Le Mans Classic 2016, incroyable succès pour perpétuer la légende.

2016-07-29 12:22:49
Le Mans Classic 2016 / 8-9-10 juillet 2016
Créé en 2002 par Peter Auto, cette épreuve a maintenant bien pris sa place dans le calendrier des épreuves sportives pour voitures de compétitions anciennes. La spécificité de celle-ci c’est qu’elle s’inscrit dans la continuité d’une des épreuves d’endurances les plus connues et dont la légende s’écrit encore chaque année comme cette fois avec la victoire surprise Porsche devant les pauvres Toyota.
C’est cette grande histoire de la course Mancelle qui revit désormais tous les deux ans en réunissant en six plateaux homogènes les voitures les plus représentatives des périodes comprises entre 1923 et 1981. Saupoudrez sur cela un plateau de groupes C de légende et d’un challenge Jaguar, sans parler des parades de clubs et vous avez, réunis là, tous les ingrédients d’un spectacle automobile extraordinaire.

Les six plateaux de voitures très sélectionnées…
Toutes les voitures sélectionnées sont sensées avoir couru au Mans, au moins en modèles identiques. Chaque plateau, après essai participe à plusieurs courses avec départs fictifs en épis type Le Mans suivi de départs lancés plus sécurisés.
Le plateau 1 reprend des voitures produites entre 1923 et 1939, une « coupe BMW 328 » est majoritaire mais nous y trouvons aussi Bentley, Delahaye, Talbot Lago, Alvi, Lagonda, Bugatti , Alfa Roméo et autres MG, Morgan etc…
Le plateau 2 débute après guerre de 1949 à 1956 reprenant des voitures plus modernes et bien connues comme les Aston DB, Jaguar C et D, Maserati 300 et A6 Austin Healey, Lotus etc on y voit notamment la vraie type D qui gagna les tragique 24 h de 1955 pilotée ici par Andy Wallace vainqueur en 1988 sur une Jaguar 9LM.


Le plateau 3 (1957-1961), est aussi très disputé entre ferrari 250GT, Aston Martin, Chevrolet Corvette, Lister Jaguar mais aussi Panhard, TR3, Porsche 356, Osca, Morgan etc…un plateau très disputé où roulent quelques Belges Vincent gaye, Wanty, Peeter, Demolin sur de superbes voitures…

Le plateau 4 (1962-1965) est dominé par les Ford GT 40 dont plusieurs « authentiques » et l’unique Roadster produite, on y voit aussi les Ferrari 250 LM 275GTB, Alfa TZ, MGB, Marcos, Elva René Bonnet, Alpines M63, nombreuses Shelby Cobra toutes plus agressives les unes que les autres... de terribles voitures !


Le plateau 5 est celui sports protos de 1966 à 1971. On y trouve es Alfa 33, Daytona, Ferrari 365 GTB/4 Alpine A 210, Porsche 917,906,908,910 et autres Chevrons sans parler des tonitruantes et très nombreuses Lola T70, T 210, T 212…

Le dernier plateau 6 reprend des voitures ayant couru entre 1972 et 1981 BMW M1, Inaltera Porsche 935, 930,935,911, Ferrari 512, De tomazo Pantera,Lola, Gulf Mirage, Datsun 240 z et autre Moynet, Chevron de toutes sortes, c’est dans cette catégorie que l’on retrouve Henri Pescarolo sur Inaltera quatre fois victorieux ici et recordman absolu du tour sur le « Grand Francorchamps »…
Ajoutez à cela les groupes C : Mercedes C11, Spice, Porsche 962, Toyota 85C, March 84G, Lancia LC1, Jaguar XJR-16 … sans oublier un beau plateau de Jaguar Challenge majoritairement E type et XJ et aussi toutes les parades de clubs TVR, Morgan, Porsche, Ferrari et autres et vous aurez fait le tour des actrices ayant animé ces trois jours de spectacle absolu…

Les courses intenses entre amateurs et professionnels.

Tous les départs sont donnés type « Le Mans en épis » mais c’est pour la frime car, après ce faux départ d’un autre temps le vrai est donné « lancé » dans l’ordre des résultats des essais. C’est lors d’un de ces « faux » départs que Vincent Gaye s’est blessé au talon d’Achille ce qui l’empêcha ensuite de défendre ses chances dans une course où il se classe généralement très bien !
Dans le plateau 1 des anciennes la Talbot 105 GP a dominé les BMW 328, Lagonda et Invicta dans deux courses très intenses, la Jaguar type D de Wallace super rapide a dominé le plateau 2 comme à l’époque .
Dans le plateau 3 superbe victoire de la Lister Costin de WARD devançant un très rapide Healey de Perou-Chemiot et l’excellente Ferrari 250 GT du Belge Dumolin très régulier.

Les GT 40 ont dominé le plateau 4 devant les Cobra, les gros V8 américains étant à la fête. Dans le plateau 5 ce sont les Lola T 70 qui dominent outrageusement avec leurs agressifs moteurs Chevrolet bien plus performants qu’à l’époque. Enfin, sauvant l’honneur germanique, les Porsche 935 et 936 gagnent en
plateau 6.
Plus de 150.000 spectateurs, incroyable succès pour perpétuer la légende.
Il faut croire que la nostalgie marche encore… plus de 150.000 spectateurs étaient présents le long du grand circuit sous un soleil de plomb cette année. C’est la légende du Mans qui continue à faire rêver aussi bien les passionnés que les simples spectateurs, jamais une course, pierre à pierre, goutte à goutte, n’a construit son histoire avec autant de panache !
Raymond Collignon.
Copyright photos : Jacques BREUER