement déboucher sur un accord. Ce serait donc l’une des superbes 911 de la société Racing Old qui me serait confiée. Quant au choix de l’équipier, mon ami René Chapelle, grand passionné de la Porsche 911 mais totalement néophyte du rallye de régularité, ferait l’affaire.
Ainsi, j’ai pris possession de ma monture, datant de 1966, le vendredi précédant les 10 heures de HUY en présence de Guillaume Vanderfelt, le charmant représentant de Racing Old. Ce dernier m’a fait faire le tour complet du propriétaire et j’ai rapidement pu apprécier la qualité de préparation de cette Porsche de location grâce notamment à une série de petits détails témoignant du professionnalisme de cette structure. De toutes façon, Henri Pescarolo, Vanina Ickx et Chavan avaient déjà accordé leur confiance à l’équipe de Rhode St Genèse avant moi. Un fameux gage de sérieux !
Il ne me restait donc plus qu’à prendre en main les 160 chevaux de la Porsche sous la pluie. Pour cela, j’avais choisi la célèbre spéciale de Goesnes, à quelques encablures de mon domicile, comme base d’essai.
Freinage efficace, amortissement impeccable, excellente motricité et couple du moteur faisaient bon ménage tandis que pour ma part, les 24 années passées à conduire des autos de course dans toutes sortes d’épreuves me mettaient rapidement à la mesure de la voiture.
Une fois rentré à la maison, il me restait juste à protéger la Porsche de la fougue de mes deux fils respectivement âgés de trois et dix ans qui avaient une furieuse envie, eux aussi de jouer avec.
Samedi à 7h00 du matin, le pouls augmente légèrement. Café, croissants et... trombes d’eau ! Cà promet !
Inscrits en Classic et affublés du numéro 24, nous partons de l’ Hôtel du Fort sous la pluie, de gros nuages et de belles rafales de vent. Premier tronçon dans Tihange : déjà les éléments se déchaînent mais je maîtrise les 160 chevaux de la Porsche, aidé en cela par le montage de pneus neige bien efficaces sous la flotte.
Toute la matinée va d’ailleurs se dérouler sous d’impressionnantes averses qui provoquent des inondations de certaines voiries dans lesquelles beaucoup d’équipages vont connaître des soucis mécaniques. Au second contrôle horaire, une belle erreur de calcul va nous coûter des points de pénalité. Mais René découvre le dur métier de copilote et moi je suis là uniquement pour le plaisir. No stress ! Nous sommes d’ailleurs partis avec l’ambition de terminer dans le top ten du classement... à l’envers ! ! Et nous sommes apparemment bien partis pour atteindre cet ambitieux objectif.
Nous en finissons (il est temps !) avec les routes de béton de la Hesbaye car la matinée s’achève à l’A.L.E de Villers-Le-Bouillet où le repas nous est servi. A peine le temps de se relaxer et nous repartons du pieds de la Centrale Nucléaire de Tihange sous une terrifiante averse de grêlons pour la seconde partie de la journée.
Après une montée d’anthologie du bois de Tihange, nous filons vers Clavier pour rejoindre Lustin via Gesves où une dame se met en travers du passage. Excédée par le passage des voitures, elle nous réclame la preuve des autorisations de passage. Conscients de la précarité du rallye de régularité en ces moments de répression, nous prenons soin de la calmer et de lui montrer les documents d’autorisation. Elle finit par s’écarter. Je me crache alors dans les mains pour regagner le temps perdu car nous sommes dans une RT.
Quelques kilomètres plus loin, à Florée, une vision apocalyptique d’arbres arrachés, de fils électriques au sol et de toitures endommagées s’offre à nous. Une mini tornade s’est abattue sur la région à peine une heure avant notre passage !
Dans l’habitacle embué de la Porsche, je reste concentré sur le pilotage et René continue son apprentissage. Sa prestation est d’ailleurs excellente.
Le retour vers Huy approche lentement et nous commettons alors à Strée la seconde erreur de la journée : égarés, nous pointons 6 minutes en retard au pointage et achevons le rallye quelque peu dépités.
L’arrivée à lieu dans la rue Neuve à Huy. La Porsche est intacte, le copilote est ravi. Et moi, je me suis régalé au volant de ma voiture phantasme qui s’est montrée fantastique.
Il nous reste à prendre un bon repas en compagnie de mon ami luxembourgeois Jean-Paul Bertrand et de son beau-fils qui disputaient l’épreuve avec une très jolie Ford Escort Mexico et observer ensemble d’un ?il amusé les cadors de la discipline qui ont envahi le comptoir et qui se sont mis à chanter. De toutes façons, ils peuvent puisqu’il pleut... encore et encore !
Pour le classement, nous attendrons le surlendemain pour en prendre connaissance.
Verdict : 13èmes au classement et 2èmes de classe. Pas mal pour un copilote débutant !
PS : Merci à René pour son bon travail de copilote, à Guillaume Vanderfelt pour sa gentillesse et sa confiance et à l’organisateur qui a eu le mérite de porter cette édition dantesque des 10h de Huy jusqu’au bout.
Bruno Sacré.
Vos commentaires
# Le 22 juin 2006 à 21:51, par pyh En réponse à : > Une rallye en Porsche 911, le rêve est devenu réalité à Huy.
Vous pouvez re -louer La Porsche pour venir vous amuser aux Boucles de Charleroi le 7 octobre !
Répondre à ce message
# Le 18 juillet 2006 à 18:15 En réponse à : > Une rallye en Porsche 911, le rêve est devenu réalité à Huy.
Je vous laisse organiser une première édition et ensuite, je viendrai avec une Escort groupe 2 mk1 qui sortira de restauration fin d’année. Bon succès à vous !
Bruno SACRE
Répondre à ce message