RX - Mettet accueille la manche mondiale du RallyCross.

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2018-05-22 09:44:07   

Une fois encore, Mettet nous invite à la grande fête du RX.
Est-ce nécessaire de présenter cette discipline qui attire de plus en plus, les pilotes réputés, les amateurs de sensations fortes, les spectateurs et surtout , … les caméras ?


Peut-être pour la fête ?


Oui, mais pas uniquement.

Essayons de comprendre pourquoi.

Albert Llovera.

Notre première rencontre date du WRC en Espagne. Aujourd’hui, la voiture et la spécialité ont changé.


« En rallye, j’ai participé au championnat d’Espagne et au WRC avec Fiat et Abarth. J’ai roulé au Dakar cinq fois : une fois avec Team Isuzu Europe, deux fois en buggy avec MD Rallye Team et deux fois avec Tatra Bonver Dakar, l’équipe tchèque qui m’a contacté pour rouler en camion.

Comme j’aime les nouvelles expériences, j’ai accepté. A cause de problèmes aux mains, j’ai dû subir 2 opérations car les commandes du camion demandent plus de force.


Je recherche une spécialité qui corresponde à mon caractère de fonceur, et j’ai essayé le rallye-cross pour 2 courses en 2016, la Suède et la France. Ce n’est pas facile, c’est une spécialité très fermée.

En 2018, je fais les cinq manches européennes. Si nous trouvons les budgets, nous irons au Canada et en Afrique du Sud. Je ne connais pas le circuit de Mettet.


L’adaptation pour les commandes est terminée mais je n’ai pu les tester que 18 km sur une piste en Espagne. J’espère arriver en demi-finale.

Pour l’instant, le rallye ne me manque pas et je m’amuse ici.


En dehors du sport, je suis occupé par des conférences où j’évoque mon expérience personnelle.

Avant mon accident de ski, j’ai participé aux Jeux Olympiques, à la coupe du monde.

Je suis orthopédiste et je possède un magasin à Andorre. Cette année, je lance une nouvelle expérience : la conférence avec co-driving pour les entreprises. »

Albert Llovera.

Le fan-club de Guillaume De Ridder, représenté par sa maman.

« Je suis très heureuse pour lui car sa réussite n’est due qu’à son travail. Il est toujours acharné, autant pour les études que pour le sport. Il a maintenant la possibilité d‘allier les deux. Je pense qu’il est proche du comble du bonheur. Rouler sur ses terres est un challenge supplémentaire et l’occasion de faire plaisir à toutes les personnes qui le soutiennent, à tous ses fans.


Longue vie au pilote avec beaucoup de succès. Sa volonté est à toute épreuve. Il est perfectionniste. Il veut aller ’là’ mais pas n’importe comment.

Ses journées comptent 26 heures ! Nous l’aidons au mieux, mais il veut tout contrôler. Quelle belle expérience ! »

Guillaume De Ridder.


« Ce vendredi midi, je suis satisfait de la matinée. Cinquième dans la manche, en partant tout à l’extérieur et en connaissant la difficulté de cette place de départ ici à Mettet, je ne m’attendais pas à finir troisième du général de la Q1.

La vitesse est bonne, nous avons le meilleur temps en course sur le seul tour ‘clair’. Ensuite, j’ai été gêné.


Nous avons bien travaillé sur les réglages pendant les essais libres et maintenant la voiture est parfaite.

Q2, Q3 et Q4 sont pour samedi, demi-finale et finale pour dimanche. Mon temps d’aujourd’hui détermine ma place de départ. Je suis confiant. »


Malheureusement, en demi-finale, Guillaume lâché par son destrier, mord la poussière et quitte la lice.

Grégoire Demoustier.


« Je suis très content d’être engagé pour toutes les manches du championnat mondial cette année.

Tout est nouveau pour nous, surtout la voiture construite cet hiver par Richard Tur, Onroak Automotive avec un moteur Oreca.

Nous devons tout apprendre, nous sommes encore en phase de développement et avons réalisé peu d’essais.


Mais confiants et heureux de travailler avec le Sébastien Loeb Racing. Nous avions déjà couru ensemble en WTCC.

C’est une super équipe aux compétences éprouvées, avec des mécaniciens qui viennent du rallye et du circuit mais pas du rallye-cross.

Tout le monde découvre et cela favorise l’innovation. La motivation est présente et les résultats évoluent favorablement, petit à petit.


C’est un grand projet. Je dois progresser aussi en pilotage qui est fort différent du circuit. Ici, il faut être dans le rythme rapidement.

Le circuit de Mettet, je connais et j’apprécie. J’aime le tracé rapide, les enfilades de la terre.

Le seul petit bémol concerne la partie terre qui s’abîme rapidement.

Si ce n’est pas agréable au volant, c’est un bon challenge pour les réglages, notamment les amortisseurs.


Le but de cette saison est d’atteindre la demi-finale. Nous n’avons pas encore les compétences pour viser plus haut.

Un grand merci à toute l’équipe très motivée qui a fourni un travail d’enfer en peu de temps pour préparer la voiture. Ah, la passion ! »

Guerlain Chicherit.


Vous êtes maintenant en RX mais quelles sont vos expériences précédentes ?

« Du ski freeride à un haut niveau avec plusieurs titres de champion du monde, du rallye en formules de promotion en France, champion du monde en rallye-raid BMW, quelques ‘petits trucs’ comme le back-flip en voiture, la tentative de record du monde pour le saut en mini qui s’est mal terminée.


Le but actuel est de monter mon team en RX et d’être compétitif à partir de 2019, avec de vraies chances de nous battre pour le titre.

C’est l’objectif que je me suis fixé. J’ai toujours été fan du RX mais on ne peut pas tout faire.

