Le 18ème Tour de Corse Historique vient de prendre fin. Ce rallye chronométré réservé aux voitures de compétition construites entre 1956 et 1996 s’est déroulé entre le 8 et le 13 octobre 2018. Cette édition a été marquée un parcours particulièrement technique et une course très relevée, disputée jusqu’à la dernière minute sous les yeux des spectateurs venus en masse.

Un retour aux sources

Cette année, les pilotes ont dû composer avec une météo incertaine qui n’a cessé de rebattre les cartes et des épreuves spéciales inédites. La mythique spéciale de Notre Dame de la Serra reprenait un format long de 43 kilomètres, éprouvant tant pour les hommes que pour les mécaniques. Les équipages ont ainsi renoué avec les grandes heures du Tour de Corse où les pilotes s’élançaient pour un véritable marathon.

Cette année marquait également le trentième anniversaire de la dernière victoire de Didier Auriol en Corse. Le champion du monde WRC 1994, sextuple vainqueur et recordman du nombre de victoires en Corse avait spécialement préparé son ancienne Ford Sierra Cosworth pour l’occasion et figurait parmi les présences remarquées de ce Tour de Corse Historique.

A ce titre, le champion du monde a partagé ses souvenirs de course, racontant qu’il a parcouru à plusieurs reprises les derniers kilomètres de Notre Dame de la Serra au bord de l’épuisement, roulant à vue et incapable d’écouter les notes de son copilote.

Ce sont ces conditions difficiles, cet engagement physique ainsi que les routes tortueuse et étroites que les pilotes devaient s’apprêter à affronter en guise de retour aux fondamentaux d’une compétition inimitable.

Cette 18e édition du Tour de Corse Historique aura été marquée par des conditions difficiles qui ont été plus favorables aux voitures légères et agiles. Les insulaires ont fait honneur à la Corse en s’emparant de plusieurs places sur le podium. L’épreuve s’est ainsi montrée fidèle à son histoire et à sa réputation. Rarement les mécaniques et les hommes avaient été poussées à ce point au-delà de leurs limites et à l’arrivée, les concurrents arboraient un sourire qui en disait long sur leur plaisir de s’être dépassés à ce point.

Résumé de la course

Aux avant-postes du VHC, le ton était donné : les Porsche et les Ford s’expliquent à grands coups de chronos, et parmi les prétendants au podium, c’est Jenot/Milosa Vljevic sur une Ford Escort RS Mk2 qui s’est rapidement emparé du commandement au prix d’un engagement de tous les instants. Jusqu’au bout, ils ont dû contenir les assauts des Ford Escort des équipages insulaires Villa/Savignoni, Marchetti/Buresi et Marchetti/Buresi. Sur leurs terres, ceux-ci ont été des menaces constantes et étaient déterminés à employer leurs dernières forces pour l’emporter.

On a également assisté à un duel entre les Sierra Cosworth de Cazaux/Vilmot et Auriol/Giraudet qui se partagent les victoires de spéciales de la période J2.

Pénalisé par ses deux roues motrices en J2, Didier Auriol aura déployé toute son énergie pour tenir tête à Cazaux/Vilmot, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ont pu admirer des glisses spectaculaires de la Ford n°8. Les quatre roues motrices de la Sierra Cosworth de Serge Cazaux ont fait la différence, mais le champion du monde et son copilote Denis Giraudet n’ont jamais lâché un pouce de terrain !

Tout aussi incertain, le VHRS a vu les concurrents se rendre coup pour coup avec quatre changements de leaders en l’espace de deux jours ! Finalement, le couple Baillet sur leur 911 Carrera RS est monté en puissance au fil du rallye pour finalement s’imposer sur le fil avec seulement 7 points d’avance, devant Schön/Giammarino et leur Porsche 911 SC. Le podium est complété par Euvrard/Paquier sur une autre Porsche 911.

Le classement scratch

1. Cazaux/Vilmot – Ford Sierra Cosworth

2. Auriol/Giraudet – Ford Sierra Cosworth

3. Jenot/Milosa Vljevic – Ford Escort RS Mk2

Les vainqueurs par période

Général VHC : Jenot/Milosa Vljevic – Ford Escort RS Mk2

Période F : Guitteny/Mace – Alfa Romeo Giulia Sprint GTA

Période G1 : Barre/Dupard – BMW 2002

Période G2 : Cozzolino/Legay – Porsche 914/6

Période H1 : Marchetti/Buresi – Ford Escort Mk1

Période H2 : Leroy-Fleuriot/Audibert – Porsche 911 Carrera RSR

Période I : Jenot/Milosa Vljevic – Ford Escort RS Mk2

Période J1 : Lamic/Lamic – Opel Manta 400

Période J2 : Cazaux/Vilmot – Ford Sierra Cosworth

Classic : Garcia/Bonifet – BMW E21

Le classement VHRS

1. Baillet/Baillet – Porsche 911 Carrera RS

2. Schön/Giammarino – Porsche 911 SC

3. Euvrard/Paquier – Porsche 911

Les vainqueurs par moyenne en VHRS

Moyenne Haute : Kauffman/Piret – Porsche 911

Moyenne Intermédiaire : Baillet/Baillet – Porsche 911 Carrera RS

Moyenne Basse : Rossi/Perlino – Lancia Flavia Coupé 1800

Texte & photos : com.