Lorsque j’ai rencontré les « Dingues du Kit » (oui, c’est comme cela qu’ils s’identifient !) lors d’un racing show, je suis resté assez ébahi devant les réalisations présentées. On parle parfois de friser la perfection dans la reproduction à l’échelle réduite de voitures de course, mais là je me demandais si les modèles réels n’avaient pas été réduits par une quelconque météorite afin de servir aux petits-hommes !

Le public aussi était admiratif, « quelle patience » s’exclame une petite dame, à laquelle Hugo répond gentiment « vous savez madame, ce n’est pas tellement de la patience, mais plutôt de la passion qui est à l’origine de ces objets ».

Et oui, Hugo, président du Club des « Dingues du Kit », m’explique qu’un jour, lors d’un passage à Bruges, il a vu une dame faire de la dentelle. C’est un travail de patience ... « moi, je n’ai pas la patience de faire de la dentelle, mais j’ai la passion de faire des modèles réduits ».

Cette passion est née grâce à son parrain, qui emmenait le petit Hugo chaque week-end sur les circuits. Francorchamps, Silverstone étaient entre-autres ses terrains de jeux ou les images des voitures de course sont restées imprimées dans sa mémoire d’enfant.

Cela fait maintenant 25 ans que Hugo fait du modélisme, et chaque fois qu’il réalise une maquette c’est un plaisir nouveau. Le bougre « prend son pied » dans la recherche du détail, il adore réaliser une auto avec des publicités et des décalques, et c’est pour cela que sa collection personnelle est principalement axée sur le rallye et le sport proto. Il prend plaisir à retracer les grands événements automobiles de tourisme et d’endurance à travers les modèles réduits des plus fabuleuses voitures des années 70 comme Matra, Chapparall, Ferrari, Porsche ...

Modélisme ou maquettisme ?

Le modélisme reprend l’ensemble de tout ce que l’on peut faire en modèle réduit, que ce soit en automobile ou en aviation, bateaux et reprend aussi les modèles radio-commandés. Lorsque l’on parle de maquettisme, on se situe plutôt dans le « statique », ce sont donc des modèles qui ne sont pas prévus pour être en mouvement. Les maquettes sont souvent en plastique ou en résine, et parfois en « White Metal » comme disent les anglais (le métal blanc est une spécialité anglaise). Souvenez-vous des petites voitures que Saint-Nicolas déposait dans vos souliers : Dinky-Toys, Corgi-Toys ... et ensuite les Japonais on repris le dessus avec des maquettes en plastique, des techniques, des pièces et des détails de plus en plus réalistes.

Et les échelles ?

Les constructeurs proposent différentes échelles de maquettes. L’échelle ou l’on peut trouver le plus grand choix de modèles est le 1/43. L’échelle 1/24 permet de travailler plus sur les détails et les finitions. Quant à l’échelle 1/18 et 1/12 vous aurez moins de choix dans les modèles, et de plus celles-ci demandent plus de place dans votre vitrine ...

Artistes en voie de disparition ...

Le kit plastique que l’on trouve achète de manière commune pour occuper son enfant pendant les soirées d’hiver coûte déjà entre 40 et 45 €. Lorsque les Dingues du Kit décident de travailler cette base pour approcher la réalité avec un câblage moteur, l’apport de sangles, de boucles de ceintures, application de matières spéciales tel le carbone ... à l’arrivée, le coût est triplé !

Mais c’est encore cette même passion qui pousse ces artistes à réaliser la voiture unique, celle sur laquelle on passera entre 50 et 150 heures de travail rien que pour la décoration extérieure de la voiture de course avec sa décoration spéciale. Avec les décalques, il faut décortiquer le travail du constructeur et décorateur, pour le refaire à l’échelle réduite.

Les décors aussi demandent beaucoup d’ingéniosité et une recherche perpétuelle de détails de la vie courante que l’on applique à l’échelle réduite. Les Dingues du Kit ont leurs recettes de cuisine pour fabriquer des arbres, du lierre, et un système-D pour fabriquer des pavés et des écrous !

Tout le travail du maquettiste est basé sur la passion et l’observation. L’approche de la réalité nécessite parfois une recherche de documentation sur l’auto que l’on veut réaliser. Un bel exemple est cette FORD MKIV, la numéro 2 qui participa au Mans en 1967, elle perdit son capot et les mécanos firent une réparation de fortune avec deux ceintures de pantalon et des mètres de ruban adhésif pour consolider le tout ... lorsque l’on regarde cette maquette de près, on revit cette scène comme ce jour là, il manque le bruit et l’odeur mais l’émotion est intacte !

Si vous aussi vous aimez le maquettisme, et vous vous posez des questions techniques, ou vous avez des difficultés pour réaliser la maquette de votre voiture fétiche ... contactez les Dingues du Kit, ils se feront un plaisir de partager leur passion avec vous !

Les Dingues du Kit

– Website : http://mpsddk.free.fr/

– Hugo : Hugo DDK
– Gianni : Gianni DDK