L’automobile cherche son avenir sur les traces de ses ancêtres…

Raymond Collignon    2008-05-01 18:33:49   

Rallye Monte-Carlo énergies alternatives 2OO8


Lorsque Bilou, alias Alain Jongerlynck, m’a téléphoné pour me proposer de faire, au volant d’une Honda CIVIC HYBRID le rallye de Monte-Carlo énergies alternatives, je ne savais même pas que cette épreuve existait. Bien sur, mon métier d’expert me portait à m’intéresser à tout ce qui touche à l’automobile mais de là à imaginer qu’un jour je passerais à la pratique en menant une de ces drôles de voitures hybrides sur les routes du Monte-Carlo historique , il n’y a qu’un pas que je n’aurais jamais oser franchir. Pourtant, la proposition était là, d’autant plus intéressant que cette année nous avions fait l’impasse sur l’épreuve reine et qu’il faut bien l’avouer, nous étions à cause de cela, en manque de MONACO !

Notre CIVIC HYBRID prête à prendre le départ à Clermont Ferrand

C’est donc avec un grand plaisir que Georges Chalsèche et moi avons reconstitué notre équipage de base pour nous lancer dans cette aventure dont l’intérêt était évident. La chance souriant aux audacieux, c’est sans plus réfléchir que nous nous sommes embarqués avec le drive classic pour le lequel nous avions déjà roulé en Gislaved à Monaco. Il avait de la cogne ce team !… pas moins de deux Cooper Diesel pour le couple « AIME » Pascal et Stéphanie et les LOPES père et fils, deux BMW 118 D une pour Bilou et son fils GREG et l’autre pour BRUNO SABY et Philippe DE CASANOVE, une Seat Ibiza Diesel pour le couple LOMBARD et enfin, une « vraie hybride », notre CIVIC.

Toutes les voitures roulaient sous le couvert des importateurs, constructeurs ou agents, elle étaient menées par des équipages rapides et expérimentés ayant pour la plupart « l’expérience Monte-Carlo », ce qui était la volonté annoncée d’Alain Jongerlynck qui souhaitait les meilleurs résultats possibles pour ses voitures dans leurs catégories respectives.

Les « Diesels » concouraient en catégorie « Energie fossiles » paradoxalement acceptées pour le moins qu’elle rejette moins de 12O grs/km de CO2, notre brave CIVIC participait en « Hybrides » dans une catégorie majoritairement constituée de Toyota Prius. Il y avait aussi les véhicules « purement électriques », ceux à biocarburants, à GPL, à « piles à combustible » etc en tout près de quatre-vingts voitures dont une grosse partie était encore propulsées par des moteurs conventionnels soit à carburants uniquement fossiles, soit hybrides toujours sous la limite des 12O grs de CO2/KM, soit alimentés en GPL (dérivé aussi du pétrole) soit enfin fonctionnant au bio carburants dont même une superbe Ferrari qui faisait hurler avec plaisir son moteur V8 adapté en Allemagne au bio-éthanol !
Dans cette troupe, somme toute assez conventionnelle, il n’y avait en réalité que quelques prototypes dont les deux MICHELIN hy-light l’une en mode électrique pur et l’autre « mixte » combinant une pile à hydrogène avec des batteries. Ces deux protos étaient venu de Suisse sur … camion avec tout leur matériel de recharge ce qui montre encore les limites actuelles de ces véhicules dans le cadre d’une utilisation extra urbaine.

Un proto MICHELIN venu de Suisse par camion

BMW n’avait pas engagé ses voitures à moteurs alimentés uniquement à l’hydrogène, ce qui est bien dommage car elles auraient pu prouver là qu’elles étaient (ou n’étaient pas) capables de rouler aussi vite et aussi bien que nos voitures conventionnelles sur le terrain très sportif du « vrai » rallye de Monte-Carlo. Leur unique problème était probablement de disposer de carburant car les pompes à hydrogènes ne pullulent pas encore sur nos routes !

