Les Moteurs de Mulhouse 2014

Raymond Collignon    2014-08-26 23:16:49   

16ème Parade Mulhouse : 6 & 7 juillet 2014.


Les moteurs de Mulhouse.

En 2012 déjà, nous avions eu le grand plaisir de représenter le musée du circuit de Francorchamps à Mulhouse à l’occasion de la grande parade automobile organisée conjointement par la ville de Mulhouse et le fameux musée national " Bugatti" de la collection SCHLUMPF.

A cette occasion, réunissant autour d’eux une quarantaine de voitures représentant quelques grands musées européens, les responsables locaux sortent leurs plus beaux bijoux dans les rues de Mulhouse. On sait que ces collections constituent indéniablement le rassemblement de Bugatti le plus prestigieux du monde. Depuis quelques années Richard Keller, patron du musée et son équipe s’attellent à restaurer ces merveilles non seulement au niveau carrosserie mais aussi mécanique, se rappelant en cela que même les plus belles "automobiles" sont avant tout faite pour rouler, glisser, pétarader ! En cette rare occasion, le musée sort donc de son décor d’exposition, figé par définition, les plus mobiles et les plus musicales de ces œuvres d’art qui, une fois en marche, retrouvent le grand plaisir de rouler en faisant rêver petits et grands…la vie continue !

Les belles Bugatti et les autres font la belle et se dévoilent jusque dans leurs entrailles.

Le coupé Bugatti "VENTOUX" type 57 embarque pour la parade.

Tableau de bord dans son jus d’une type 57…tout y est et tout fonctionne !

En cours de restauration une ISETTA "ASPRO" sortant à peine de la caravane du tour de France dans les années 1960.

Le fameux 8 cylindres en ligne compressé de la Bugatti 57 Atalante 1936.

Les sièges en cuir d’époque de l’Atalante 1936. Remarquons le levier de commande da boite "COTAL" à commande électro magnétique ajoutée dans les années 1950, déjà à cette époque on faisait évoluer les voitures en les "modernisant".

La même Atalante dans sa livrée jaune et noire datant de sa période "Renault".

L’ancienne et la moderne. Une Veyron "Vitesse". 16 cylindres en W, 7.993 cc, 1.200 cvs, vitesse homologuée de 431 km/h ! Elle pose dans le décor des usines Schlumpf où se trouve le musée depuis toujours. La musique de son moteur est assez fabuleuse, chair de poule garantie ! Celle-ci a encore été montée aux usines de Molsheim dans la grande tradition de la marque. On parle malheureusement de déplacer l’usine pourtant c’est bien là que bat le cœur de Bugatti.

Le musée du circuit de Francorchamps avait amené à Mulhouse une très originale MAZDA COSMO. Moteur rotatif, bi rotors, double allumage. En 1981 une RX7 dérivée a gagné les 24 heures de Francorchamps avec Tom Walkinshaw et Pierre Dieudonné aux commandes. On se souvient encore de son râle très particulier. Bien plus tard en 1991, toujours équipée de ce même type de moteur rotatif la 787/ B a gagné le Mans… elle avait quatre rotors à la place des 2 de la Cosmo ! La voiture du mans faisait 700 cvs à 9.000 tours, Mazda avait poussé très loin le "Wankel".

La Mazda COSMO vue de l’arrière. Essieu arrière "De Dion", il n’y avait pas qu’un moteur dans cette belle nippone très moderne sur laquelle les ingénieurs avaient beaucoup travaillé pour en faire un petit laboratoire sur roues.

Une Bugatti type 64 de 1939 de fameux essais d’aérodynamisme… course à la vitesse en "famille", juste avant la guerre !

La type 57 "Corsica" merveilleusement restaurée. Une belle voiture du musée posant dans le parc "Salvador" à Mulhouse

La Bugatti type 251 de 1955, malheureusement peu aboutie malgré son moteur central arrière.

Le moteur de la 251 transversal central arrière. Pilotée par Maurice Trintignant elle n’eut pas grand succès en course, au grand prix de France 1956, elle dut rapidement abandonner. Huit cylindres en ligne, double arbres à cames, quatre Weber, 2.496 cc… tout cela n’a pas suffi, il a manqué juste un peu de temps et beaucoup d’argent pour que ce projet génial aboutisse. L’ingénieur de conception était quand même Gioachino Colombo le fameux dessinateur du V 12 à 60 ° Ferrari !

Alfieri Maserati, fils de Ernesto, un des créateur de la marque au trident donna une conférence superbe sur les Maserati de course d’avant guerre sans oublier un petit mot sur les Osca, elles aussi de vraies Maserati. Avec les Bugatti bien françaises, ces formidables italiennes étaient aussi les héroïnes de la fête.

Une OSCA de record, en principe propulsée par le fameux moteur à soupapes desmodromiques typiques à la marque fondée par les Maserati.

Un autre moteur Maserati le V6 de la Citroën SM, une autre voiture marquante de l’automobile, malgré ses quelques défauts.

Le Maserati 2 litres double arbre de la 200 GT SPORT de 1957. Un fameux moteur aussi.

La Maserati 200 gt sport 1957, inaccessible et belle, elle fonctionne parfaitement.

Richard Keller, le patron du musée "Schlumpf, à la base de la réunion des musées et de la parade. Une parfaite collaboration avec la ville de Mulhouse qui joue à fond la carte "automobile" en partant du musée et de sa fabuleuse collection de voitures dont les plus rares Bugatti au monde.

Une parade comme cerise sur le gâteau.

La fête ne serait pas complète à Mulhouse sans la grande parade dans les rues de la ville. Jouant entre les gouttes, la grêle et les orages, elle est comme une apothéose au bout de deux jours de fête. Plusieurs centaines de voitures issues de toutes les régions et clubs paradent dans les rues, une autre fête, une autre fête populaire à la gloire de l’automobile sans laquelle notre civilisation mouvante, folle, déraisonnable, passionnante, ne serait certainement pas ce qu’elle est.

Raymond Collignon.

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