Cinquantième grand prix de formule 1 à Francorchamps !

Raymond Collignon    2017-07-23 11:33:24   


Le dimanche 18 juin 1950 se dispute à Francorchamps le premier grand prix de formule 1. Il est le cinquième de l’année après Silverstone, remporté par Juan Manuel Fangio sur ALFA ROMEO à une moyenne de 177 Km/h, record du tour en course par Farina sur Alfa également à 185 Km/h !

Alfa Romeo, Ferrari, Talbot, Maserati s’affrontent avec les plus grands pilotes de l’époque … Farina, Fangio, Faggioli, Ascari, Sommer, Etancelin, Levegh, Claes… Plus d’une minute au tour sépare les meilleurs des derniers, seuls 14 voitures prennent le départ de cette course sous un soleil de plomb. Fagioli est chronométré à 323 km/h en pointe dans Masta avec son Alfa ; il n’y a pas de rails de sécurité, le raidillon presque neuf tourne vraiment fort, les longues courbes s’enfilent en grandes glissades spectaculaires. Déjà des problèmes de ravitaillements existent. Les Alfetta à compresseurs doivent ravitailler deux fois alors que les Talbot arrivent au bout des 494 km sans s’arrêter, ce qui permet finalement à Louis ROSIER de terminer troisième dans le même tour que les deux Alfa de tête, un exploit salué par la foule !

Nous ne sommes pas loin de la fin de guerre, dans l’euphorie générale d’une vie nouvelle où tout sera possible, le public est venu par dizaines de milliers. Les Allemands, en matière de voitures, n’ont pas encore repris le pouvoir, ce qui se fera qu’en 1955 quand Fangio gagnera à nouveau sur une Mercedes à 191 km/h de moyenne ! Le boulier compteur est lancé… Aujourd’hui, comme par hasard, les Mercedes dominent à nouveau !

27 Août 2017 Cinquantième grand Prix à Francorchamps !

Les temps changent, les voitures roulent maintenant dans un mouchoir et se battent à coups de dixièmes de secondes, on change de pneus comme de chemise, un arrêt au stand dure moins de deux secondes pour le changement de pneus !!! On est revenu au turbo, les voitures sont très solides, elles ont perdu un peu de leur âme mais elles se la jouent à la mode hybrides… Il faut suivre l’air du temps pour être dans le vent ! Elles seront peut-être bientôt 100/100 électrique, la formule E existe déjà ! Il faudra alors engager un chœur d’hommes bien en voix pour imiter le bruit des moteurs qui nous manquera et fait partie intégrante du plaisir. Profitons encore un peu de ces derniers moments de folies avant que l’hyper-raison ne l’emporte !

Stavelot fait la fête et pavoise…

A l’occasion de ce cinquantième anniversaire, la ville de Stavelot pavoise, les portraits de tous les grands pilotes sont exposés dans les rues. Rosberg, Schumacker, Hamilton, Vettel, Coulthard, Hill, Senna, Prost, Lauda, Rodriguez, Gurney, Clark, Brabham, Brooks, Fangio, Ascari, Farina… Les plus grands sont là et ce n’est pas un hasard ! Ce circuit ne mérite que des héros et chaque victoire a été conquise à la force du canon. Gageons que cette année, ce sera encore le cas !

Cinquantième anniversaire du Grand Prix. Le musée expose les belles voitures de grands prix et de formule 1.

Benetton 1988 ex Nanini et Boutsen B 188 Formule 1
Talbot Lago T 26 1950 celle de Louis Rosier troisième au premier grand Prix.
En arrière plan, la superbe Maserati 250F (musée de Mulhouse)
Mercedes W 154 1938 de Caracciola. En arrière plan, l’auto Union type A 1934. (Voir aussi notre autre article déjà publié)
FN Grand Prix 1925 ARS MECHANICA et Bugatti 35 Grand Prix font bon ménage
FERRARI de formule Un 1500 156B 1963 (prêt du musée de Mulhouse)

Il y a d’autres voitures à voir au musée, notamment les voitures des 24 Heures de Francorchamps, BMW 1800 TISA, CAPRI, Mazda RX7, etc… sans compter d’autres monoplaces prestigieuses et de belles anciennes ayant presque toutes approché le circuit de Spa Francorchamps pour y vivre pleinement leurs vies.
Une visite s’impose avant l’automne…

Raymond Collignon

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.