Un itinéraire montagneux et sportif proche de celui du Monte-Carlo classique.

L’idée de génie de ce rallye est justement de conserver à l’épreuve une vraie structure sportive pratiquement équivalente à celle du rallye classique tronqué cependant des grandes étapes ardéchoises et de la première nuit de liaison.

Le principe du parcours de concentration est maintenu limité à deux ville de départ : LUGANO et CLERMONT- FERRAND.

Notre Team avait choisi Clermont-Ferrand, c’est donc là qu’ après avoir réceptionné notre voiture à Paris, nous retrouvons le drive classic au complet. Nous connaissons très bien les Jogerlinck, les Lopes( autres Verviétois) et les LOMBARD dont Serge n’est autre que l’organisateur des rondes de Buech que nous avions gagnée l’année passée avec Adrien Felot. Nous n’avions cependant jamais rencontré Bruno Saby qui, épaulé par Philippe de Casanove, complétait l’équipe. Ce grand champion, vainqueur notamment de nos boucle de Spa en Lancia delta Intégrale et aussi champion de France se révèlera en plus tout au long de l’épreuve un compagnon d’une parfaite modestie et au service de l’équipe.

Cela démarre…

Après différents contrôles, plombage des réservoir et autres mesurages, nous prenons le lendemain la route vers Gap. C’est plus que du tourisme, nous traversons d’abord la haute Loire puis notre chère Ardèche pour passer par la Drome, le Vaucluse ou NYONS nous accueille un bref instant. Après, nous filons sur ROSANS dans les hautes Alpes aux sommets enneigés, sur ces petites départementales nous nous en donnons à cœur joie puisque notre consommation n’est pas encore vraiment contrôlée ! Cela nous donne aussi l’occasion de tester notre CIVIC.Cette belle voiture a pris du poids depuis les premières CIVIC et autres CRX, elle est animée par un moteur essence de 1.4OO cc donnant quand même 95 cvs épaulé par un moteur électrique de 2Ocvs. A puissance maximale 115 cvs « mixtes » sont donc disponibles. Le principe de fonctionnement est on ne peut plus simple. En phase d’accélération, les deux propulseurs s’aident donnant une réelle impression de puissance, en vitesses stabilisée, au moment ou le moteur thermique est le plus efficace, il travaille seul, lors des freinages, des décélérations et des vitesses « négatives », les batteries se rechargent… En usage normal tout cela fonctionne parfaitement bien, un indicateur au tableau de bord indique l’état de charge des batteries et il est très rare de se retrouver en manque de ce côté. Cette mixité permet, en roulant à bon train, de maintenir la consommation dans des limites très raisonnables, sous les 6 litres, même en montagne et sans envoyer la moindre particule nocive dans l’air !

Arrivée à GAP.

Après plus de 4OO kms de traversées de la France profonde, nous arrivons à GAP en soirée. Là, les choses sérieuses commencent puisque, après avoir fait le plein à raz bord, notre voiture est pesée au gramme près : un peu plus de 1.3OO kgs, ce qui nous semble lourd, pourtant nous sommes plus légers que les PRIUS et même que la Cooper « CLUB MAN » d’Alain Lopes qui cache bien ses kilos sous sa livrée de petite snob anglaise !

Moment clé à Gap, pesage des voitures. La CIVIC affiche 1300 kg "chargée"

Ceci étant dit, être léger est plutôt un handicap car à consommation égale, c’est la voiture la plus lourde qui gagne. Les « AIME » en feront l’expérience puisque leur Cooper étant 5O Kilos plus légère que la Club Man d’Alain, ils seront, à égalité quasi absolue de consommation et de performance, classés derrière au final.

GAP- MONACO traversée des Alpes.

A partir de GAP il faut donc vraiment ménager sa monture pour garder le plus de réserves de carburant possibles pour les spéciales.

