Rallye d’Ardèche, Une épreuve pour « grands garçons ».

Raymond Collignon    2014-12-03 23:43:23   

Rallye d’Ardèche VHRS / VHC / Modernes 2014.
Une épreuve pour « grands garçons ».


Du sport et du plaisir.

PRIVAS – VALS LES BAINS- AUBENAS, un terrain de jeu idéal.

Jean CARO, le « Belge » vivant en Ardèche depuis quelques années sait de quoi il parle lorsqu’il annonce : « Ce sera un rallye pour grands garçons » !
Pas question de galvauder cette première épreuve VHRS, encore moins d’en faire une promenade de santé : « Cela doit être dur et cela le sera. »

Près de 300 voitures à PRIVAS, cela fait du monde et du beau monde. Elles seront lâchées de minute en minute.

Il faut dire que le bonhomme, lui-même excellent équipier expérimenté, sait de quoi il parle… Ici l’itinéraire est connu à l’avance avec un routier facile et un classement établi uniquement en spéciales sécurisées et fermées à la circulation. Pour amortir les gros frais engendrés par le système l’épreuve est ouverte à plusieurs catégories de voitures de compétitions : 120 « modernes » du championnat de France, une trentaine en VHC (véhicules historiques de compétition) et une petite centaine en VHRS (véhicule historiques de régularité sportive) la catégorie la plus populaire. La formule a donc plu d’emblée, près de 300 voitures au départ si l’on compte les catégories « prestiges » et autres exotismes !

Alain Waleffe, relation concurrent, l’accent d’ici est aussi là-bas, on parle aussi "belge " en Ardèche…

Le départ à PRIVAS.

Les "modernes" côtoient les anciennes, c’est cela aussi le rallye d’Ardèche.

L’itinéraire est évidemment connu à l’avance. Il parcourt les plus belles spéciales de l’Ardèche reconnues dans le petit monde des rallyes comme étant parmi les plus belles en France. Les reconnaissances sont limitées en temps et en jour avec des surveillances bien organisées sur le terrain.

Une très rapide et efficace barquette HOMMELL une petite production française qui se classera sixième, une vraie performance pour cette bonne à tout faire.

Notre fidèle Porsche 911 2,7, venue par la route d’Avignon, est immédiatement mise à contribution pour consacrer la journée entière du jeudi à ce travail. Ce court délai nous permet de parcourir une ou deux fois les étapes de MOULINON, LA FAYOLLE, SAINT MARTIAL LACHAMPS RAPHAEL, BURZET…. un chapelet de noms mythiques !
Ces notes virage par virage avec repérages intermédiaires, s’avéreront indispensables car les moyennes imposées de 60 à plus de 75 Kms/H sont élevées pour ce terrain où aucun virage ne ressemble vraiment et où les pièges s’accumulent.

Ce n’est pas la haute montagne, il y a peu d’épingles à cheveux c’est plutôt ici une accumulation de virages plus ou moins serrés sans pratiquement aucune ligne droite sur petites routes étroites et glissantes… On dépasse rarement les 1.200 mètres d’altitude mais, passant de col en col, c’est un terrain de jeu idéal plus favorable aux agiles Kadett, Escort, Golf, Renault 5 TURBO, Alpines et autres Mazda RX2 qu’aux Porsche moins à leurs aises dans ces conditions.

Sous le capot de Renault 5 GT TURBO des Chareyre, une véritable usine à gaz, elle terminera quatorzième.

Vendredi 7 novembre. Départ dans la nuit

Partant derrière les nombreuses VHC et modernes il est pratiquement 22 heures quand nous élançons de nuit pour ces premières spéciales.
Dès celle de « MOULINON » considérée comme un « grand juge », nous nous rendons compte que cela sera très difficile de tenir les moyennes. Plus de deux cents voitures sont déjà passée, il y a eu de nombreuses sorties de route mais, heureusement, la plupart des voitures étant dégagées nous arrivons à passer même si quelques fois il nous faut slalomer entre les débris plastique et les concurrents nous faisant signe de ralentir. Arrivés au bout de la spéciale en retard nous avons compris que cela sera dur et qu’il faudra surtout bien rester sur la route en évitant les cordes, les pierres et tous les pièges habituels de l’Ardèche. !

