BELGIUM CER HISTORIC LES LAMBERT DE BOUT EN BOUT

Eddy Coppée    2009-08-24 23:37:04   

BELGIUM CER HISTORIC 21 - 22 - 23 août 2009.


Avec 48 voitures au départ, on était à peu près certains d’avoir la majorité de l’élite pilote et copilote belge au départ de cette seconde édition.

José LAREPPE et son équipe, fort d’une expérience européenne, nous ont concocté un parcours varié, où les copilotes vont être largement sollicités. Au menu, moyennes 40, 50, 60 alternées à souhait, nécessitant l’emploi des tables et autres cadenceurs et les pièges habituels, fruits d’une synthèse entre une majorité de points de passage connus par nos nationaux, mais associés à quelques bons crus venant une fois du San Remo, une fois du Costa Brava et autres, bref un copieux rallye qui à certains moment fut dur à digérer.

Quelques surprises dans le parc avec une 911 2,4L fraîchement montée par Jean-Marie Dehaye (qui, je peux vous le dire, est une référence dans le domaine) pour l’artisan Raymond Horgnies associé à Christophe Hayez. Une découverte de Marc Nelles et Eric Werner, le retour de Jean-Louis HECQ, un pilote qui a roulé avec Gaban père, Jacky Ickx, bref une bible, l’avenir avec les cousins Gillard, la présence d’Eric Van Peer associé à Jean-Luc Fraikin, Nos amis Minguillon – Sandront qui découvrent l’épreuve, Jacquet, Lempereur, Bodart, Recule bref les participants habituels du championnat FBVA. Quelques étrangers, un équipage italien et un équipage espagnol sur Golf Gti, trois Porsche françaises.

Et c’est parti : Wépion, les bords de Meuse, le soleil, les vacances… à Arbre les premiers Rt signalent que la rentrée a largement sonné, les concurrents retombent sur leurs roues. On n’est pas venu faire du tourisme, que diable !

Les Rt se succèdent, pour Horgnies, cela tourne au calvaire, ouvrir un tel rallye est difficile, on ne sait jamais si on est bon, alors on part une fois trop tôt, une fois trop tard, les autres concurrents peuvent s’aligner, bref la galère. Ajoutons qu’un troupeau de vaches devait perturber nos ténors et vous comprendrez que la halte de Mariembourg relâche un peu les tensions. Un parc ouvert d’assistance où l’organisateur profite pour remettre ses adenda au road book. Immédiatement l’ambiance est bon enfant et on mesure les erreurs du départ, Claude Corthals : « j’ai perdu un Rt , j’ai compris la petite chapelle, mais je n’y suis pas passé, il me manque un CP ». Eddy D’Hoe et Vanoverschelde aussi ont fauté au même endroit.

Au programme maintenant quelques petits tours du circuit de kart du cru (nous ne sommes pas moqueurs, les contrôleurs FBVA peuvent en témoigner) permettent de décharger l’adrénaline. Attaque ou chrono il fallait choisir.

La présence et le show de François Duval détendent l’atmosphère et laissent des concurrents émerveillés par les prouesses du pilote belge WRC.
On oublie bien vite les tours du circuit de karting, et retour au road book : nouvelle moyenne, 60, ensuite 50 , les copilotes sont désarçonnés, les points sanctions pleuvent, les rêveurs mettent leurs lunettes et se calent dans les baquets, dès Treigne la nuit sera longue .

Les ennuis techniques sont aussi présents, embrayage pour les Gillard et Deflandre, flexible de frein explosé pour Lempereur, pas de trip pour Collignon depuis le départ.
Et c’est reparti, les uns s’accrochent tentent la perfection, d’autres s’avouent vaincus décident de suivre…….

La nuit est là, quelques suiveurs et une majorité attendent, la fin d’étape et la merveilleuse.
Pour certains elle se transforme en cauchemar, Reuter est gêné par un riverain dans la descente, Lux loupe le décomposé, unanimement la fatigue est là. Le CER c’est un PAC déguisé lâche Adriaen tout sourire. On est venu pour cela.

Après une nuit réparatrice, on fait les comptes, plutôt les décomptes. Ce sont les LAMBERT qui semblent être passés au travers des mailles du filet. Ils sont les plus réguliers devant les Porsche 914 d’ Adriaen - Gully et Reuter - Vandevoorst. Van Peer et Jean-Luc Franklin sont 4èmes « On a pris 53 secondes avec Eric. Mais il n’y a rien de fait ».

Sur un parcours unanimement reconnu, les voitures plus puissantes peuvent compenser un peu, pour les petites voitures moins puissantes c’est plus compliqué : « avec 80 Cv dans la Rally 2, on a souffert, avoue Pigeolet, la caisse aussi, à chaque Rt on prenait, 1, 5, 6 points ainsi se fait le classement », mais la majorité se voit sanctionnée.

Le samedi, Adriaens - Gully commettent quelques fautes, Aerts tourne en rond dans Achêne, la famille Lambert frôle de nouveau la perfection.
Les Gillard sont attentifs, Paisse et Lux aussi, « la voiture est un vrai régal sur ce genre de terrain » souligne Joseph Paisse. Fraikin s’emmêle dans ses tables de moyenne, il prend un max. Alfanus et Lienne s’amusent bien, Patrick est confiant. Une magnifique seconde étape pour Nelles et Werner. "La Porsche facilite le travail, mais la découverte du parcours et la philosophie propre à cette épreuve a été difficile. Le samedi nous avions compris".

La rentrée vers Namur se fait au ralenti car après un édile communal d’une grande ville, mécontent qui entrave la circulation, ce sont les forces de l’ordre qui à l’appel des riverains effectuent quelques contrôles.

C’est alors que José en bon instituteur vérifie les carnets et donne les points.
Bulletin final, 1° prix avec mention unanime, de ses pairs comme des suiveurs, pour la famille Lambert. Joseph et son fils ont parfaitement compris le tracé et la manière de penser des organisateurs. Ils sont un des six équipages à avoir franchi sans pénalités des RT difficiles. Bravo !!

Reuter et Vandevorst en parfaite osmose sont seconds, sans première ( mauvais jeu de mots), devant les Gillard qui étonnent, Nicolas est certes rapide, sur pareil parcours, on ne les attendait pas. Adriaens semble un peu s’être assoupi dans la seconde partie. Mention pour la Manta de Stephenne – Demortier.

Un bien beau rallye qui a certes sa place en championnat d’Europe, si nos amis étrangers sont encore tentés, car nous avons vu nos amis Pistone – Barufa perdre leur latin dans les multiples changements de direction de notre plat pays. Tallada - Bago résumant la situation « chez nous nous avons deux pages de road book pour faire 80 km. Ici, nous avons 20 pages pour 5 km ».
La Belgique est un petit pays peuplé de carrefours.

Un bien beau rallye sous l’omni- présence de José LAREPPE, qui en bon directeur de course était au four et au moulin.

Mais je l’ai déjà signalé, aux organisateurs et aux participants, pensez aux riverains.
Le futur de la discipline est entre vos mains !

Laissez vivre la régularité en prêtant attention au partage de la voie publique.

Eddy COPPEE

  • Le Classement final du Belgium C.E.R. Historic Rally 2009
    Classement Final CER 2009

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