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Herock Spa Rally 2018 : Le guide complet

6 mars 2018   

Deuxième manche du JobFixers Belgian Rally Championship, le Herock Spa Rally 2018 s’annonce très indécis car nombre d’équipages peuvent prétendre s’imposer samedi, au terme des 200 km contre le chrono. Point commun entre la plupart des cadors : ils ont soif de revanche !

Princen-Eelbode (Skoda Fabia R5) : lauréat samedi au Haspengouw, Kris Princen n’oublie pas qu’il était en tête du Herock Spa Rally 2017 avant de partir à la faute en vue de l’arrivée. Epaulé cette fois par Bram Eelbode, il entend aller jusqu’au bout… et à la 1ère place, histoire de profiter pleinement de l’absence de son principal rival dans la course au titre, le champion Vincent Verschueren.
Cherain-Cuvelier (Skoda Fabia R5) : vainqueur de haute lutte il y a douze mois alors qu’il pilotait une DS3 RRC, Cédric a perdu ce succès sur le tapis vert en raison d’un imbroglio côté pneumatiques. Comme il est sorti trop tôt de la route en Hesbaye, le Liégeois a donc au-moins deux bonnes raisons de vouloir triompher au volant d’une Skoda.
De Mévius-Louka (Peugeot 208 T16 R5) : la Peugeot 208 R2 dont ils disposaient alors n’ayant pas supporté la longue ligne droite de Francorchamps, les sociétaires du RACB National Team avaient rapidement renoncé lors du Herock Spa Rally 2017. Depuis, ils ont grimpé d’un – gros – cran en passant à la T16 R5 ; ils rêvent donc de revanche et comptent bien garder le tempo qui leur a permis d’entamer de belle manière leur campagne 2018.
De Mévius-Leyh (Skoda Fabia R5) : son Condroz 2017 s’est terminé prématurément alors qu’il y jouait les premiers rôles. Ghislain de Mévius – secondé par l’expérimenté André Leyh – veut oublier ce mauvais sort en arbitrant la lutte pour la victoire à Spa. On imagine aussi qu’il surveillera les chronos de son frangin…
Albert-Mergny (Ford Fiesta R5) : il garde aussi un souvenir plus que mitigé du dernier Condroz où sa sortie avait fait le buzz, et il se souvient qu’un souci d’allumage l’a contraint à l’abandon à Spa il y a un an. Sur un terrain qu’il connaît, ce régional de l’étape se verrait bien effacer ces revers en signant une perf’ avec la Ford Fiesta R5.

