Afin de mettre toutes les chances de son côté, BMW Group avait prévu, dès la conception de sa Mini, une version diesel. Celle-ci vient d’être révélée au Salon de Genève et sa commercialisation devrait débuter dans le courant de l’été. Il est intéressant de noter que les moteurs diesel n’ont pas partout le succès qu’ils connaissent en Belgique, Allemagne, France ou Italie. Pour confirmation, la Mini One Diesel ne sera pas proposée sur les marchés américains et japonais.

BMW Group a développé le groupe motopropulseur de la Mini One D en étroite collaboration avec Toyota. Le bloc moteur est produit à l’usine Toyota de Kamigo au Japon. Les pièces rapportées et les organes secondaires sont spécifiques à la Mini.

Ce petit moteur de 1.4 litres de cylindrée dispose d’un arbre à cames en tête. La culasse et le carter du vilebrequin sont réalisés en aluminium coulé pour réduire le poids. Le système d’injection à rampe commune de la deuxième génération permet d’injecter le carburant à une pression pouvant atteindre 1600 bars, d’où une pulvérisation fine du carburant et une combustion sans imbrûlés.

La puissance maximale s’élève à 75 CV (55 kW) à 4000 tours/min. Le couple maximum de 180 Nm est disponible dès 2000 tours/min. 66% du couple maximum sont disponibles dès 1500 tours/min. Le moteur rejette 127 g/km de C0². La vitesse de pointe est de 165 km/h. La consommation selon le cycle européen s’élève à 4,8 litres aux 100 kilomètres. En fonction des conditions de circulation et du style de conduite adopté, les 50 litres du réservoir à carburant devraient permettre des étapes allant jusqu’à 1.000 kilomètres. Toujours en fonction du style de conduite et des conditions d’utilisation et grâce aux huiles hautes performances homologuées par Mini, les intervalles entre les vidanges peuvent être portés jusqu’à 25.000 kilomètres.

Comme la Mini originelle, la Mini One D est une traction avant. La boîte de vitesses manuelle à six rapports très compacte est située sous le moteur.

Un système antipatinage avec contrôle de traction fait partie de la dotation de série de la One D alors que celui-ci n’est pas de série sur la Mini One à essence. Un système de contrôle dynamique de la stabilité DSC est disponible en option.

A l’extérieur, la lettre D apposée sur le volet arrière permettra de distinguer la version diesel de la version à essence. L’embout d’échappement est dissimulé par le bouclier arrière. Le bouclier avant intègre des entrées d’air agrandies pour augmenter l’apport d’air à l’échangeur de l’air de la suralimentation. La One D est équipée des bas de caisse de la Mini
Cooper S. Elle repose sur des jantes en acier de 15 pouces chaussées de pneus de 175/65 R 15.

Parmi l’équipement de série de la One D, nous notons le système ABS avec répartiteur électronique de la puissance de freinage (EBD), le système antipatinage avec contrôle de traction (ASC+T), deux airbags frontaux et deux airbags latéraux, des rétroviseurs extérieurs à réglage électrique, des lève vitres électriques, siège conducteur réglable en hauteur, colonne de direction réglable en hauteur, indicateur de dégonflage des pneumatiques (RPA), indicateur des intervalles de maintenance et le verrouillage centralisé à télécommande. Personnaliser la Mini One D reste possible grâce à une large gamme d’options parmi lesquelles un climatiseur automatique, un volant multifonction et divers systèmes audio.

Malgré des tarifs assez costauds, la Mini connaît un succès certain et la version diesel devrait encore renforcer ce succès sur les marchés particulièrement friands de ce genre de motorisation. (vb)