Ah la belle nuit ! ... du VIVARAIS

Bob d’Automag, Raymond Collignon    2017-12-08 15:15:41   

18/19 novembre 2017- LA NUIT DU VIVARAIS


Le mas de GRAS au milieu de nulle part…

Pour la treizième fois déjà Isabelle AMARDEIL et Fredéric CORNEO organisaient cette année le rallye de la « nuit du Vivarais ».
Le Vivarais est la région sud de l’Ardèche, encore les montagnes, pas encore la mer…C’est un pays sauvage, peu habité, un terrain de jeu idéal pour organiser un rallye de nuit avec une navigation facile sur des petites routes étroites et sinueuses se frayant leurs chemins à travers les rochers et les forêts de chênes verts, de pins, de cèdres. Initialement prévu au mois de mai le rallye a été reporté à ce froid mois de novembre. C’est probablement la raison pour laquelle seule une petite vingtaine de voitures se sont retrouvées au Mas du Gras pour le départ d’une nuit complète de rallye secret avec moyennes imposées et prises de temps par Blunik.

Fred CORNEO et Isabelle AMARDEIL, les organisateurs confiant de cette 13ème nuit du Virarais.

Fred Cornéo est un habitué du coin qu’il connait bien, Isabelle Amardeil aime ce pays et cela se voit. Le petit nombre de participants n’est malheureusement pas leur plus beau cadeau après tant d’énergie dépensée pour tracer un bel itinéraire de près de 500 kms dont une bonne partie en RT à moyennes variables.

Le rallye comptant pour le trophée français « dimension sport promotion 2017 », les candidats au titre sont présents au départ , nous avons fait le déplacement par défi car un rallye de nuit en automne dans ce pays sauvage nous réussit bien, nous l’avons déjà gagné une fois et y avons participé à plusieurs reprises dans les conditions les plus extrêmes… brouillard, neige et autres surprises…ce qui ne fut pas vraiment la cas cette fois.

Le Mas Du Gras est en réalité un garage à l’intérieur duquel nous découvrons un trésor caché, Porsche, Ferrari, et autres belles s’y reposent.
12 RT à bons trains entre 35 et 70 Km/h de moyenne (Moyennes Michelin).

La plus longue étape spéciale contrôle fait 55 kms passant par le col de la « croix de la femme morte », celui de la « croix blanche », dépassant les 1.000 mètres d’altitude. Il fait très froid le thermomètre descend sous les zéros degrés, un petit vent glacial souffle, heureusement cette gentille bise chasse le brouillard et tout le rallye se passera par une nuit claire.
Pas la moindre trace de verglas, pas de givre, juste un peu de neige gelée dans les fossés…
C’est l’automne, les feuilles mortes jonchent le sol empêchant quelques fois de voir ou est la « vraie route », celle qu’il faut choisir quelques fois à l’instinct ce qui n’est pas toujours évident pour les « étrangers » que nous sommes. Une seule fois nous avons été piégés dans un village où la route que j’avais choisie était la cour d’une maison en cul de sac ! Une prise de temps juste après et c’est la pénalité…

Au milieu de nulle part le Mas Du Gras juste avant le départ, les voitures arrivent.
Après un prologue de 150 kms, le départ pour la longue nuit.

Nous partons en quatrième position, place symbolique que nous garderons jusqu’au bout. La Porsche Automag est en pleine forme, son 2,7 litres à injection mécanique joue sa musique si particulière dans les forets et les gorges avec un plaisir non dissimulé, quelque fois un peu exubérant !

Alors qu’en principe il n’y a personne sur ces petits chemins dans la première RT en pleine forêt, nous sommes bloqués par un énorme camion redescendant ses grumes vers les vallées…cela commence bien ! Ce prologue est déjà sportif 150 kms avec cinq spéciales sportives pour revenir au Mas du Gras.
Les amis Mineval-Cuock sur leur Fiat 124 Sportf dominent déjà.

Une longue et belle nuit

La « nuit du Vivarais » sera longue jusqu’à l’aube glaciale et lumineuse.
Alors que tout le monde s’attendait aux pires conditions, elles sont finalement bonnes hormis le froid piquant. Aucun problème sinon un peu de givre sur la route et quelques gentilles traces de brouillard, juste pour rire.

Isabelle la courageuse distribue la soupe au milieu de la nuit, il fait -5° et le vent souffle …

Le rallye file vers RUOMS et LARGENTIERE en empruntant les superbes routes de montagne en passant pas mal de cols (Croix de Millet, croix de la femme morte, croix blanche). Au-delà de minuit, nous arrivons à VALLON PONT D’ARC. Juste le temps de ravitailler d’une soupe chaude servie par Isabelle et nous repartons.

Les fameuses balises BLUNIK, elles sont en tenue de camouflage car ce sont elles, dissimulées dans la nature, qui captent à la seconde près le passage des voitures (scoop !).

Le rallye remonte ensuite vers Privas en empruntant quelques belles routes forestières où il faut souvent « y aller » car les moyennes imposées sont celles de « via Michelin » qui « en réel » dépassent quelques fois les 70 Km/h. Les pilotes prennent donc une bonne dose de plaisir jusqu’à l’arrivée au Mas du Gras où l’aube se lève. Nous avons parcouru un peu moins de 5OO kms avec douze spéciales dont la plus longue dépassait les 5O kms sans pratiquement traverser de villages, un vrai plaisir !

L’aube se lève pour l’arrivée de la nuit du Virarais.
Les Français maîtres chez eux !

Les rescapés sous le soleil levant, il fait toujours très froid.

Nos amis Français dominent sur des routes qu’ils connaissent bien.
Maneval –Cuock l’emportent en ayant dominé depuis le départ.
La nuit du Vivarais, autrefois bien fréquentée par les Belges attend leur retour… le voyage en vaut la peine, l’accueil sur place est on ne peut plus chaleureux et les tarifs raisonnables…en plus le Monte Carlo ne passe pas loin de là !

Les vainqueurs, de fameux costauds fiers d’être arrivés au bout de la nuit.

Un peu de neige et de brouillard pour saupoudrer le tout et on s’y serait cru !

Raymond Collignon.

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