En octobre, Mettet vit à l’heure du Superbiker...

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2018-10-28 10:55:38   

SUPERBIKER 2018 :
En octobre, Mettet vit à l’heure du Superbiker. Spectateurs et participants attendent ce moment à l’image des gilles à Binche.

Comment expliquer cet engouement ?



La présence des rois du FMX ?



Des as du stunt ?



Le Press-Biker ?


Des Purple Helmets, troupe déjantée venue de l’Ile de Man ?

Purple Helmets.




Mais ce qui motive surtout les participants, c’est la passion qui transpire à leur écoute.

Guido Vertemati.

Guido.

Nous sommes deux frères, Guido et Alvaro Vertemati, fondateurs de la marque Vertemati. Nous travaillons dans l’usine avec nos collaborateurs ingénieurs pour préparer maintenant une nouvelle moto de cross 450cc, avec des tout nouveaux châssis et moteur.

Elle sera beaucoup mieux que la moto de transition présente aujourd’hui à Mettet qui permet à notre pilote, mon fils Mickaël, de ne pas s’ennuyer à la maison.

La marque existe depuis 1985, Nous faisons des motos off-road. De 2005 à 2008, nous avons collaboré avec Benelli pour préparer une nouvelle moto tout-terrain. C’est resté un prototype, qui ne sera pas produit chez nous mais en Chine.

Ensuite, nous avons travaillé pour l’usine Lifan en préparant deux moteurs pour la route : un 450 monocylindre et un 800 bicylindre. Notre entreprise est toujours familiale. Mickaël, notre fils, est le pilote.

Mickaël, fils et pilote.

J’ai 24 ans et la moto supermotard est une passion. J’espère y réussir. Je pratique le motocross comme entraînement. Je participe aux championnats italien et suisse de supermotard. Notre but est de gagner avec notre moto, en famille.


Vertemati.

Xavier Veron.

Mettet est la plus grande course en quad en Europe, voire au monde. C’est le summum du summum. Mettet, c’est un mythe, une ambiance que vous ne trouvez nulle part ailleurs.


La carrière en quad ?

Je marche à peine que je roule sur un quad électrique. A 3 ans, je reçois un quad 50cc thermique offert par mes grands-parents. Depuis, je n’ai jamais arrêté. Je m’amuse dans les champs, la forêt.


Je commence à rouler en quad à 11 ans en championnat suisse. En principe, il faut 15 ans révolus mais M. Claude-Alain Cuche obtient une dérogation me permettant de rouler en national avec un 450 de 2009 à 2011.

A la clé, un titre de champion suisse en 2011. En 2012, classé parmi les trois premiers en national, le règlement m’interdit de participer. Je suis encore trop jeune pour rouler en international.

A nouveau, M. Cuche demande et obtient une deuxième dérogation, afin que je puisse rouler avec les internationaux en Suisse uniquement pendant deux saisons.

Ensuite, à 15 ans, je suis allé en championnats de France et de Suisse et à Mettet. C’est ma sixième participation au Superbiker.


C’est difficile de concilier sport et travail. Nous avons connu un gros souci dans notre entreprise familiale en début d’année. Je remplace un collègue et si je rencontre moi-même un problème, l’entreprise met la clé sous le paillasson.

Donc, je n’ai pas roulé pendant 11mois. Je ne m’entraîne que pour Mettet. J’y ai connu trois podiums, une fois trois et deux fois deux.

A l’avenir, j’aimerais reprendre la compétition à temps plein, voire professionnellement. Mais c’est difficile car c’est trop peu médiatisé.

Je tiens à remercier la famille Cuche, le papa qui prépare mes moteurs et Christophe qui m’a entraîné et conseillé pendant des années.


Et évidemment, mes grands-parents, mes parents pour tous les efforts fournis. Sans eux, rien n’est possible.

Isabelle Antoine et Laurent de GTINO.

Isabelle.

Depuis l’an dernier, ma machine a évolué. Avec le moteur Husqvarna 450 FS, elle est très puissante. J’apprends à la dompter mais ce n’est pas facile.

Pour la saison prochaine, j’espère avoir une machine au top. Je roule toujours pour le plaisir.


