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Il y a 20 ans, les Trabant traversaient le mur !

Bob d’Automag 2009-11-10 14:17:45

Il y a 20 ans, les Trabant traversaient le mur !

C’était le 9 novembre 1989, des centaines de Trabi et Warburg, affublées d’un « DDR » sur la malle arrière, franchissent le mur de Berlin sous une haie d’honneur.

Dès qu’ils ont appris qu’à compter du 9 novembre à minuit ils seraient libres de quitter leur pays, les citoyens camarades de l’Est sont très vite montés dans leurs Trabant aux coloris désuets en emmenant les enfants, les amis et vieillards, laissant au passage un nuage de fumée bleue que les automobiles à moteur 2 temps ont l’habitude de laisser derrière elles, histoire de marquer leur territoire.

C’était cela aussi, la chute du Mur ! L’automobile qui reprend son rôle d’instrument de liberté, symbole de prospérité et source de rêves… La réconciliation des frères de l’Est et de l’Ouest, celle de l’homme moderne avec sa bagnole chérie et haïe.

La Trabant, le symbole de l’Est !

Certains la trouvent mignonne, d’autres amusante, quoiqu’il en soit la Trabant restera pendant des années le symbole du système communiste est-allemand. Aujourd’hui elle est tellement emblématique que la petite auto se retrouve réhabilitée pour promener les touristes dans Berlin.

Entre 1957 et 1991, la Trabant fut fabriquée à 3.051.385 exemplaires, la dernière était un exemplaire rose bonbon ! Savez-vous que la Trabant fut sans doute la seule voiture au monde à valoir plus cher d’occasion que neuve ! Et oui, tout cela en raison des délais d’attente de production qui pouvaient varier de 10 à 15 ans !!

Lorsque vous commandiez une Trabi, vous aviez le choix entre 3 ou 4 couleurs, souvent elles étaient beiges, grises, marron ou bleue. Le problème, c’était les pièces de rechange, il n’y en avait quasiment pas ! Il fallait alors récupérer à gauche ou à droite, ce qui donnait parfois une auto beige avec une aile bleue, un coffre marron et une portière grise. Conduire une Trabant était une sensation assez étrange, on y était toujours très à l’étroit, le modèle n’avait que 2 portes mais était prévu pour toute une famille. La voiture avait une odeur particulière vouée à son moteur polluant, son système de roue libre (qui débraye le moteur lors des décélérations) est assez désarçonnant pour un conducteur néophyte. Ce qui rend la manœuvre de dépassement assez dangereux lors des reprises. Les quatre tambours manquent cruellement d’endurance, la commande de boîte est imprécise et l’insonorisation est totalement absente.

A l’époque en RDA, personne ne trouvait cette auto sympa. Ce n’est que bien plus tard, quand la RDA a disparu, qu’elle est devenue pour les allemands de l’est un objet d’identification. C’est normal, quand vous sortiez en rue il n’y avait pratiquement que des Trabis. Qu’est ce qui pouvait représenter l’Allemagne de l’Est mieux que la Trabant ?

« New Trabi », le retour …

La Trabant est de retour. La nouvelle « Trabant nT » est l’une des attractions du salon de Francfort de cette année. Klaus Schindler est à la tête de l’entreprise de modèles réduits Herpa, il remarque l’engouement de sa clientèle pour la Trabant et l’idée germe de la construire en grandeur nature… Associé au carrossier Indikar et un jeune designer Nils Poschwatta, voici ce que donne la Trabant nouvelle version !

La Trabant nT affiche un look similaire au modèle mythique, les courbes sont modernisées et les mensurations plus généreuses elle est peut correctement accueillir quatre passagers.
Plus question ici du moteur nauséabond de la version originale, mais place au moteur électrique conçu pour la ville avec une autonomie de 160km, la nouvelle Trabant se veut écologique avec des cellules solaires qui alimentent l’équipement de bord et gadgets électroniques.

Peut-être pourrons-nous espérer une production vers 2012, en tous cas cette auto ne laisse aucun allemand de l’est indifférent ; aucun allemand de l’ouest non plus d’ailleurs, mais sans doute pas pour les mêmes raisons.

Bob.

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