Les moyennes sur le routier sont assez lentes, elles permettent aux voitures de faibles performances de les réaliser sans trop de problèmes. Le classement en catégorie se faisant sur le compromis consommation/ poids/ performance, il est bien évident qu’il faut consommer le moins possible sur le routier ce qui transforme cette partie de l’épreuve en un vrai « économy run » !

La MINI CLUBMAN de Alain et Vincent LOPES trace la route

En parlant aux pilotes de Prius nous comprenons très vite que notre CIVIC ne pourra pas lutter avec elles à ce niveau car les PRIUS disposent d’un mode de propulsion uniquement électrique en principe prévu pour de très courts déplacement en ville à basses vitesses mais qu’ils n’hésitent pas à utiliser, même sur les autoroutes, au risque souvent de provoquer de dangereux embouteillages.

La marée- chaussée ayant tendance à contrôler les excès de vitesse plutôt que les excès de « lenteur », cela ne leur pose pas trop de problème ! Les dés sont donc pipés, car il est bien évident que le conducteur moyen n’utilise pas sa Prius comme cela dans la vie de tous les jours, ce qui serait d’ailleurs particulièrement déconseillé !

Par contre, dans les spéciales, notre voiture peut faire la différence. Elle se révèle en effet étonnante avec son moteur sportif, sa boite vario à trois positions et son assistance électrique « turbo », le tout allié à une tenue de route assez dynamique. En exploitant ces combinaisons, la bourgeoise se transforme en bonne sportive très à son aise en montagne.

Le Conseil Général de la Marne engageait plusieurs voitures alimentées au bio-ethanol

Les premières spéciales arrivent enfin. Là, tout de suite les choses sont claires, s’il faut passer dans les temps, il faut souvent y aller à IOO/IOO et, même dans ce cas, ce n’est pas évident du tout de « passer » . Les 18 kms du COL DES GARCINETS sont avalés à bonne allure sans prendre de pénalité. Nous remarquons vite que Jean Ferry est aux commandes du rallye, les prises de temps se font aux endroits les plus tortueux et pas question de prendre de l’avance car elles sont multiples…

La seconde spéciale confirme cette situation Col St Raphael fait 31,5 kms avec certains secteurs sinueux et pentus. Dans ces deux épreuves, nous arrivons pratiquement à passer à « O » en imposant quelques fois à notre Civic des attitudes très « appuyées » qu’elle aura certainement peu l’habitude de prendre dans sa vie future.

"Nous filons sur ROSANS dans les hautes Alpes aux sommets enneigés"

Vers 15 H, sous un ciel plus bleu que la mer, nous arrivons à Monaco. La belle, un peu sophistiquée mais avec ses zone d’ombres de citadine accrochée à son rocher, nous accueille sans bouder. Dire que les conducteurs monégasques sont contents de nous voir serait probablement exagéré car nous provoquons de fameux embouteillages près du port où, dans leurs concerts de vociférations peu civiles, nous poussons écologiquement nos voitures à la main pour pointer au « CH »…

Etape de nuit TURINI/ LODA de grands moments !

A la nuit tombée, nous quittons Monaco pour une étape de nuit qui s’avère gratinée. A notre grand étonnement, nous sommes en tête du général en « régularité » ce qui confirme les facultés de bonnes performances de notre voiture mais rien n’est fait car dans TURINI et LODA, il nous en faudra, de la réserve électrique !

Effectivement dans MOULINET, TURINI, nous arrivons à passer en arrivant même au dessus du TURINI avec encore toute notre puissance, malheureusement, cela ne sera pas possible le cas dans la très longue spéciale de LODA où nous devrons concéder 13 secondes d’un coup au sommet d’un col constitué d’un enchaînement inimaginables d’épingles pentues.

Bruno SABY, un grand champion tout simple, "avec nos lampes frontales sur la tête, nous ne faisons pas très couleur locale !

