Rallye de l’Epine en pays Savoyard, de la régularité TRES SPORTIVE !

Raymond Collignon    2019-12-09 14:50:07   

Rallye de l’Epine en pays Savoyard 09/10/11/2019


De la régularité TRES SPORTIVE.

Porsche Automag à l’attaque, jumps et plaisirs.

LE VHRS la formule idéale.
Il s’avère que les amateurs de régularité et de pilotage ont de plus en plus tendance à se diriger vers les épreuves VHRS pour prendre un maximum de plaisir avec leurs voitures historiques, proches de la série, tout en roulant en se faisant vraiment plaisir. En France un grand nombre d’épreuves de ce type VHRS se joignant aux modernes en profitant de l’infrastructure d’un rallye à spéciales fermées et sécurisées. Les concurrents du VHRS peuvent donc s’y donner à cœur joie tout en choisissant ses moyennes dans trois catégories en fonction de ses moyens et de ses ambitions, les plus rapides atteignant et dépassant, les 80 kms/h. En plus, qui dit régularité dit maintient en permanence de cette moyenne, le jeu de piste en devient donc un jeu sportif d’équipe, l’équipier ne se contentant pas de donner des notes « virage par virage » mais devant aussi contrôler à tout moment la moyenne. Le pilote aussi, qui doit souvent jouer « godasse de plomb » tout en se contrôlant, de rares fois il est vrai, s’il ne veut pas prendre de pénalités pour avance.

Le rallye au départ de La Motte Servolex, surplombe le lac Du Bourget, haute Savoie.

CHAMBERY… la haute Savoie, un peu de neige un peu de pluie, beaucoup de brouillard…

La Volvo Amazon des « André » rapide et efficace.

Suivant les « modernes » Skoda, VW, BMW et nombreuses Citroën, Peugeot et Renault, et autres Porsche nous partons après eux sur le même itinéraire. Nos « vieilles » voitures de course sont au total, VHC comprises, une petite trentaine à prendre le départ. L’épreuve programmée tard dans la saison et en montagne en a rebuté plus d’un, la neige couvre déjà les sommets de la Haute Savoie.
Prévoyants et roulant sans assistance, nous avons équipé la voiture de ses Michelin « Alpin » une solution passe partout idéale. La Porsche AUTOMAG a fait le déplacement au départ d’Avignon par la route comme à son habitude, avec ses lamellisés, elle est prête à tout, pluie, neige, boue ! Le contrôle des moyennes est confié à BLUNIK et à Bernard Vialar, de véritables spécialiste qui permettront, une fois n’est pas coutume, d’organiser un rallye parfait sans aucun problème ni contestations à l’arrivée ?

Neige sur les dentelles, la montagne n’est pas loin !

Terrain de jeu parfait entre lac et montagne.

Dès samedi, après avoir pris nos notes « virages par virages » le vendredi, nous nous rendons compte qu’il faut vraiment y aller très fort pour respecter les temps impartis. Les moyennes de Bernard Vialar sont élevées, ce qui n’est pas fait pour nous déplaire mais nous fait déguster pas mal de pénalités, les virages s’enchainent les uns sur les autres… montées, descentes, jumps, épingles et enfilades couvertes de boue et de feuilles mortes, nous croisons un chasse neige mais les « modernes » auront déblayé pour nous la route quand nous passerons. Ces fameuses « modernes » usant et abusant des cordes, on transformé les chemins de montagne, asphaltes et terre, en une accumulation de pièges glissants mais sans neige sur la route.
A plein tube, nous nous payons même un petit Jump osé se terminant à la ramassette dans l’herbe savoyarde que la Porsche avale sans trop l’apprécier ! Dans la vingtaine de voitures inscrites la bagarre se circonscrit vite en la Visa Chrono II piste de FOUCHER-GACON… inscrite en moyennes basses, la Mercedes 350 V8 des Michiels et la Volvo 122S affutée des André auxquelles nous intégrons la Porsche en la classant à la seconde place après la première journée qui se termine de nuit, féérique !

Assistance de nuit, la BMW 3.25 ix finira par abandonner.

Dimanche 10 novembre brouillard à couper au couteau.

Nous devrons parcourir ce dimanche deux spéciales identiques en deux passages successifs.
Les deux parcours à eux seuls valent le déplacement, principalement celle du col de l’Epine, une référence en la matière, qui donne d’ailleurs son nom au rallye. Elle ne fait que 12,500 kms mais condense en si peu de kilomètres tout ce que l’on peut imaginer comme type de virages et pièges à sorties de route. Sa réputation est tout à fait justifiée surtout quand le brouillard s’en mêle ce qui fut le cas ce dimanche matin. Terrible baptême de nos notes dans une purée de poix épouvantable ! Toute la spéciale est dans le brouillard, nos notes fonctionnent bien quand les virages se succèdent à la volée, dans les enfilades rapides, c’est autre chose, on navigue à vue à 50 km/h sans aucune visibilité en attendant la première note franche, souvent au bout, une épingle piégeuse avec le « précipice » qui vous attend à l’extérieur…

La nuit, tous les chats sont gris …

Nous nous en tirons finalement sans mal en limitant au mieux les pénalités. Heureusement, à l’exception de la VOLVO des ANDRE, impériale dans le brouillard en prenant beaucoup de risques, nos autres amis ne font pas beaucoup mieux que nous. Notre classement reste donc stable.
Le rallye se termine ainsi malgré les très nombreuses sorties de route toutes les unes plus spectaculaires que les autres.
En VHRS nous terminons à une quatrième place au général qui nous satisfait largement. La Visa Chrono de Fourcher, inscrite en moyenne basse devance la Mercedes SLC 350 des Michiels, la Volvo des ANDRE et notre Porsche… qui doit encore reprendre la route en parcourant les 300 kms la séparant d’Avignon.

Mercedes V8 boîte mécanique des « Michels »

Cerise sur la gâteau, Adrien Felot, mon équipier, remporte la coupe de la rétrocup du Magazine rétro course ce qui lui permet de terminer à la deuxième place au classement général des équipiers de ce challenge.

Philippe Blanc, un patron épuisé et satisfait.

Un beau rallye, cerise sur le gâteau d’une saison compliquée.
On ne peut que féliciter Philippe BLANC et son équipe pour l’organisation parfaite de ce rallye.
Malgré les nombreuses sorties de route, aucune étape n’a été annulée et les prises de temps impeccables de BLUNIK n’ont pas été contestées. La formule VHRS convient à merveille à tous les amateurs de pilotages sportifs sur routes fermées et sécurisées avec des voitures anciennes aux caractères bien trempés. La notion d’équipage reprend ici son plein sens, le pilote est autant sollicité que l’équipier dans un équilibre parfait. Le plaisir de la prise de notes virage par virage à la volée est jouissif, la voiture est sollicitée au maximum et les budgets d’inscription de l’ordre de 300 euros par rallye, sont très raisonnables, alors que demander de plus ?

Il suffira pour l’année prochaine que les promoteurs de la rétrocup soient plus stricts sur la qualité des chronométrages des épreuves sélectionnées pour que ce challenge devienne vraiment une référence en la matière et justifie ainsi pleinement son utilité en pérennisant pour longtemps son succès.
Le Rallye de l’Epine en tous cas a donné le bon exemple…

Texte : Raymond Collignon.

Podium VHRS et Rétrocup, tout le monde est heureux d’en être sorti !

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