Amédée Gordini remporte la victoire à Francorchamps.

Bob d’Automag    2003-03-14 00:00:00   

Le sorcier de la mécanique


Amédée Gordini, le sorcier de la mécanique.

Amédée Gordini a été l’un des plus importants constructeurs de voitures de course des années 50. Après avoir contribué à la réputation sportive de Simca, il fut étroitement associé à celle de Renault.

Amédée Gordini est originaire de la région de Bologne, c’est là que tout a commencé chez un concessionnaire Fiat, il y apprit la mécanique avant d’aller travailler chez Isotta-Fraschini à Milan.En 1926, il épousa une française et s’installa comme concessionnaire Fiat dans la banlieue Parisienne. Gordini participait régulièrement à des compétitions régionales, avec des voitures bricolées par lui-même. C’est sur une base de Fiat 508S Balilla que Amédée Gordini fait ses débuts en compétition. Au fur et à mesure des courses, il prend de l’expérience et améliore sa voiture pour finalement remporter des épreuves d’endurance tel que le Bol d’Or, Reims, Miramas et Spa-Francorchamps ! A cette époque la société Simca, qui avait obtenu la licence de fabrication des Fiat en France, s’intéressa aux remarquables résultats des Fiat engagées par Gordini, et décidèrent d’aider financièrement ce préparateur de talent. En 1937, la Fiat Topolino était produite en France sous le nom de Simca 5. Gordini reçu donc pour mission de préparer une Simca 5 pour le rallye.

En 1937, au 24H du Mans, Amédée Gordini à bord d’une Simca5 modifiée attaque très fort.(N°59)

La Simca 5 fut complètement modifiée et préparée, il en résulta un cabriolet monoplace qui fut engagé aux 24 Heures du Mans ? l’auto gagna sa classe de cylindrée ! Fort de ce succès, Gordini prépara la voiture en vue de battre toute une série de records du monde. Avec son petit moteur de 568 cc la Simca 5 parcourut sur l’autodrome de Montlhéry 4.950 km en 48 heures à la moyenne de 103 km/h, battant tous les records précédents et en bouclant le meilleur tour à 107 km/h. Cette performance fit grand bruit et valut à Gordini une récompense de 30.000 francs, ainsi que le surnom qui ne devait jamais le quitter : le sorcier !

En 1938, Gordini se pencha sur le nouveau modèle produit par Simca, la Fiat Millecento, une paisible berline 1100 cc, qui allait devenir, en sortant des ateliers Gordini, une véritable voiture de course qui s’imposa à nouveau au Bol d’Or, Reims, Donington, Montlhery et Spa-Francorchamps. Le succès se prolongea en 1939 et fut interrompu par la guerre. Dès 1945 les Simca-Gordini reprenaient du service et gagnaient les premières courses organisées à Paris. Au fil des années les voitures des ateliers Gordini évoluèrent, on passa au chassis tubulaire, suspension à roues indépendantes, les voitures se mesuraient avec les Cisitalia également construites sur base des Millecento de Fiat. Les voiturettes du sorcier remportaient les grands-Prix les uns après les autres. Cependant, le besoin d’un nouveau moteur se faisait de plus en plus sentir, et Simca sortit le 1500cc double arbre suralimenté. Mais la victoire de Trintignant à Albi ne suffit pas à Simca pour persévérer, et l’association de Gordini -Simca prit fin en 1951.

L’encourageante 6ème place obtenue au Mans en 1953 avec une voiture à moteur 2,5 litres fit naître des espoirs pour la F1.

Monoplace Gordini 2.5L

Gordini annonça l’arrivée d’une voiture avec un 8 cylindres en ligne et une suspension à quatre roues indépendantes avec barres de torsion. Mais l’état des finances de la firme ne permit pas de développer ce projet.

Le salut vint de Renault qui demanda à Gordini de travailler sa toute nouvelle Dauphine, celle-ci passe de 30 à 38 cv avec en prime une boîte 4 rapports. En 1958 les Dauphines Gordini gagnent le Rallye Monte-Carlo et le Tour de Corse.

La Renault Dauphine en version "Gordini".

Ensuite Gordini travailla sur la R8, qui constitua l’apogée de cette époque. La R8 Gordini symbolise toute une génération de pilotes Français. En 1964 l’on crée la Coupe R8 Gordini, la plus célèbre des formules de promotion.

La Promotion R8 Gordini, une belle école de pilotage (et de maîtrise !).

Le nom de Gordini sera étroitement lié à la marque Alpine-Renault, notamment pour ses participations au Mans. En 1969 Renault rachète la marque Gordini, mais le nom sera gardé au catalogue jusqu’en 1981.

Amédée Gordini est décédé en 1979, à l’âge de 80 ans.

Le Mans en 1965, une Alpine A210 devant une porsche 911.

Bob.

Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2004 à 13:17 En réponse à : > Amédée Gordini remporte la victoire à Francorchamps.

    "Le Mans en 1965, une Alpine A210 devant une porsche 911." ????

    Le commentaire de la photo est erroné. En effet, la première Porsche 911 couru au Mans en 1966 et portait le N°35. Cette photo a été prise lors des 24 heures du Mans 1968. L’Alpine pilotée par Bob Wollek et Christian Ethuin, la Porsche pilotée par Guy Chasseuil et Claude Ballot-Léna.

    A+

  • Le 7 avril 2006 à 11:28, par Bret En réponse à : > Amédée Gordini remporte la victoire à Francorchamps.

    Pardon, mais il’y’a une erreur dan l’image qui a la description "Le Mans en 1965, une Alpine A210 devant une porsche 911". En effet, ces deux voitures la sont de la course au Mans dans l’annee 1968, pas 1965. (Pardon, je suis desole de mon francais tont terrible !)

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