La Ford Cortina Lotus de Crucifix-Sevrin, elle terminera quinzième et première en "moyennes basses".

Le « col de FAYOLLE » pris en descente confirme cette impression, c’est très sinueux dans la première pente puis cela caracole dans une gorge filant d’enfilades en virages serrés. Cette mise en bouche se termine à VALS LES BAINS bien tard dans la nuit.
Chacun a déjà son histoire à raconter, nous sommes classés treizième, nos amis CRUCIFIX/ MARC, sont dixième et premiers en moyennes basses avec leur Cortina Lotus, c’est la rapide Kadett GTE de DURAND/ CHOLS qui mène devant la GOLF GTI des franco-portugais ALVES CALDEIRA et la rapide MAZDA RX2 de GAROSI/LENOIR, la bagarre à tous les niveaux est bien engagée, c’est la TR7 V8 de POUDREL / TACUSSEL qui domine en VHC, là aussi c’est une bataille entre de très « grands garçons » !

C’est la très efficace TR7V8 de Stéphane POUDREL et Maxime TACUSSEL qui l’emporte en VHC

Samedi 8 novembre boucle de VALS à VALS.

On nous annonce d’emblée que malheureusement l’étape du col de la Fayolle que l’on devait parcourir deux fois est annulée faute de la présence obligatoire au départ d’un médecin urgentiste. Le rallye va donc se jouer sur les deux spéciales suivantes à parcourir deux fois avec des moyennes allant crescendo.

La redoutable Mazda RX 2 de Serge GAROSI/ JM LENOIR, plus de 200 cvs dans nos échappements au départ de la Fayolle..

BURZET et ST MARTIAL LACHAMPSRAPHAEL font partie de la légende du rallye de Monte Carlo. Elles méritent leurs réputations… BURZET est assez rapide en final et très sinueuse au départ, elle demande de très bonnes notes, Saint MARTIAL/ LACHAMPS RAPHAEL tourne en permanence elle s’avère quasi impossible à réaliser dans les temps imposés d’autant plus que pour le dernier passage de nuit JEAN CARO monte les moyennes à 72 KM/H (77 en moyenne haute) ce qui transforme cette superbe étape en un vrai « scratch » départageant les plus fous.

La Porsche automag première Porsche et première voiture belge. Elle vire comme on l’aime, bien appuyée sur son train avant, efficace elle terminera sans une gratte à la huitième place au général VHRS et retournera sagement au bercail par la route…

POUDREL/TACUSSEL TR7 V8 l’emportent en VHC.

C’est la très efficace TR7V8 de Stéphane POUDREL et Maxime TACUSSEL qui l’emporte en VHC dominant largement l’Alpine A 310 de BRIGNOL/SCHILANO et l’ESCORT de CHEVALIER/ NICOLET.
En VHRS, toutes catégories confondues, c’est la KADETT de DURAND SCHOLS qui dominé son sujet terminant devant Serge GAROSI et LENOIR sur la très puissante MAZDA RX2 et l’agile GTI de ALVES / CALDERA.

Serge GAROSI, un fameux coup de volant avec sa Mazda rx2 il terminera second en FHRS

Ayant finalement bien négocié le dernier « grand juge » de Saint Martial, nous classons après une belle remontée notre Porsche en huitième position au général, première Porsche et premier Belge !
Nous avons roulé sans assistance et avec une voiture venue et retournée au bercail par la route ! Nos amis CRUCIFIX/ SEVRIN sur leur CORTINA LOTUS terminent quinzième et premiers classés en « moyennes basses ». Comme le dit Christian : « Dans Saint Martial c’était vraiment impossible, mais quel rallye on a vraiment eu chaud sans jeu de mots ! »

Jean CARO ( à gauche) un "grand chef" pour un rallye de "grands garçons"…. dans toutes catégories, VHC, VHRS, modernes la lutte a été âpre jusqu’au bout.

Et oui ce rallye aux accents belges vaut vraiment le déplacement. A prix raisonnables, il permet de participer à une vraie compétition sur les spéciales reconnues comme étant les plus belles de France. Dans ces conditions, titiller ses limites et celle de la voiture devient un véritable plaisir surtout pendant la nuit ardéchoise et avant que l’hiver ne vienne couvrir le sauvage pays de sa cape blanche battue pour longtemps par les vents du haut plateau.

Raymond Collignon.

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