Fernémont-Maillen (Skoda Fabia R5) : entamant sa saison 2018 à Spa, il y découvre la Skoda Fabia R5 dont il espère qu’elle lui permettra d’oublier son abandon – ennuis de freins – lors de l’édition précédente… et de marquer de « gros » points au championnat.
Debackere-Bostoen (Skoda Fabia R5) : la demoiselle de Wervik est de retour en Ardennes… où elle a renoncé il y a douze mois après un accident. L’objectif qu’elle partage avec son équipier Didier Bostoen apparaît donc facile à deviner : rallier l’arrivée dans le peloton de tête et ouvrir son score dans la compétition nationale.
Fumal-Louette (Citroën DS3 R5) : touché comme Cédric Cherain par l’affaire des pneus en 2017 alors qu’il s’était offert un probant top 5, « monsieur Cybernet » revient aux affaires avec l’envie de faire aussi bien… mais sans souci d’après-course ; laissons-lui toutefois le temps de retrouver le rythme.
Snijers-Bouchat (Porsche 997) : leur Haspengouw s’étant conclu bien trop vite à cause de deux bris de cardan, le multiple champion de Belgique et son ailier débutent véritablement leur campagne 2018 à Spa… où ils avaient renoncé il y a douze mois.
Parmi les concurrents de pointe engagés dans ce deuxième round du championnat, il en est pourtant qui n’auront nulle revanche à prendre… mais n’en nourriront pas moins de solides ambitions. On songe entre autres à Bedoret-Walbrecq (Peugeot 208 T16 R5) auteurs de débuts convaincants sur leur nouvelle monture à Landen, Bouvy-Hottelet (Porsche 997) qui rêvent de confirmer la superbe médaille de bronze conquise en 2017, Cartelle-Jacob (Porsche 997) dont l’arrivée dans la cour des grands sera suivie de près, ou encore Cracco-Vermeulen (Ford Fiesta R5) pour lesquels le rendez-vous spadois servira avant tout à retrouver le rythme de la course.
NOUVEAUTÉS
Le Herock Spa Rally 2018 verra par ailleurs les débuts « belges » de deux autos qui devraient grimper très vite au hit-parade des spectateurs.
La Fiat 124 Abarth, désormais homologuée en RGT, ne s’est jamais produite en Belgique. Qui d’autre que Cédric De Cecco pouvait relever le défi ? Habitué aux tractions et aux 4X4, le Liégeois – secondé par Jérôme Humblet – devra oublier ses précédents réflexes mais on peut lui faire confiance pour trouver rapidement le mode d’emploi de la petite GT italienne.
L’autre nouveauté évoluera dans un contexte particulier : la Renault Clio de Florian Jupsin sera en effet chronométrée mais n’apparaîtra pas au classement final de l’épreuve, un peu comme la Corsa dont disposait Thierry Neuville aux Legend Boucles. Répondant à la réglementation N5 en vigueur en Espagne, cette Clio n’est pas homologuée en Belgique : « Je remercie le RACB d’avoir fait preuve d’une belle ouverture d’esprit en acceptant que je m’élance au sein du peloton et que je puisse être chronométré officiellement », souligne le pilote theutois, engagé avec son pote Andy Mawet. Proche des modèles de la future classe R4, cette Clio possède une transmission 4X4 et est propulsée par un moteur 1.6 turbo d’environ 290 cv accouplé à une boîte 6 séquentielle.
Les performances de la Renault pourront être directement comparées avec celles de Mitsubishi Evo, pilotées entre autres par Jean-Philippe Radoux, Steve Vanbellingen et Jimmy D’Hondt.

Ajoutez à la liste les nombreuses voitures des classes NCM et NCE (Peugeot 306, Renault Clio, Ford Fiesta R200, BMW M3, VW Golf et Polo, Honda Civic), RC4 (Peugeot 208, Ford Fiesta, Opel Adam, Skoda Fabia) et RC3 (Citroën RS3, Renault Clio), et vous aurez un aperçu des forces en présence au départ – en BRC – d’une édition 2018 du Herock Spa Rally qui s’annonce explosive !