Après le Dakar où je n’étais pas compétitif, j’ai décidé d’opter pour le RX.

Nous avons tout à apprendre, la voiture est neuve, l’équipe débute, et j’ai connu une saison d’apprentissage l’an dernier. La barre est placée très haut.

Nous nous frottons aux meilleurs teams du monde qui bénéficient d’une expérience de plusieurs années et à leurs voitures très évoluées. Nous nous jetons dans la fosse aux lions et c’est chaud !


Nous voulons nous battre pour le titre l’an prochain. Je pèse tous mes mots car je sais ce que cela implique.

Je ne sais pas si nous réussirons mais je peux garantir que nous ferons tout pour y arriver. »


Koen Pauwels.

De retour à la compétition après un temps d’arrêt, Koen livre ses impressions.


« Par crainte du premier virage, j’ai lâché l’accélérateur juste avant pour éviter le trafic et l’embouteillage. Je fais le quinzième temps mais je me suis bien amusé.

Comme je n’ai pas roulé les trois dernières saisons, il me faut être patient pour retrouver mon pilotage. A chaque tour, je m’améliore mais je veux prendre mon temps. »


Après la Supercar, tu viens en RX2, moins puissante, moins évoluée. Pour toi, quel est le changement marquant entre les deux voitures ?

« En RX2, la puissance est la moitié de celle de la Supercar. Mais il faut rouler beaucoup plus ‘proprement’ et ce n’est pas mon cas pour le moment.

Après une nuit de sommeil et de réflexion, demain sera meilleur. »

Pourquoi RX2 ?

« Les ‘Supercar’ sont trop chères et inabordables pour les pilotes privés.

Mon fils commence aujourd’hui en crosscar pour préparer la saison prochaine en RallyCross et je veux rouler avec lui lors des mêmes événements.

J’ai acheté la voiture pour qu’il s’entraîne et que je m’amuse.


Pour Guillaume ( De Ridder ), j’espère qu’il gagne mais ce n’est pas facile. La concurrence est forte, même dans son team. Pour le moment, Oliver Eriksson est plus rapide.

Nous espérons le podium. Plus la marche est haute, mieux c’est. »

Ssang Yong.


« Nous sommes présents à Mettet pour la deuxième année avec la SRX Cup et 10 voitures en course.

Cette coupe, c’est beaucoup de succès auprès des participants très motivés dans une bonne ambiance familiale. Elle est organisée sur 7 manches, dont 5 en rallycross en Hollande et Belgique et 2 d’endurance de deux heures.

L’expérience de l’an dernier est positive, nous avons un bon retour en publicité et les pilotes participants sont agréablement étonnés par le plaisir ressenti. »


Le pick-up n’est pas la voiture que l’on imagine sur un circuit. Comment est venue cette idée ?

« Elle vient de Nouvelle-Zélande qui organise une compétition sur circuit avec le Actyon Sports.

Mais le circuit implique une licence d’un an pour le candidat alors que pour la rallycross, il est possible d’avoir une licence d’un jour et sur le lieu de la compétition. Donc, beaucoup plus accessible pour tout un chacun.


Le promoteur est Zélos. La voiture peut être louée 5000€ pour une journée, soit deux manches libres, trois courses, demi-finale et finale.

La formule tout-compris pour obligatoirement, le pilote et le co-pilote. Ainsi, celui ou celle qui n’ose pas conduire, éprouve les mêmes sensations.

La voiture est la même que l’an dernier, moteur 2,2 diesel de 225 cv, boîte à 6 rapports, presqu’entièrement d’origine, sauf les freins et 60 kg d’accessoires en moins. Cette propulsion de 1400kg est surprenante sur la piste. »

SRX Cup.

Johan Kristoffersson.


« Nous sommes tous très confiants en la voiture et en l’équipe. Nous savons que faire et dans quelle direction travailler.

Je suis content du début de saison. Nous sommes compétitifs mais les concurrents aussi. Il ne faut pas lâcher une seule opportunité.


L’adaptation doit être rapide et notre team est très réactif. Ce n’est pas un problème de nous adapter aux conditions climatiques qui changent en permanence.

Ainsi, le Portugal était une course particulière voire unique avec de la neige, c’était une expérience incroyable ! »


L’équipe de Lohéac.

David.

« Nous venons de Lohéac à Mettet pour gérer les paddocks, la circulation des véhicules de course et le public.

Notre équipe compte une dizaine de personnes présentes depuis jeudi. Nous sommes 4 en segway pour le paddock principal du WRX.

Nous escortons tous les véhicules circulant au sein du paddock, voitures de course et autres. Nous réglons le trafic au sein de la foule avec nos sifflets.


C’est une nouveauté pour Mettet que nous appliquons depuis très longtemps à Lohéac, technique très efficace qui signale le danger potentiel.

Nous venons pour la première année à Mettet avec notre concept. Cet échange d’aide mutuelle existe depuis plusieurs années avec des bénévoles de différentes nationalités, Allemands et Lettons entre autres.

Chacun participe avec beaucoup de plaisir par amour du RX. »

Alexandra.

« Je suis à Mettet depuis le début de semaine pour diverses missions comme le raccordement en eau des équipes, l’assainissement, la pose des barrières, la peinture des vibreurs, ...


Aujourd’hui, je gère le trafic des voitures entre la pit-lane et le paddock. Je suis aussi présente aux RX de France et du Canada mais en tant que responsable média et salle de presse du fait de mes études en communication.

J’adore les sports mécaniques mais comme je n’ai pas les moyens de pratiquer et un peu peur du danger, je participe de cette manière. »

Malgré les espoirs déçus de nos pilotes François et Guillaume,


les 27.000 spectateurs présents tout au long de ce week-end repartent, des étoiles accrochées aux yeux et le plein de rêves en tête.

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