Rallye Aïcha des Gazelles - 2012.

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2012-03-16 13:03:58   


Rallye Aïcha des Gazelles - 2012.

Belgazelles.

A quelques jours de leur départ, nous rencontrons deux jeunes femmes avides d’aventure, qui participent à ce rallye où Dorothée pilote et France prend la navigation en charge.

Comment le présentez-vous ?

Ce rallye existe depuis 22 ans et commence à être connu en Belgique : en 2010, un seul équipage, le nôtre, en 2011, 5 équipages mais sans nous. En 2012, 4 équipages et nous en sommes. Départ le 15 mars dans la nuit, arrivée à Perpignan le 16 avec les quads et les buggys, transport par route en camion vers le sud de l’Espagne, bateau puis route jusqu’à Erfoud. Les premiers jours sur place sont réservés aux vérifications techniques, au briefing et au prologue qui détermine l’ordre de départ. Le rallye dure 9 jours, uniquement au Maroc, 200 à 300 km au cap. Debout à 4H., briefing à 5H., départ à 6H.
Nous roulons sans GPS, avec cartes noir et blanc et boussole. Le Polaris est plus maniable qu’une voiture. En cas de pépin, nous disposons d’une balise de secours.
Nos marraine et parrains sont très impliqués et nous apportent leur aide dès qu’ils le peuvent : Vanina Ickx, Nico Verdonck, Maxime Martin et Maxime Soulet. C’est une vraie ‘dream-team’.

Avant 2012 ?

En 2010, Radio Contact, Plug RTL et Suzuki organisent un concours dont l’enjeu est une participation au Rallye des Gazelles. Nous rentrons notre dossier, participons à des qualifications qui concernent entre autres, la mécanique, le karting, l’orientation, et aussi une épreuve de slalom, yeux bandés pour le pilote qui suit les instructions du copilote. Nous l’emportons et participons au rallye sur un Suzuki Grand Vitara.
En 2011, notre sponsor principal abandonne le projet peu avant le départ.

Pour 2012 ?

Au cours de nos recherches de sponsors pour le rallye 2012, beaucoup de portes se ferment, nous sommes découragées mais la rencontre avec Thierry Gérome déclenche un nouvel élan. C’est notre première expérience avec le Polaris RZR 800, notre deuxième participation au rallye. Nous pensons très bien nous amuser.

Thierry Gérome.

Comment avoir conquis Polaris ?

Lors du rallye en 2010, nous avons bivouaqué avec un équipage en Polaris RZR 800, enchanté de ce véhicule. Nous avions envie d’une expérience en quad ou en buggy. Nous y pensions pour 2011 mais le projet ne s’est pas concrétisé. Nous n’avons pas baissé les bras ; au contraire, nous avons envoyé un mail à Thierry Gérome qui nous a répondu : « Parlons-en à Polaris ». Nous travaillons dans le domaine de la publicité et savons que c’est ‘donnant-donnant’. Ainsi, à Francorchamps, nous organisons une présentation et le résultat est très positif. Autre activité à l’Acte 3 de Braine-l’Alleud, une soirée où le Polaris est sur scène avec un cover-band de Red Hot Chili Peppers. Régulièrement aussi, nous l’utilisons sur route pour le montrer. Des personnes, des passionnés de buggy nous demandent des renseignements. Le bouche à oreille fonctionne et une entreprise de Nivelles nous aide l’équipant d’une bullbar avant, d’un support de plaque de désensablement,...
Polaris constate que nous nous bougeons, est enthousiaste et nous prête le véhicule.
Nous avons la chance de rencontrer des gens en or qui nous apportent matériel ou argent mais nous y allons aussi de notre poche.

Polaris.

Les frais ?

● l’inscription ( 13.000€ ) couvre le bivouac, la nourriture, l’essence, les assistances médicale et mécanique ( pièces fournies par nous ), une participation à l’association ‘Coeur de gazelles’

● le transport et le bateau.

Soit une dépense estimée entre 25.000 et 30.000€, hors l’achat d’un véhicule.

Coeur de gazelles.

Votre ambition ?

Pour 2012, nous espérons le podium dans notre catégorie, nos concurrents directs sont un autre Polaris, un Can Am, des quads. Cette année, un camion est aussi engagé. C’est une épreuve dans laquelle les équipages sont exclusivement féminins, sauf celui des gazous ‘people’ qui viennent réaliser que ce n’est pas “un rallye de gonzesses”.

Votre motivation ?

Nous insistons sur le message que nous présentons au sujet de la boulimie et de l’anorexie : la passion aide à guérir ! Notre histoire commence à intéresser les médias et nous voulons continuer à avancer, comme par exemple, parler de ce sujet encore trop souvent tabou avec les jeunes à l’école. Par notre expérience professionnelle dans le monde de la publicité, nous savons que les photos présentées au grand public sont, souvent, retouchées et que la réalité peut être différente mais les jeunes, eux, ne le réalisent pas. Beaucoup de jeunes filles sont touchées par le problème que nous évoquons et les parents viennent aussi aux informations. Un gros travail d’éducation est à faire.

Comment vous est venue cette idée de défendre ce sujet ?

Dorothée l’a vécu et, en 2010, alors que plusieurs équipages roulent pour ‘le cancer du sein’, elle réagit : « Pourquoi ne jamais parler de la boulimie et de l’anorexie ? ». « Chiche » est ma réponse.
Valentine, une jeune anorexique de 18 ans, nous rejoindra le 31 mars à Essaouira pour vivre l’arrivée sur la plage. Nous espérons ainsi lui communiquer l’ esprit des gazelles et l’envie de croquer la vie à pleines dents.

So…

Avant le rallye de 2010, Dorothée et France sont collègues au sein d’une agence de publicité et la participation au rallye est le début d’une amitié. Pourtant, au cours de ces 9 jours de compétition, enfermées dans un véhicule pour de longues heures, les fatigues physique et nerveuse sont telles que beaucoup d’équipage vivent le clash.

Dorothée et France sont complémentaires, France apporte à Dorothée l’assurance qui lui manque parfois. Le rallye et la volonté d’aller de l’avant ensemble ont forgé une confiance réciproque au sein de l’équipage.
Après le rallye de 2010, le retour à la réalité, à la vie de tous les jours est dur, pénible mais il a généré des changements importants : les deux filles sont devenues indépendantes professionnellement, Dorothée et son compagnon ont créé leur société, France a repris des études et obtenu un assistanat en sciences vétérinaires. Quant à Dorothée, elle parle aussi de Dakar, de Fun Cup, de Cap Fémina, ...

Bref, le rêve anime la passion et réciproquement. Coup de chapeau à elles deux.

Philippe et Dimitri Haulet.

Le lien vers toutes les photos.

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