TRUCK Grand-Prix !

Plus de 1000 chevaux pour cinq tonnes et demi, tel est le challenge des trucks, monstres d’aciers modernes.

Ici rien à voir avec les paisibles camions qui monopolisent nos autoroutes. Il s’agit de véhicules de course où seul le tachygraphe (contrôle de vitesse) est similaire aux véhicules normaux.

Turbos gavés de gasoil, freins refroidis par eau, font de ces courses un vrai régal ; d’autan que les machines ne sont pas faciles à dompter sur des circuits qui ne leur sont pas destinés.

Ajoutés à cela un bruit sourd de puissance, des volutes de fumées noires témoin du gavage des turbos, et une odeur de pneumatique et de garnitures de freins surchauffées, vous aurez une petite idée visuelle et odorante de ce qui reste un spectacle et une course animée par des virtuoses.

Cette année un belge, Jean-Pierre BLAISE, nous représentait dans cet univers particulier.

Fils de transporteur, Jean-Pierre a grandi dans l’univers des transporteurs et de leur outil de travail le camion .

« A seize ans j’étais tout content de pouvoir prendre le camion familial et d’aller jusque l’aire de lavage ». L’enfance fruit de toutes les passions allait suivre Jean-Pierre...

Un passage par le sport automobile allait voir la famille Blaise s’illustrer d’abord et championnat provincial et grimpant les échelons au gré des expériences Jean-pierre finissait par le PRO CAR championnat national , où il y récoltait quelques bons résultats.
Cependant l’attrait des camions ajouté à un entourage professionnel où il côtoyait ces « truck » était plus fort.

Après un début de saison sur un Man du français Rozier, il changeait de monture pour Zolder avec un Freightleiner. Il testait après la dernière course de Most en Tchéquie sa nouvelle monture.

Il en revenait ravi. Mais il savait que la course serait rude : « En effet nous sommes tous à 160 et c’est le freinage qui fait la différence. On embarque 150 litres d’eau que nous pouvons utiliser à notre gré cependant les freins à disque ne peuvent dépasser 500 ° auquel cas l’arrosage est inutile, l’eau s’évapore !! »

« Il faut aussi gérer les pneumatiques. A l’arrière nous avons des réchappés ,mais à l’avant après avoir utilisé des Good Year racing , la FIA a imposé d’utiliser des pneus de série.

Nous roulons en Bridgestone que nous usons ou rappons pour porter aux témoins d’usure 2 mm. C’est avec ces pneus que nous roulons pour avoir un maximum de grip sur l’avant.
La course s’est chaque fois bien passée j’ai tenté un dépassement et j’y ai laissé mon pare-choc. Avec la position de conduite ,on ne voit pas bien les piles de pneus délimitant les cordes ,c’est différent des face plates ». Si ces piles n’étaient pas là, la trajectoire la plus courte serait prise .

"Je suis très content du niveau atteint je comptais sur une 10° position, une sixième me va à ravir. C’est un camion du même team qui gagne sur les différentes courses, ce week-end."