QUINZE ÉTAPES SPÉCIALES !
ES1 - Eau Rouge (10,94 km // vendredi 15h08) : identique à 2017 avec départ sur la pitlane F1. Meilleurs points de vue : la tribune devant les stands Endurance et le Pitbuilding.
ES2&4 - La Reid-Theux (10,65 km // vendredi 18h35-21h31) : après le lieu-dit Bois Renard, direction Becco (au lieu de rejoindre la nationale comme en 2016). Spectacle garanti dans la descente vers Jevoumont, le lieu-dit « Les Minières » et l’épingle des Quatre Chemins (buvette des moines de Franchimont).
ES3&5 - Mont-Rivage (23,60 km // vendredi 19h22-22h18) : premiers kilomètres rapides jusqu’à Hockai (buvette), puis passage très sinueux sur le plateau de Cronchamps, parcours ’’classique’’ de Ster (jump en montée) et fin de spéciale à l’entrée du village de Rivage via la très rapide – et délicate – route de contournement du circuit.
ES6&11 - Blanchimont (13,55 km // samedi 9h19-14h22) : départ au pied du Pitbuilding, tunnel Swaters, route de service – sur le côté gauche de la piste – vers le karting, épingle à gauche, retour vers le bas du paddock par la portion baptisée ’’Dakar’’. Ce tour sera effectué à trois reprises.
ES7&12 - Combes (15,42 km // samedi 9h54-14h57) : départ au karting, circuit emprunté en sens inverse jusqu’aux Combes (chicane avant le virage ’’Schumacher’’), passage par la grille pour retrouver la route de service à gauche de la piste, descente vers le Raidillon, épingle de l’Ancienne douane, retour sur le circuit jusqu’à la grille de Kemmel, épingle droite pour une nouvelle descente, épingle gauche en direction du Double Gauche, cap sur le karting au tour 1 ou sur l’arrivée aux Combes au tour 2.
UNE BELLE EMPOIGNADE EN CLASSE RC4
Avec huit équipages engagés, la classe RC4 promet une belle empoignade, d’autant que cinq pilotes brigueront aussi la victoire chez les Juniors.
Trois formations ont porté leur choix sur la Peugeot 208 R2. Amaury Molle (Junior - épaulé par Xavier Portier) pourra profiter de l’expérience acquise au Monte-Carlo. Il devra toutefois se méfier de deux concurrents inscrits sur 208, le Germanophone Tobias Brüls (Junior - secondé par Armani Hepp) et le Luxembourgeois Steve Fernandes (accompagné par son compatriote Steve Kirfels).
La concurrence sera emmenée par les Opel Adam confiées à Grégoire Munster (Junior - son équipier n’est pas encore connu) et Sébastien Jacquemin-Stéphane Grogna ; notons que la marque au Blitz comptera également sur le tandem tchèque Erik Cais-Ondrej Krajca, annoncé sur une Adam Cup versée en NCM.
Trois autres constructeurs seront représentés en R2 : Ford comptera sur Jean Dilley (Junior)-Romain Leclerc pour faire briller la Fiesta, les régionaux Georges Beaupain-Bernard Gillet disposeront d’une Renault Twingo tandis que Thibaud Mazuin (Junior)-Kevin Fernandez voudront confirmer à bord de la Skoda Fabia leur belle entrée en matière au Haspengouw… et prendre la tête du championnat.
HBRC : QUAND LE CHAT N’EST PAS LÀ…
Prétendant déclaré au titre national des Historiques (HBRC), Paul Lietaer a loupé son entrée en matières au Haspengouw et ne s’est pas engagé au Herock Spa Rally. La lutte n’en sera que plus ouverte entre l’unique Porschiste et ses challengers s’alignant sur Ford, BMW voire Audi.
Présent sur le podium du Herock Spa Rally 2017 et récent médaillé d’argent dans la catégorie Challengers aux Legend Boucles, André Lausberg – toujours navigué par son fils Guillaume – veut cette fois conclure au faîte de la hiérarchie. Disposant avec la Porsche 911 d’une arme redoutable quelles que soient les conditions, le Verviétois sait qu’il devra évoluer à son meilleur niveau pour prendre la mesure des adeptes de la Ford Escort (dans toutes ses déclinaisons…). Qu’il s’agisse de Raphaël de Borman, Geoffrey Leyon, Thierry de Latre du Bosquau, Vincent Prégardien ou Patrick Deblauwe, tous sont décidés à faire trébucher le favori.
Le match 911-Escort sera arbitré par les BMW M3 E30 de Tom Van Rompuy et Jean-Louis De Roeck, et par les Audi Quattro de Luc Caprasse et Luc Pauwels. On suivra par ailleurs l’explication entre les quelques tractions annoncées, la Renault 5 GT Turbo de René Marin, les Peugeot 205 GTi de Guy Grosjean et Christopher Mathieu, et l’Opel Kadett GSi de Vincent Steven.

VHRS : UN PRONOSTIC DIFFICILE
Si la vitesse est privilégiée en BRC et HBRC, la régularité a toujours eu droit de cité au Herock Spa Rally. Seule différence : les étapes spéciales deviennent des Regularity Tests (RT) où la complémentarité entre le pilote et son navigateur doit être parfaite. Les Belges excellent dans cette discipline dont de nombreux ténors seront de la partie à Spa ; le pronostic apparaît dès lors malaisé…
Sur le papier, on peut attendre aux avant-postes Gaëtan Schoonbroodt-François Gehlen (Ford Escort RS, vainqueurs en 2016), Daniel Reuter-Christian Bernard (Porsche 914, lauréats un an plus tôt), Etienne Baugnée-Benoît Rémion (Ford Escort RS, 3èmes en 2017), Alexandre Delhez-Eric Chapa (Ford Escort RS), Jacques Fievez-André Lys (Audi 80 GLS), Dirk Van Rompuy-Claude Debue (Opel Ascona A), les Français Jérôme Ambrosini-Montgomery Abel (Audi 80 GTE), Patrice Simon-Dominique Dufrasne (Porsche 944) et autres Gaëtan Monseur-David Hanquet (BMW 325i). Mais par essence même, la régularité réserve parfois des surprises ; qui sait donc si des outsiders ne vont pas surgir et s’inviter au combat des chefs ?

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