On se rattrape dans les descentes , le passage de LODA/ COL de l’ORME sur « terre, poussière, asphalte, troncs d’arbres à éviter » est réellement amusante, rien que pour ce moment de bravoure, le déplacement valait la peine…

Dans l’arrière pays de Monaco, à moins de IO kms à vol d’oiseau de la principauté, vit une vraie montagne désertique et sauvage. Nous l’avons traversée pendant cent cinquante kms dans la nuit claire avant de regagner le parking du Casino. Des belles très décolletées, perchées en déséquilibre sur leurs hauts talons, nous regardent passer avec étonnement, il faut dire qu’avec nos gueules fatiguées, nos barbes de deux jours et nos lampes frontales sur la tête, nous ne faisons pas très couleur locale !

Le rallye est fini, nous retrouvons nos amis sans savoir encore que le Drive Classic a vraiment réussi l’exploit de la nuit…

Nous occupons en effet les cinq premières places au général « régularité » les deux Cooper en tête suivie des deux BM et notre nipponne à une seconde des échappements de Bruno SABY... En classement catégorie « fossile », les deux LOPES dominent finalement les « AIME » à égalité de points mais classés second car leur voiture plus légère de 5O kgs !

La HONDA CIVIC HYBRID faisait partie du DRIVE-CLASSIC qui a remporté le classement des teams

Notre CIVIC domine les « hybrides en régularité tandis que le monégasque TCHINE avec sa PRIUS gagne méritoirement la catégorie « hybrides » bien secondé par Olivier SUSSOT qui n’arrête plus de faire des rallye avec l’enthousiasme d’un adolescent a peine sorti du berceau ! Au général consommation-poids- performance nous sommes classés onzième sur 62 voitures, les protos Michelin sont arrivés au bout ce qui constitue un exploit sur un parcours aussi accidenté.

Olivier SUSSOT, équipier de TCHINE, Georges CHALSECHE, Bruno SABY, Raymond COLLIGNON et Vincent LOPES. Tout va bien à l’arrivée à MONACO !

Quelques réflexions à propos des énergies alternatives.

Tout a été inventé au début et c’est vrai qu’en faisant ce rallye nous étions un peu sur les traces de nos ancêtres sans parler uniquement de l’itinéraire, lui aussi « ancestral ».

La charge des voitures électriques reste encore une opération compliquée

La première pile à combustible a fonctionné en laboratoire autour des années 184O, le Belge Camille Jenatzy a été le premier en I899 à atteindre le IOO Kms/H avec la « Jamais contente » une voiture à propulsion électrique, à la même époque en I899 l’usine PIEPER à Liège faisait rouler avec succès une voiture combinant un moteur à pétrole, une moteur électrique et une batterie d’accumulateur, une vraie hybride, le moteur diesel à auto allumage tournait en Allemagne dès les années I89O etc…

Si finalement le moteur à pétrole s’est imposé c’est bien parce que lui seul permettait un compromis poids/ autonomie/ performance acceptable. En ce début de vingt et unième siècle, objectivement, la situation n’a guère changé sinon que l’aspect écologique a pris une importance dont on ne parlait pas il y a cinquante ans à peine. Il est donc certain que le jour où un moteur propre propulsera une voiture à bonne vitesse avec une autonomie d’au moins I.OOO kms « il » aura trouvé la solution. Mais ce moteur propre existera-t-il ? La pile à combustible demande la production d’hydrogène et l’utilisation d’un catalyseur noble cher et rare comme le platine, son autonomie est encore limitée et les protos que nous avons vus rouler disposent encore de batteries de stockage…

le Belge Camille Jenatzy et la « Jamais contente »

Les carburant « Bio » actuellement mélangés au diesel ou à l’essence sont certes une solution apparemment acceptable mais montrent déjà leurs limites « morales » quand on sait le nombres d’hectares de bonnes terres sont nécessaires à leur production alors qu’une partie de monde crève de faim. Le département de le Marne en France a fait ce choix en consacrant désormais une partie de ses riches surfaces cultivables à ces cultures permettant finalement la production de bio-éthanol qui, mélangé à l’essence à 85 %, donne aux véhicule « flex-fuel » des performances tout à fait honorables en émettant beaucoup moins de CO2, ce nouvel ennemi déclaré de la terre.

