Rondes Cévenoles classic, Les belles sauvages...

Raymond Collignon    2008-05-30 18:08:20   

Rondes Cévenoles classic - 26 et 27 Avril 2008


Quand on parle des Cévennes on imagine un pays de collines ondulant à l’infini, des villages de pierres abandonnés sans eau, un rude climat surtout sur ses « causses », des torrents s’engouffrant dans des gorges inaccessibles…

Pour une fois, le cliché correspond à peu près à la vérité, cette contrée a gardé intact son aspect sauvage ; véritable sanctuaire dédié à la nature, elle est probablement une des régions les plus belle d’Europe à ce niveau.

Le VIGAN, le parti communiste français veille sur les voitures de LAREPPE et de TALADDA

C’est à LE VIGAN, au sud de ce massif que l’auto rétro Cévennes avait rassemblé pas loin de 8O voitures dont une bonne part participe au Challenge Européen de Régularité. Nous retrouvons là-bas les habitués LAREPPE, LUX, HORGNIES, FIORITO, LALOGE, TALLADA, GRUGEON, HOSTEIN, VIALARD mais aussi d’autres amis français et monégasques moins assidus du challenge mais passionnés par ce genre d’épreuve. Il faut dire que le « terrain de jeu » est aussi un des plus beaux qu’on puisse imaginer : Parc national des Cévennes, Mont Aigoual, gorges de la Pourbies, ne sont qu’une succession de monts, de plateaux et de vallons pratiquement déserts mais parcourus de belles petites routes parfaitement entretenues, c’est aussi cela la France républicaine : elle donne accès à tous ses citoyens aux commodités élémentaires aussi loin qu’il soit de la « civilisation », le moindre hameau a donc sa route, son eau et son électricité !

Plusieurs générations ... CITROEN 11, PORSCHE 911, ALFA GIULIA

Samedi 26/O4/O8 Traversée du massif vers MEYRUEIS

Mont AIGOUAL, son observatoire est la seule habitation à des kilomètres à la ronde

Le rallye porte bien son nom, il s’agit d’une RONDE de deux jours explorant du sud au Nord le parc national des Cévennes. Les 8o voitures quittent Le Vigan début d’après midi pour remonter vers ALEZE où une première étape spéciale de 38 kms les attend. Les moyennes imposées ne sont pas trop élevées et, sur ces routes sèches, notre Porsche n’a pas de difficulté à les tenir.

Christophe HAYEZ, heureux équipier de Willy LUX, colle ses numéros. Ils finiront 6ème

Pour compliquer un peu le travail de l’équipier l’organisateur donne un temps imposé par section de secteur, à eux d’en déduire la moyenne et de l’appliquer sur le terrain au mètre près ! Cela chauffe dans les voitures et les calculettes grésillent, à la limite de la saturation car la moindre erreur d’estimation peut avoir des conséquences catastrophiques, tout étant relatif…

Les spéciales traversent la « belle montagne » pour remonter de plus en plus vers le Nord. En fin d’après midi nous atteignons le causse, incroyable et rude plateau d’altitude. A part quelques moutons, il n’y a pas beaucoup de vie là-bas, même le « Chaos de Nîmes le vieux » que nous frôlons n’est pas une ville mais un amoncellement de rochers gigantesques. En début de soirée après cette courte après-midi, nous arrivons à MEYRUEIS. L’étape totale n’a fait que 163 kms dont… I2O kms en spéciale, ce qui est évidemment une proportion énorme. Nous nous trouvons donc ici dans une épreuve de vraie régularité où la priorité absolue est mise sur le respect scrupuleux des moyennes. A ce jeu, les Belges LAREPPE-LAMBERT se montrent les plus forts et prennent la tête avec une poignée de seconde sur plusieurs voitures dont les Français HOSTEIN-VIALARD dont la Porsche semble particulièrement en forme sur ces routes.

"Cette contrée a gardé intact son aspect sauvage ; véritable sanctuaire dédié à la nature".

