Enghien reçoit les ancêtres

Benoît Piette    2018-06-05 13:12:15   

Pour marquer le coup, elle a donc mis les petits plats dans les grands en proposant à ses membres un WE complet marqué du sceau du véhicule ancien dans le parc du Château d’Enghien.


Un rallye le samedi

Ce samedi 12 mai, avait lieu une balade dans la région. Plus de cent véhicules ont répondu présent à cette première. Pour des raisons organisationnelles et afin de rendre ce nombre plus gérable, les participants ont été répartis en groupe d’environ 35 véhicules.

Proposé par l’assureur Marsh, ce parcours traversait le bois de la Houssière, la campagne nivelloise pour revenir par Wauthier-Braine, Tubize et finalement Clabecq.

MG SA Coupé - 1936

Ce beau tracé qui fut avalé par la majorité des véhicules, des youngtimers dont un grand nombre de Porche, BMW et Mercedes. En revanche, pour les véhicules plus anciens, ce tracé présentait quelques passages abruptes et assez étroits qui ont pu troubler leur conducteur.

Standard Triumph - 1936

Parmi ceux-ci, relevons trois ancêtres d’avant guerre : une Triumph et une MG de 1936 et une Citroën Rosalie 8A de 1933 qui, avec son vaillant 1450 cm³ crachant ses 32 ch, a accompli tout la distance sans anicroche…

Un rassemblement le dimanche

Le dimanche 13 mai, la FBVA proposait son traditionnel rassemblement.
Un peu moins de cinq cents véhicules avaient fait la démarche et se sont présentés au Parc d’Enghien. Une belle belles brochette de véhicules, la plupart des années ’60, ’70 et ’80. Quelques véhicules des années ’50 mais ceux d’avant guerre se sont faits très rares… à leur décharge, il faut reconnaître que la météo n’était pas très engageante…

Buick Special 40 Sedan - 1955

Parmi ceux-ci soulignons la présence d’une rare De Soto Airflow Coupe de 1936. Petite sœur de la Chrysler Airflow , elle est, avec son ainée, une des premières tentatives américaines d’appliquer l’aérodynamisme à l’automobile.

Hélas, malgré une finition soignée, une structure monocoque révolutionnaire et un silence dans l’habitacle supérieur dû à son aérodynamisme, l’Airflow a été mal accueillie par le public et ne se vendit pas très bien.
Plus courtaude que la Chrysler, sa silhouette paraissait moins élancée et de ce fait moins attirante.

Pour un prix identique de 1095 USD, deux modèles de carrosserie ont existé : une Sedan à quatre portes et un Coupé à deux portes. Malgré les commentaires élogieux de la presse automobile de l’époque sur sa maniabilité et leur accélération, la De Soto Airstream , sa contemporaine, de ligne beaucoup plus conventionnelle et montée encore sur châssis séparé lui fut souvent préférée même si sa technique était visiblement dépassée.

La De Soto Airflow est propulsée par un six cylindres de 241.5 cu.in. (soit 3957,5 cm³). Lancée en 1934 , cette voiture n’a été vendue que pendant deux ans tandis que la Chrysler Airflow ne lui a survécu qu’une année.

Suivant le briefing, les ancêtres étaient attendus à partir de 11h jusque 13h et leur départ n’était autorisé qu’à partir de 17h.
Finalement, le timing proposé s’est révélé assez élastique : de nombreux véhicules se sont présentés bien après, sans doute pour terminer une balade entamée en matinée…

Signalons parmi les retardataires quelques rares Sabra. Basée sur un petit roadster de la marque Ashley et conçue par la marque anglaise Reliant, cette voiture fut fabriquée en Israël par la firme Autocars Co. Ltd. de Haïfa et à Tamworth en Angleterre par Reliant sous le nom de Reliant Sabre .
Habillée d’une carrosserie en fibre de verre, ce petit roadster est propulsé par un moteur de Ford Consul de 1703 cm³ qui lui permettait de pointer à 170 km/h.

Pour info, Sabra désigne en hébreu les populations juives nées avant 1948 mais aussi une sorte de cactus, raison pour laquelle son logo en porte le dessin.

Entre 1964 et 1968, le quart de la production israélienne ont été exportées dans notre plat pays. La production s’est arrêtée en 1967 avec la guerre des Six Jours. Cependant, les commandes déjà passées ont été honorées : leur livraison a été retardée jusqu’en 1968-1969. Actuellement, plus de cent Sabra sont encore connues, dont plus d’une vingtaine en Belgique.

Toujours au rayon des marques disparues, signalons aussi la présence d’une jolie petite Lloyd Arabella. Construite à Brème entre 1959 et 1963, cette élégante traction avant de 3,80 m appartenait au groupe Lloyd-Goliath-Borgward .

Elle est propulsée par un moteur flat-four de 897 cm³ développant 38 ch à 4800 rpm qui lui permet d’atteindre les 120 km/h. Une année plus tard une version De Luxe apparaît, toujours équipée du même boxer mais développant cette fois 45 ch à 5300 rpm , ce qui lui donnait une vitesse de pointe de 133 km/h .

Développée en 23 mois, elle a souffert d’une mise au point très approximative et d’une étanchéité douteuse à un point que son surnom devint Aquabella…

Les dernières voitures sont sorties de chaîne sous le nom Borgward Arabella. Un peu plus de 47.000 voitures ont été fabriquées.

Vu le temps assez mitigé, la plupart des participants n’ont pas attendu les 17h pour plier bagage. Malgré cette entorse au règlement, leur départ n’a pas provoqué de problème majeur.

Cette initiative de la FBVA a donc été suivie par environ 500 véhicules. Il est sûr qu’une météo plus engageante aurait permis d’atteindre un plus grand nombre…

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