Laurent.

Je gère le magasin GTINO et le team des pilotes, principalement belges. Isabelle est la seule fille parmi 12 pilotes masculins.

Le magasin propose tous les accessoires, l’équipement pour le quad de l’amélioration à la personnalisation des véhicules. Nous n’assurons que la fourniture, pas de main d’oeuvre.


Le GTINO Racing Team est né en 2016, pour mon plaisir et pour découvrir les besoins des pilotes. J’ai concrétisé la volonté des pilotes pour faciliter la satisfaction des besoins.

Et depuis 2016, chaque année, le Team grandit et se professionnalise. L’idée du team est très bonne, c’est plus facile de résoudre les problèmes ensemble.

L’expérience aussi se partage, à l’image de ce que fait Maxim Cluydts qui tire notre équipe.

Guillaume De Ridder.

Il reste une seule course pour le championnat du monde RX2, en Afrique du Sud. Je peux dire que la saison est vraiment bonne.

L’an dernier, ce fut déjà une saison prometteuse, avec la troisième place du championnat du monde RX2. J’ai rempilé cette année en RX2 avec le titre comme objectif.

Mais le début de saison fut compliqué avec deux abandons sur soucis mécaniques. Alors que le championnat se dispute sur 7 courses, c’est très coûteux en points.

Je retiens que cette saison est extraordinaire avec deux victoires, une deuxième et une troisième place. Nous avons prouvé toute la saison que nous sommes compétitifs, bien souvent le plus rapide en piste.


A part les abandons qui sont un point noir, j’ai participé à un championnat supplémentaire, le RX Nordic que j’ai gagné.

Ce n’était pas facile car le niveau est très relevé, quasiment celui du championnat du monde et les Scandinaves ont l’habitude d’être maîtres chez eux.

Comme je découvre les circuits, le défi était de taille et mais relevé brillamment. Même si le RX2 était l’objectif principal, cette victoire prouve notre valeur, nos capacités d’adaptation.

Roméo Fiorentino et son papa Fred.

Roméo (18 ans).

Je ne pense pas qu’être le fils de Fred soit un gros avantage mais c’est plus facile, pour appréhender la discipline, quand le papa a ouvert la voie.

Je roule à moto depuis l’âge de 7 ans. J’ai commencé le cross par les stages organisés par papa. Vers 10-11 ans, j’ai débuté la compétition en cross.

A 16 ans, papa m’a proposé le supermotard. Et tout de suite, je suis emballé. En 2017, je participe au championnat supermotard. Je préfère le motocross mais mes résultats sont meilleurs en supermotard.

Pour le cross , il est important de rouler très régulièrement. Le supermotard demande moins de physique, mais plus de précision de pilotage.

Quant aux infrastructures, le manque est présent, en cross comme en supermotard. C’est pourquoi nous nous tournons vers le championnat de France avec des circuits meilleurs. Le budget sera plus important et les déplacements plus longs.

Pour les études, je fais ce que j’aime ( électro-mécanique ) et j’essaye de les concilier avec le sport.


Fred.

Avec Loucas Capone, ils sont deux pilotes, deux amis. Loucas est champion national en supermotard. Ils ont gravi 4 catégories en deux ans.

Et les voilà en demi-finale d’une des plus grandes courses de l’année. Loucas et Roméo progressent énormément. C’est une saine concurrence entre eux.

Chacun tire l’autre. Ces bons résultats apportent du beurre à mes épinards car ils sortent tous les deux de mon école.

Plusieurs parents me demandent de m’occuper de leur enfant. Je suis breveté Adeps et mes stages d’hiver sont presque complets. L’école Fiostarschool s’occupe de l’initiation à la moto en général, tout-terrain et supermotard.


Chiara D’Addario.


J’ai 14 ans. Mon père m’a initié au motocross quand j’avais 10 ans. Il y a 2 ans, je suis venue en spectatrice au Superbiker et l’an passé, j’ai participé au Superbiker Junior.

Les études sont primordiales mais j’espère progresser en motocross et mon rêve, est le MXGP, championnat du monde.

Je roule sur une 150 CRF, 4 temps, facile à manier. C’est la seule course en supermotard.