MEYRUES : PANIQUE A L’HOTEL ET RETOUR EN ROND

En fin d’après midi nous atteignons le causse, incroyable et rude plateau d’altitude

Meyrueis est une charmante ville dédiée entièrement au tourisme. Les hôtels familiaux s’alignent le long de la Jonte, les premiers randonneurs, sacs aux dos et bâtons de marche à la main, reviennent de leurs balades dans les montagnes, l’air de rien, il fait encore froid et humide et on ne se presse pas aux terrasses ...

Une DS française dans son élément et dans son "jus".

L’ambiance est très sympathique, l’organisateur, épaulé de la famille Julien aux fourneaux de l’hôtel LE FAMILY, invite sa troupe à un repas délicieux ou règne en maître l’ « Aligot » superbe mélange d’une purée de pomme de terres, de fromage de tome et de crème fraîche, cette préparation traditionnelle a l’air lourde à digérer et pourtant, elle passe comme une lettre à la poste surtout accompagnée du petit rouge du coin !

Cockpit de la MORGAN des ASTIER, pas beaucoup de moyens de navigation ...

Après une bonne nuit, troublée seulement par une (fausse) alerte incendie nocturne ayant fait paniquer tout l’hôtel, les rallyemen mal éveillés reprennent la route en direction de Le Vigan. Cette seconde étape est vraiment très courte : 146 kms à peine dont quand même 91 kms de régularité en boucles. Ces 91 kms sont en réalité majoritairement trois spéciales parcourues plusieurs fois avec quelques variantes et des moyennes imposées différentes.

AUSTIN METRO, une CUSTOM d’usine. Vous avez dit : voiture silhouette ?

Elles seront d’ailleurs fatales à nos amis LAREPPE- LAMBERT qui, voulant trop bien faire, perdent le rallye en estimant mal la longueur d’une étape dont le panneau « finish » n’était pas bien positionné, ils seront finalement classés quatrième. Cette petite erreur de « jeunesse » permet méritoirement à Bernard HOSTEIN et Bernard VIALAR, toujours aux avants postes, de remporter l’épreuve avec leur Porsche efficace et bien pilotée. Nous classons la nôtre à la septième position d’un beau rallye assez facile où 75 voitures sont finalement classées en ce compris une quinzaine de concurrent roulant en catégorie tourisme ne jouant pas la régularité.

FIAT ABARTH 1000 concourant en catégorie TOURISME, quelques taches d’huile de mauvaise augure sous le moteur ...

Heureux organisateurs en ce beau pays

Heureux organisateur qui peuvent sans gêner les riverains organiser un rallye sportif de plus de 3OO kms avec 211kms de spéciales sur routes ouvertes ! Certes l’ensemble est un peu court et on aurait bien aimé, par exemple à Meyrueis, une petite épreuve de nuit…mais d’un autre côté ce système permet une excellente convivialité entre les concurrents, il ouvre aussi la compétition à de vrais amateurs alignant des voitures populaires déjà souvent à la limite de leurs performances pour réussir les temps imposés.

Christian et Myriam DUCLAUX ont acheté cette FIAT 127 SPORT neuve tout au début de leur mariage. Elle reprend maintenant du service.
"De vrais amateurs alignant des voitures populaires"

En plus, l’organisateur nous a signalé que l’autre épreuve qu’ils organisent le GT2I classic le 15 et le 16 novembre ne se parcourra que de nuit avec un départ à 23 heures et une arrivée à 9 heures du matin comme au bon vieux temps de la « nuit des Cévennes », tout cela avec les conditions climatiques habituelles de novembre en cette contrée : pluie, brouillard et tutti quanti… on s’en réjouit déjà !

Raymond Collignon.

Classement :

  • 1) HOSTEIN-VIALAR PORSCHE
  • 2) VESIGLIA-CALERI AUDI
  • 3) GILLET-ROGGI ALFA ROMEO
Philippe GRUGEON s’étonne de l’usure anormale de son pneu avant gauche, c’est vrai que ça tourne !

LES CLASSEMENTS

Classement Pilotes
Classement Copilotes

Pour voir l’album photo, cliquez sur l’image...

 AUTO-RETRO CEVENNES - Chemin du Tour de ville
 30120 BREAU et SALAGOSSE - FRANCE
 mail : auto.retro.cevennes@free.fr

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