Les véhicules purement électriques quant à eux doivent transporter leurs batteries à durée de vie limitée et sont obligés de se recharger très régulièrement au réseau . Une amélioration de la qualité des batteries permettra certes une utilisation plus efficace mais qui restera probablement limitée à nos mégapoles.

Les véhicules « hybrides » descendants de ceux de monsieur PIEPER sont certainement une bonne solution transitoire plus probablement encore lorsqu’ils seront couplés à des moteurs diesel, en tous cas si on se limite à l’aspect CO2.

Les petites diesel à hautes pressions d’injection et rampes communes se sont encore révélées imbattables quant aux critères autonomie, consommation, performances.

Malheureusement, ce carburant, actuellement à la mode dans certains pays d’Europe, est probablement plus pollueur que l’essence surtout à cause des particules fines ou extra fines ( avec filtre à particules) et des pollutions par les oxydes d’azote provoquant entre autre les fameux « piques d’ozone » sous l’effet de la chaleur.

Les CIVIC,PRIUS, LEXUS et autres futures hybrides à essence ont donc probablement un bel avenir devant elles. A ce sujet, notons les grands progrès effectués sur les moteur purement essence qui, alimentés en injection directe, à taux de compression variables avec compresseur et turbo, commencent à donner des performances très intéressantes…là aussi, on cherche, il existe même un moteur Diesotto fonctionnant à la demande en deux ou quatre temps !

Quant aux voitures purement Hydrogène comme BMW les envisage, elles constituent certainement aussi une bonne solution d’avenir. Dans ce cas, le moteur traditionnel est alimenté en hydrogène directement. Le problème reste cependant la production d’hydrogène qui demande au stade actuel une grande énergie, sans parler de la sécurité de fonctionnement des véhicules et des ravitaillement encore balbutiants quant à l’efficacité. Gageons que là aussi pas mal de choses vont changer. Ainsi, on parle d’une algue qui sous l’effet du soleil, serait une grande productrice d’hydrogène « naturel ». De là à imaginer le Sahara couvert d’algues, il y a un pas que nous ne franchirons pas encore, mais pourquoi pas, l’homme est tellement fou ! Parions d’ailleurs que chez MONSANTO on planche déjà sur les modifications génétiques de cette algue miraculeuse pour la rendre encore plus productive.

Tout ceci étant dit, il faut quand même savoir qu’à une époque où les sociétés pétrolières continuent à explorer les entrailles du monde pour y trouver le vieux fossile, ce dernier n’est pas près à céder la place. Les Chinois ne se battent pas pour le Tibet uniquement pour l’eau et les minerais ; on vient de trouver un gisement gigantesque de pétrole au large du Brésil… il y a donc peu de chance que l’on se passe de cette houille liquide avant pal mal d’années ! Ne parlons pas de la véritable vache à lait fiscale que constitue pour nos états modernes ce carburant qui, faut il le dire, est aussi à l’origine du développement du monde formidable que nous connaissons.

Nous ne devons pas être dupes ni nous laisser manipuler par les lobby de toutes sortent qui aiguillent les médias bêlant à l’envi dans les directions qu’on leur indique.

Ayons cependant conscience que la terre a existé longtemps sans nous et existera longtemps après nous… à nous de gérer le court instant cosmique de notre passage de la manière la plus intelligente possible sans être les apprentis sorcier à l’origine d’un inattendu suicide collectif !

Raymond Collignon.

Plus d’informations et classements sur ACM

Le DRIVE-CLASSIC MINI et BMW, très heureux du résultat

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