Sébastien le Grelle.


Je suis à Mettet car je suis passionné de moto. Plusieurs amis roulent, le soleil aussi est de la partie et j’aime beaucoup l’ambiance.

De nombreuses activités sont proposées, peut-être même un peu trop mais il en faut pour tout le monde. Le principal reste la course. Mettet symbolise la fête de la moto avec de chouettes invités.

Les organisateurs sont vraiment professionnels et c’est bien pour la Belgique. Au cours des 32 éditions, Mettet a connu tellement de grands champions de vitesse, cross, supermotard.

Je sais que les différents championnats laissent peu de liberté aux participants mais je regrette l’absence des pilotes de vitesse ou de cross.

Marie-Luce Alexis.


Depuis 4 ans, je suis chaque année à Mettet pour le Superbiker. 2018 est une bonne année pour moi, meilleure que les précédentes.

Cette saison complète au sein du team ‘Les 2 roues’ m’offre la quatrième place au championnat de France.


Mettet est ma récompense, la cerise sur le gâteau. Malheureusement, une crevaison ce matin m’envoie en case ‘repêchage’.

Pour la saison prochaine, je poursuis la collaboration avec le team. Nous sommes en très bonne entente.

Maxence Chaput et son papa.


Le Superbiker est une course Supermotard qui existe depuis plus de 30 ans. Pour moi, c’est une course mythique.

Enfant, j’y assistais comme spectateur en rêvant d’y participer. Et un jour, j’ai décidé de réaliser un de mes rêves : participer au Superbiker, ce que je fais en quad chaque année.

A 29 ans, j’en suis à ma cinquième participation.


Depuis tout petit, je veux un quad. Ma sœur elle, pratique l’équitation et demande à papa :

 Papa, je voudrais un cheval.
 OK, si tu obtiens tel résultat à l’école.
 Hé, moi aussi, je voudrais un quad.

Même consigne et papa a acheté un cheval et un quad.

Un de ses amis réalise quelques travaux nécessaires sur le quad, me donne des conseils et annonce une course à Houffalize.

C’est ainsi que tout commence, à 14 ans, par le quad-cross que je pratique pendant 8 ans, en championnat de Belgique et en endurances.

Entre le cross et le supermotard, ma carrière connaît un arrêt de 2 ans à cause de mauvais résultats scolaires.


J’ai la volonté de gagner, de progresser. En championnat de Belgique, cette saison, sans l’accident qui m’empêché d’être présent à une course et sans les ennuis mécaniques pour une autre, j’aurais réalisé un bon résultat.

Au Superbiker, je pense au Top 10 mais cette année, plus que d’habitude, le niveau est très élevé.

Heureusement, je peux compter sur mes sponsors et sur la famille.


J’ai choisi le numéro 46 car je suis fan de Rossi, j’aime ses couleurs et que j’ai toujours roulé avec Yamaha.

Le papa.

J’ai toujours aimé la compétition, notamment en enduro au championnat de Belgique. Un accident de moto a mis un terme à ma carrière.

J’ai tâté aussi de la course de côte, du rallye, du circuit en voiture. Vous comprenez que petit, il est tombé dans la marmite.

Maxim Cluydts.


Cette saison a été complète pour moi en championnat de Belgique, superquader, saison avec beaucoup de concurrence, notamment celle de Christian Mohring.

Nous nous entendons bien et la lutte est saine. Nous avons pris beaucoup de plaisir et je suis champion.


J’ai aussi eu l’occasion de bien me préparer pour Mettet et mon quad est au point. L’an prochain, je continue le championnat de Belgique avec une nouvelle machine car celle-ci est vendue. Comme j’ai acheté une maison, je devrai lui consacrer du temps.


Même si c’est avec le quad de réserve et si je ne roule pas pour les premières places, je m’amuserai quand même.

Maxim remporte la victoire, belle victoire au terme d’un sprint de chaque instant.


Vous comprenez sans doute, un peu mieux la motivation qui attire tout ce monde au Superbiker.

Ne croyez surtout pas comme certains mauvais esprits, que c’est pour la présence inattendue de Pamela Anderson.


Dimitri & Philippe Haulet.

Nos photos.

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