Affluence record pour la onzième édition du MANS CLASSIC !

Benoît Piette    2023-07-07 12:51:16   

Comme d'habitude, cette onzième édition s’est déroulée sur trois jours : du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet.
Outre les parades et baptêmes réservés aux clubs qui ont pu s’essayer à la piste, de nombreuses courses ont été prévues sur le circuit Bugatti dont les résultats sont repris sur un des sites de Peter Auto.


Mais Le Mans Classic, c'est aussi des rendez-vous uniques comme un plateau de 70 Bentley produites de 1923 à 1931. Parties de Londres mardi 27 juin, les voitures ont pris envahi vendredi le circuit pour créer un plateau d’exception.

Organisé en collaboration avec le Benjafield's Racing Club celui-ci a rassemblé les 3 litres, 4½ litres et Speed Six qui ont permis à Bentley de remporter cinq éditions entre 1923 et 1930.

Le Benjafield’s Racing Club a été fondé en 1990 pour honorer et célébrer l’épopée légendaire des "Bentley Boys", dont Dudley BENJAFIELD, vainqueur de l’épreuve en 1927 avec Sammy DAVIS, faisait partie. Par la rareté des modèles présentés, ce plateau inédit a réussi une entrée remarquée.

Citons la Bentley 4½ L. #58 de 1926 qui a remporté au bout de 45 minutes cette course en hommage à la firme britannique qui, rappelons le, a été victorieuse de cinq éditions des 24 Heures du Mans de 1924 à 1930.

Mais ces Bentley Boys des temps modernes ne sont pas que des hommes : un équipage féminin a qualifié sa Bentley 4,5 L. Tourer de 1929 à la 10e place !

Dès jeudi, les "Villages" ont été très animés : entre les expositions des constructeurs partenaires (BMW, Bentley, McLaren, Maserati, Alfa Romeo, De Tomaso, pour ne citer qu'eux !) et les stands des exposants, les allées fourmillaient de passionnés à la recherche de miniatures, de vêtements rétro, d'autocollants ou de plaques émaillées à l’effigie de marques iconiques.

Le tout dans une ambiance festive grâce aux orchestres ambulants.

Comme cela est la tradition depuis de nombreuses éditions, la vente aux enchères Artcurial a attiré beaucoup de curieux.

Au cœur de la zone Village Paddock, de nombreux spectateurs ont échangé avec certains pilotes venus partager leurs plus grandes histoires et anecdotes.
Ceux-ci étaient naturellement disponibles pour signer des autographes, répondre aux questions et prendre des photos avec les fans de tous les âges.

Depuis samedi 16 h, heure à laquelle Rafael Nadal a lancé le départ, pas moins de 24 courses impliquant 800 voitures se sont déroulées tout le long de ce weekend.

Voici quelques véhicules peu courants que les amateurs ont pu découvrir dans les paddocks. Naturellement, le choix a été volontairement limité…

Parmi elles, des voitures uniques se sont produites : outre le bourdonnement caractéristiques des Panhard et DB, et les pétarades des deux temps des Saab, DKW et autres véhicules de l’Est, le public a été frappé par un bruit strident tout à fait inédit sur un circuit automobile mais nettement plus courant sur un aérodrome : il s’agissait du second châssis (GTP2) d’une Howmet TX de 1968.

A l’origine, son moteur était une turbine à gaz Continental TS325-1 étudiée initialement pour des hélicoptères légers de l’armée américaine. Pesant seulement 77 kg, elle développait 350 ch et 880 Nm de couple au régime singulier de 57.000 rpm.

La liaison aux roues arrière ne se fait que par des engrenages réducteurs mais vu le couple important, il n’y a pas de boîte de vitesses. Pour s’adapter aux différents circuits, le rapport de pont peut être changé. La marche arrière se réalise à l’aide d’un petit moteur électrique indépendant.

La mise au point de la voiture fut particulièrement laborieuse. Elle participa aux 24 du Mans en 1968 mais fit une sortie de route et fut disqualifiée pour distance parcourue insuffisante.

Howmet TX - 1968
Remarquez la chaleur diffusée à l’arrière du véhicule !

En France depuis 2006, la voiture a subi une restauration et sa turbine Continental a été remplacée par une Allison 250 plus légère (62 kg) fabriquée par Rolls Royce. Cette turbine développe au départ 250 ch à un régime de 33.500 rpm (débit d’air 1,36 kg/sec).
Mais d’autres versions de cette turbine peuvent développer jusqu’à 420 ch et même pour les derniers développements à 715 ch avec un débit d’air porté à 2,8 kg par seconde.

Voir aussi l’article dans Ouest-France.

Voici une Skoda 1100 OHC (Ohka) construite en 1957. Elle était conçue pour les compétitions automobiles et avait pour objectif avoué de rivaliser avec les voitures de sport de l’ouest de l'époque. Elle était propulsée par un moteur quatre cylindres en ligne de 1,1 litre, développant environ 92 chevaux, et était équipée d'une boîte de vitesses à quatre rapports.

Elle était dotée d'une carrosserie aérodynamique en aluminium très reconnaissable sur la piste. Elle disposait d’une suspension indépendante à l'avant et à l'arrière.

Skoda 1100 OHC

La Skoda 1100 OHC a participé à plusieurs éditions des 24 Heures du Mans, notamment en 1958 et en 1961 mais sans grand succès.

Peu connue sur le continent, voici une Jowett Jupiter construite par la marque anglaise Jowett Cars Ltd entre 1950 et 1954. En son temps, elle a participé à des courses et des rallyes, notamment dans le cadre de championnats automobiles et d'épreuves d'endurance. Elle a ainsi pris part au rallye de Monte-Carlo ainsi qu’à diverses courses de côte.

Bien que la Jowett Jupiter n'ait pas été conçue spécifiquement pour les courses sur circuit, elle a participé à certaines courses de voitures de sport.

La Jowett Jupiter était équipée d'un moteur à quatre cylindres à plat (horizontaux opposés) d'une cylindrée de 1 486 cm³. Ce moteur était alimenté par deux carburateurs Solex et était refroidi par air. Il développait environ 60 chevaux, ce qui permettait à la voiture d'atteindre une vitesse maximale d'environ 145 km/h.

Jowett Jupiter

La Jupiter était équipée d'une transmission manuelle à quatre vitesses située à l'arrière de la voiture (transaxle). Sa suspension avant était indépendante avec des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs hydrauliques. À l'arrière, elle avait une suspension à essieu rigide avec des ressorts semi-elliptiques et des amortisseurs hydrauliques.

Cette 11ème édition a aussi l’année des records : les 235.000 spectateurs ont pu assister à cette édition, avec pas moins de 24 courses et 900 pilotes.

A noter qu’en partenariat avec Aramco, la moitié des voitures engagées roulaient avec un fuel synthétique, ce qui aurait permis de réduire les émissions de CO2 de plus de 70 %.

La relève à l’occasion du "Little big Man’s"

Le succès a aussi été présent dans le Village, grâce aux 150 exposants et aux 9200 voitures de clubs venues de toute l'Europe et d’ailleurs pour participer à cet évènement unique !

Après cette célébration du centenaire des 24 Heures du Mans, le rendez-vous est déjà pris du 26 au 30 juin 2025 pour la 12ème édition.

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