De retour du « BELGIAN CLASSIC TOUR »

Avec un départ à Malines, les 47 autos s’élançaient pour une longue liaison en direction le « Sud » du pays. Namur était notre première destination avec, pour belle épreuve, la descente de la route merveilleuse de la Citadelle. Quel souvenir, ça me rappelait le CER rallye 2010, une expérience inoubliable !

Continuant vers le sud, nous abordions Ciney puis enfin Crupet pour une première halte.

Le rallye prenait son bonhomme de chemin et semblait relativement relax. Peu d’astuce, de beaux chemins respectant les mécaniques… mais méfiez-vous de l’eau qui dort. En effet, le rallye se corsa progressivement et la tombée de la nuit rendait le guidage et la conduite plus sportive.

Portant le n°21, nous fûmes étonnés d’être parmi les premiers au regroupe suivant qui se faisait à St Hubert. Le bon repas devait nous endormir et c’est le piège évidemment car de suite nous voilà dans une spéciale. Le truc était donc d’avoir vigilance. Mon fils m’a d’ailleurs étonné. Pour sa deuxième expérience du genre, il sait s’appliquer le bougre et reste d’instinct minutieux malgré la fatigue qui s’installe et les cartes géographique qui se multiplient.

Fin de la première journée (Vresse sur Semois), nous sentons avec nos amis Reculé Michel –Verstraeten Gilbert et Damoiseau Jean-Pierre-Baseil Gaston que nous avons fait un « bon rallye » mais la nuit est courte et demain, c’est reparti pour encore une longue journée.

Manifestement, les organisateurs néerlandophones aiment nos régions ardennaises. C’est certes beau et pittoresque mais surtout, il y est plus aisé de trouver des routes sans maisons et donc sans risques pour les riverains. C’est donc intelligemment que nous avons bien souvent roulé dans des chemins de remembrement ou dans des bois mais là, les mécaniques vont un peu plus souffrir.

Bref, la particularité de ce rallye est que sa difficulté va crescendo tout autant que la fatigue…

Pour la deuxième journée, l’organisateur nous emmène dans le cauchemar de tous copilotes : le lotissement abandonné des « Dolimarts ». C’est une monstruosité où bien d’entre les concurrents s’y sont cassés les dents et notamment aux deux derniers « CER rallye » mais aussi le dernier « Liège-Macon-Liège ». Le fait d’y avoir déjà dégusté par deux fois m’a bien aidé et Justin a immédiatement senti la nécessité d’encore plus s’appliquer et on s’en sort avec une seule minute de retard mais, que diable, on ne s’est pas trompé et voilà bien l’essentiel !

Nous voilà alors parti sur le territoire du Nord de la France. Il nous sera malheureusement hostile car justin m’annonçant une erreur sur notre parcours m’impose un demi tour et, patatras, le frein à main n’a pas tenu sous l’effort et bien que tiré à fond, rien ne se passait. Je freinais du pied et plus rien non plus. Je vivais, là, la même panne qui avait causé mon abandon aux « routes ardennaises ». Le maître cylindre du tambour arrière droit a lâché ! Toute l’huile s’y répandant m’annihilait tout système de freinage. C’était la catastrophe mais abandonné nous semblait inimaginable. Justin m’annonçait une fin de parcours dans 14 km. J’ai alors pris le risque de perdurer mais très prudemment. On partait en se fiant au seul frein moteur.
Ce fut interminable et enfin, le poste de contrôle était à l’horizon. Nous pouvions pointer et avec seulement 3 minutes de retard.

Nous sommes reparti juste pour 50 m et là, un ballet insensé s’est déroulé. En quelques minutes, le flexible de frein arrière droit était condamné avec une « pince grippe », le plein d’huile fait et on est reparti en purgeant rapidement, les mains toutes grasses et les outils littéralement jetés dans le coffre. En pompant sur la pédale de frein, j’avais un peu de répondant. On a fait toute la spéciale ainsi puis la chance voulut que nous étions au regroupe de Beaumont, pour dîner. Là, nous avions le temps et en avons profité pour sécuriser la réparation provisoire et en purgeant plus efficacement les freins. Nous étions donc prêt pour aborder les 200 km restant.

C’est donc dans ces conditions que nous avons fini ce rallye et de belle manière puisque nous terminons 2ème en catégorie Touring, avec une victoire de classe et encore une victoire pour la « coupe de nuit ». Et dire que nous avons frôlé l’abandon…

Bravo à nos amis Reculé Michel-Verstraeten Gilbert qui remportent notre catégorie ; à D’Hoe Eddy et Van Overschelde Bjorn en catégorie Expert et Lacante Olivier et Pessendorffer Werner la catégorie Expérience.

Fiévez Jacques pour l’équipage Fiévez/Fiévez en Audi 80.

EXPERT

1. D’hoe / Van Overschelde MGB V8
2. Van Craynest / De Smet Opel
3. De Rooij / De Rooij Porsche 356
4. Kerkhofs / Meers Ford Mustang
5. Debiel / Debiel MGB GT
6. Govaert / Meurs BMW 2002
7. Janssens / Klassen Porsche 914

Abandons

Philippaerts / Van Overschelde DNF
Moerenhout / De Munck DNF

TOURING

1. Reculé / Verstraeten Opel Kadett C
2. Fievez /Fievez Audi 80
3. Bettens / Spaenhoven Porsche 911 S
4. Curinckx / Meeus Triumph TR 3
5. Baseil / Damoiseaux R5 Alpine
6. Vermant / Van den Nieuwenhuizen Volvo P 1800
7. Philippe / Goffi VW Cox
8. Holvoet / Muller Porsche 911 S
9. Van Quickelberghe / Van den Buerrie MGB GT
10. Poron / Poron Porsche
11. Van Assche / Cockx Porsche 911 C

DECOUVERTE

1. Lacante / Pessendorffer NSU
2. Decremer / Van Bourgonie Porsche 924
3. Frans / Bosch VW Kever
4. Nieuwenhuijs / Niewenhuijs MG B
5. De Nijs / Decoster Triumph TR 6
6. Claeys / Jacobs Porsche 911 T
7. Deresse / Raymackers Ford Capri GT
8. Hellemans / De Vroe Matra 530 LX
9. Wuyts / Arnouts Porsche 911
10. Berghen / Brans Porsche 911 Turbo
11. Mais / Mais Mercedes SL 300
12. Roes / Vandecruys MGB Roadster

Photos Eddy COPPEE