Bernard Carlier reprend un dessin qui a 52 ans et crée la Mean Revival.

Dimitri Haulet, Philippe Haulet    2022-04-05 18:01:46   

Vous voulez connaître le secret de la jeunesse éternelle ?
Ecoutez Bernard CARLIER...


« Je suis pilote depuis l’âge de 18 ans. Je commence par du slalom, slalom organisé dans ma ville natale, Ath. Je n’ai jamais approché la compétition et je m’inscris avec une Fiat 600 que j’ai transformée en Abarth. »

« Je gagne ma catégorie avec 10 secondes d’avance sur le deuxième et termine troisième au général, derrière une Lotus Elan et une Mini Cooper 1300. »

Et bien sûr, je continue. En slalom, puis en courses de côte pour arriver au circuit où je fais toute ma carrière. En 1967, ce sont mes premières 24heures de Francorchamps avec le team Renault Belgique Luxembourg sur R8 Gordini. Je termine tout comme en 68 et 69 toujours sur R8 Gordini.

Je passe ensuite en catégorie supérieure pour rouler sur des BMW 3.2 CSL. En 1976, mon coéquipier est Alain Peltier. Je réalise la pole position sur l’ancien circuit, à 204km/h de moyenne avec 3 secondes d’avance sur la Camaro d’Yvette Fontaine et 4 secondes sur la première BMW Luigi.

Je garde la tête pendant 3 heures. Alain prend le relais. Quelques tours plus tard, un piston éclate et c’est l’abandon !

Toujours avec la BMW préparée par Serge Power, je gagne en prologue du GP F1 à Zandvoort. Serge est un préparateur extraordinaire qui a travaillé sur les voitures Groupe 5 chez Schnitzer.

Grâce à lui, ma BMW est bien plus rapide que celles de Luigi : 290km/h dans la ligne droite et 275 à Stavelot, une voiture fantastique. Elle m’a procuré mes meilleurs souvenirs.

Les voitures pilotées par Bernard Carlier.

Ma carrière continue jusqu‘en 1990 sur plusieurs marques, dont Toyota avec qui je gagne une de mes trois Coupes du Roi.

C’est pourquoi je réponds positivement à Toyota qui veut satisfaire la demande d’un client pour un essai en MR. Nous partons à deux et je lui explique comment conduire la voiture.

Pour le retour, après avoir exprimé sa volonté de l’acheter, il souhaite la conduire. J’accepte. Dans la dernière courbe avant de rejoindre le garage, nous faisons 5 tonneaux et je m’en sors avec la colonne vertébrale cassée.

Bilan : 5 vertèbres soudées, immobilisation pendant un an, contrat rompu chez Toyota, privation de compétitions par les compagnies d’assurance pour 10 ans.

Je reviens aux 24Heures avec Honda Suisse, un pilote anglais et Bruno Thiry comme équipiers. Nous terminons mais je ne dispose plus de contrat officiel.

Je décide alors de reconstruire une Mean !

Je décide alors de reconstruire une Mean, aboutissement qui nous réunit aujourd’hui. Tout le monde admire le travail réalisé.

MaTele.

Il s’agit d’une Mean barquette, le dernier modèle, le seul exemplaire sur lequel j’ai roulé en 1970 comme pilote officiel Mean et qui a disparu. J’ai aussi roulé sur le modèle précédent en 1969.

Pilote Mean.


En 2017, me basant sur mes photos, je veux concrétiser mon projet.

Je repense aux pilotes que j’ai côtoyés comme Yvette Fontaine, Christine Beckers, Lucien Beckers. Certains écrivent des livres. D’autres créent des écoles de pilotage. Ce n’est pas mon truc et je veux faire autre chose. Grâce à mes études A1 de mécanique à Saint-Luc Mons, je me sens prêt à relever ce défi.

Pour utiliser les nouvelles technologies ( fraisage laser, tour sur frigolite ), je dois trouver des partenaires.

Le modèle en frigolite est venu au Campus pour réaliser les moules et sortir les pièces. Voilà le résultat.

Le châssis, je l’ai monté moi-même avec des tubes particuliers homologués par la F.I.A. fournis par la société AMP implantée à 100m d’ici. Ce travail me prend 2 mois.


Louis Lempereur

Les autres éléments sont Renault.

Louis Lempereur

Si le dessin a 52 ans, la voiture est moderne et magnifique.

Actuellement, je dispose de 4 châssis : un pour ma voiture, 2 pour les voitures déjà vendues. Un seul reste disponible. »

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Après une carrière bien remplie, Bernard trouve encore la volonté et l’énergie d’aller plus loin.

Laissons-lui le mot de la fin : « C’est ainsi que l’on reste jeune ! »


Dimitri Haulet.

Philippe Haulet.

Nos photos.

Les photos de la présentation.

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