Le Spa Summer Classic est un week-end de courses réservé aux pilotes de voitures anciennes des années ’60 jusqu’aux années 2000.
Cette treizième édition accueille des teams, pilotes et mécaniciens, pour un week-end festif et chaleureux avec tout l’encadrement de sécurité et de professionnalisme qu’un tel meeting demande.
Nous voici donc sur le plus beau circuit du monde pour ce meeting grandiose, magnifiquement organisé par la dynamique équipe de Roadbook, qui tranche radicalement avec la majorité des compétitions modernes.
Non seulement le droit d’accès est totalement gratuit pour le public et ce dernier peut, en outre, s’installer dans la nouvelle tribune du raidillon, arpenter les paddocks et même pénétrer dans les stands où il est clairement le bienvenu.
Les équipes s’activent, les capot sont ouverts.
Et en particulier le moteur Lotus de cette très belle Ginetta G12
Lancé en 1966, la Ginetta G12 est généralement présentée comme la première voiture GT britannique à moteur central à être produite. Elle a connu un succès immédiat.
Mais voici les Caterham qui se préparent pour la course de 7 Race Series
La course fut très disputée et à l’arrivée les deux premiers n’étaient séparés que par 168 millième de seconde.
Et pendant ce temps nous pouvons admirer la très belle Jaguar Type E de l’équipage Rhea SAUTTER et Andy NEWALL qui finit à une très belle 2ème place des Spa 3 Hours.
Rhea SAUTTER nous donne ses impressions sur cette course :
Je suis allemande et mon second pilote est anglais. Nous venons régulièrement rouler sur le circuit de Spa Francorchamps, au moins 2 fois par an.
Le circuit est toujours aussi beau et le raidillon toujours aussi passionnant. J’ai aussi une Austin A30 préparée pour le circuit et c’est évidemment un peu plus lent que cette Jaguar avec un 3,8L !
Nous avons fait une belle course des Spa 3 Hours et terminons sur le podium en 2ème position. C’est super !
Malheureusement nous ne serons pas aux Six Hours cette année, mon emploi du temps ne le permet pas, mais le rendez-vous est noté pour 2023 !
Et pendant ce temps-là la course faite rage
Sur une table près des stand, un casque mythique, attire notre regard...
C’est celui de Thijs VAN GAMMEREN qui roule dans la catégorie NK GT & TC.
Thijs VAN GAMMEREN nous raconte son parcours :
Je pilote déjà depuis mes 16 ans, avant d’avoir mon permis de conduire, j’ai maintenant 35 ans çà fait 19 ans que je pilote des auto. J’ai commencé en circuit avec des FORD Escort, mon père roulait avec une PORSCHE 911, et voici deux ans que je roule avec la FALCON.
Je suis fan de bons moteurs V8 et de « travers » donc la FORD FALCON est une auto idéale pour cette pratique dans la course, en plus de çà c’est une auto solide, c’est important aussi. Le circuit de Francorchamps reste mon circuit favori, c’est un plaisir de rouler ici, tu sais si tu fais une petite erreur dans le raidillon, par exemple, tu peux facilement perdre quelques secondes, c’est la même chose à Blanchimont… ici il faut vraiment être précis.
Les Six Hours, cette course est notée en haut de la liste des favoris mais j’y serai l’an prochain car cette année nous serons à Dijon en septembre.
Mon casque est à l’effigie de celui de James HUNT, j’adore le pilote et sa philosophie de course.
Nous retrouvons Thijs sur la 3ème marche du podium après notre interview.
Et pendant ce temps-là de très belles classiques se battent sur la piste
Et en face des stand sous la tente du club MG Competitions Nederland, nous rencontrons Lenny OOSTINGH, une jeune dame en tenue de pilote, qui nous raconte comment elle devenue pilote de course :
Lenny OOSTINGH :
Je suis membre du Club MG Competitions Nederland, et je suis pour l’instant la seule femme pilote du club. C’est ma première année de courses sur circuit, la voiture est une MGB qui a été construite par Rinus qui a roulé pendant 25 ans dans le Club.
Il a pris sa retraite récemment et l’auto prenait la poussière dans la grange… puis un jour il m’a dit « pourquoi ne prendrais-tu pas la MGB pour faire des courses ? » et voilà comment je me suis lancée ! Rinus est toujours là pour me coacher et me soutenir au niveau technique, j’apprend beaucoup et essaie de faire un maximum moi-même sur la voiture.
J’ai 34 ans et Rinus en a 78, il est né en 1943, c’est pour cela que j’ai choisi de mettre le N° 43 sur la portière.
C’est ma première course ici sur le légendaire circuit de Spa-Francorchamps !! Et quel circuit de dingue !! Malgré un petit problème de dynamo en qualification, et une « touchette » à l’arrière pendant la course, la voiture a bien roulé et j’ai vécu un super weekend.
Entretemps la pluie s’est invité à la fête... Quel spectacle !
Du côté des équipes du Belcar, nous rencontrons Fred Bouvy qui est ici comme chez lui
Fred Bouvy :
Je roule ici depuis 1993, j’ai fait les 24 fois les 24Heures de Francorchamps, 22 fois les 25Heures de Fun Cup, je dois avoir fait des milliers de tours de ce circuit. Tout le monde dit que le raidillon a changé, mais non le raidillon n’a pas bougé d’1 centimètre, ce sont les dégagements qui ont été aménagés mais le virage est toujours aussi fun.
La VOLVO marche bien c’est une auto très puissante, c’est une groupe A sur laquelle on fait beaucoup de développement, on teste beaucoup de choses, l’auto roule au bioéthanol c’est rare en course, c’est moins cher, çà pollue pas et puis on arrive à tirer 500ch c’est plutôt bien !
Dans la première course j’étais en tête, j’ai eu un problème avec un moyeu de roue et j’ai dû rentrer aux stands après 1 tour. Bon on démarre 48ème dans la seconde manche parce qu’on a abandonné pour fixer le problème de la première, mais on va faire tout pour remonter devant et la piste va être mi-sèche mi-humide il va falloir être malin et c’est ça qui est amusant.
Fred part en fond de grille, déboule comme un boulet de canon devant les stands et remonte d’emblée à la 12ème place, après 20 minutes il pointe en 6ème position juste avant que la safety car ne rentre en action jusqu’à la fin de la course. Dommage car un podium aurait-été possible, la VOLVO termine 6ème et 3ème de sa catégorie.
Et ainsi nous arrivons à la fin de ce Spa Summer Classic 2022 qui fut encore une très belle édition avec de superbes courses.
Et comme cette FORD Sierra Cosworth RS500 nous brûlons d’impatience de pouvoir revenir l’année prochaine.
Texte & photos : Guy Gysemberg Interview : Bob d’Automag Photos : Jack Guisset, Bruno Cornet, Michael Deculenaire
